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Société Publié le mardi 12 mai 2009 | Notre Voie

Association Saint Camille : Une croisade pour un mieux-être des malades mentaux

A Abidjan en vue de lancer un SOS pour ses pensionnaires de Bouaké, le premier responsable de l’association Saint Camille, M. Grégoire Ahongbonon, a rencontré la presse, récemment, au Goethe-Institut d’Abidjan-Côte d’Ivoire. Cette rencontre avait trois buts : faire comprendre au public que les malades mentaux sont des êtres humains comme tout le monde et qui ont besoin d’assistance, faire comprendre aux pasteurs et autres prophètes qu’il est nuisible de voir en tout malade mental la matérialisation du diable et demander aux bonnes volontés et aux pouvoirs publics de se pencher sur le cas des pensionnaires de son association qui ont besoin de leur aide pour survivre. C’est avec photos et chaînes à l’appui que M. Ahongbonon, qui a débuté son expérience avec les malades mentaux en 1990-1991, a développé son argumentaire. Pour lui, il est malsain que des parents proches des malades mentaux traitent ces derniers comme des sous-hommes en les isolant, les attachant comme au temps de la traite négrière. Il ne trouve pas aussi justifié que des hommes de Dieu internent dans certains endroits ces malades et les font subir toutes sortes d’humiliation avec à la clé de la torture pour faire, selon eux, sortir de leur masse corporelle le Satan qui les habiterait. Enfin, il a besoin d’aide pour faire face aux besoins cruciaux de ces pensionnaires. Par exemple, ces centres de Bouaké regorgent jusqu’à 500 malades. Pour les nourrir, il faut en moyenne 7 sacs de riz de 50 kg par jour. Ce qu’il est difficile d’avoir au quotidien. En Côte d’Ivoire, il n’existe que 2 hôpitaux psychiatriques pour une population de plus de 20 millions d’habitants. Il a fait remarquer que c’est récemment seulement que la Côte d’Ivoire a mis sur pied un programme de santé mentale dirigé par le Pr. Delafosse.

« Par expérience, une maladie mentale est une maladie comme toutes les autres maladies. Aucun malade n’est violent. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi l’Afrique cache ses malades mentaux. Rien n’est mystique. On n’a seulement de mauvais préjugés envers les malades mentaux. Dans nos centres, nous recevons les malades et nous nous en occupons sans la dignité. Et ces derniers sont traités gratuitement », a expliqué M. Ahongbonon. Ce dernier était soutenu par le journaliste reporter allemand Wolfgang Bauer, qui a créé une ONG pour suivre et apporter un appui logistique aux centres de l’association Saint Camille. Ce dernier a commenté des images projetées sur vidéo-projecteur sur lesquelles on voit des malades mentaux subissant les pires atrocités.

Les centres de l’association Saint Camille sont au nombre de 7 en Côte d’Ivoire. Il en existe au Bénin dont est originaire l’initiateur. Qui en ouvrira bientôt au Burkina Faso.

Marcellin Boguy
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