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Société Publié le mercredi 13 mai 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Grève dans les écoles de l’intérieur - N’Dri Michel, Coordonateur de la Cesci avertit : “Nous n’irons pas aux examens sans le reversement de nos salaires”

Depuis le mardi 12 mai 2009, une grève des enseignants de la Cesci perturbe les cours dans des lycées et collèges publics à l’intérieur du pays. Le Coordonnateur général de la Cesci N’Dri Michel que nous avons rencontré hier, note que ses camarades des sections de Yamoussoukro, Daloa, Abengourou, Issia, Bouaké et San-Pédro protestent ainsi contre leur abandon par le Mouvement des Enseignants ainsi que le Président de la République dont l’injonction du reversement de leurs salaires retenus n’a pas été appliquée. « La grève qui paralyse les écoles de l’intérieur depuis hier est sans tête. Toutefois, elle est menée par des camarades des sections de base qui se sentent désabusés. C’est l’expression d’un ras-le-bol face au non respect de l’injonction du Président de la République SEM Laurent Gbagbo relative au reversement des salaires retenus pour fait de grève », a expliqué d’emblée N’Dri Michel. Puis de rappeler qu’à la faveur de la rencontre du Mouvement des Enseignants (M4) qui regroupe outre la Cesci, le Synafepfci, le Synesci et Solidarité, le reversement des salaires retenus pour fait de grève a été acquis. Mais, à l’en croire, l’injonction du Président Gbagbo a été morcelée dans son application. Ainsi, ce sont seulement les enseignants membres du Synesci de Soro Mamadou massivement touchés par la ponction de salaire en février 2009 qui ont vu leurs salaires restitués. Entre-temps, ceux des mois d’octobre et novembre 2007 et de décembre 2008 demeurent toujours retenus. Alors que les cours ont été rattrapés et les examens se sont déroulés normalement. « Mieux, les sections de l’intérieur où l’école a été paralysée, ont produit les meilleurs résultats aux examens de fin d’année. Nous ne comprenons pas pourquoi malgré tous nos efforts et une injonction du Chef de l’Etat, nos salaires demeurent toujours bloqués. La base se sent trahie et elle a décidé de prendre ses responsabilités. Advienne que pourra », précise-t-il. Avant d’accuser les autres leaders syndicaux du M4 d’avoir abandonné leurs camarades à leur sort. « L’ambiance est malsaine au sein du M4. Le président Gbagbo avait promis de nous rencontrer au plus tard la quinzaine du mois d’avril. Il n’y a rien eu. Nos salaires n’ont pas été restitués. Entre-temps, les ministres Hubert Oulaye et Bleu Lainé se vengent de nous en multipliant les réunions qui accouchent toujours d’une souris. Nous avons interpellé nos camarades du M4 ; nous leur avons demandé de mettre la pression. Ils ont refusé. Aujourd’hui, nous avons été lâchés par ceux qui ont eu leurs salaires. Une chose est certaine, les cinq mille (5000) prioritairement des sections de base qui ont vu leurs salaires abusivement suspendus n’iront pas aux examens sans le reversement et nous nous donnerons les moyens à cet effet», conclut-il. Voici les propositions indiciaires du ministère de l’Economie et des Finances Le dossier lié à la validation de bonification indiciaire proposée par les différents syndicats d’enseignants du secondaire est actuellement sur la table du ministre de l’Economie et des Finances M. Diby Koffi Charles. Lors d’une réunion à laquelle les leaders syndicaux ont été conviés le lundi 11 mai 2009, (une rencontre qui s’est achevée à 22 heures) les ministres Hubert Oulaye et Bleu Lainé les ont instruits sur les propositions indiciaires « acceptables » par leur collègue. L’on revèle que le ministre Diby Koffi rejette les 1400 points proposés par le M4 comme indice de départ des enseignants de grade A 3 et propose 1225 points et 1270 points comme indice d’entrée pour le A4. Là où les enseignants proposaient 1670 points. Se prononçant sur cette proposition du ministère de l’Economie, le leader de la Cesci N’Dri Michel soutient que seul le président de la République peut départager les deux parties. « Une nouvelle rencontre à la présidence se présente aujourd’hui comme un mythe. Mais c’est le cadre idéal pour nous départager et fixer une bonification indiciaire consensuelle qui nous satisfasse », note-t-il.



M.T.T
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