La majorité des décès maternels (80%) est due à des causes médicales directes parmi lesquelles l'on cite les hémorragies (36,1%), les dystocies (20,3%), les infections du post-partum (4,8%), les complications de l'avortement (14,8%) et l'hypertension artérielle (18,2%). C'est en ces chiffres que le ministre de la Santé et de l'hygiène publique, Allah Kouadio Remi, a dépeint la situation alarmante de la mortalité maternelle et néonatale en Côte d'Ivoire. C'était hier à l'occasion du lancement du programme "Investir dans les sages-femmes pour accélérer la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale en Côte d'Ivoire". Initiative lancée par le programme national de la santé, de la reproduction avec l'appui de l'Unfpa. Poursuivant son propos, Il a fait savoir que "hormis ces causes médicales, l'essence du problème réside dans le fait que seuls 56% des accouchements sont assistés par un personnel de santé qualifié (…), l'insuffisance de la qualité des soins est majoritairement attribuée au personnel…". Ce qui témoigne de l'engagement du ministre quant au soutien du gouvernement au programme qui prend bien en compte la formation et le renforcement des capacités des sages-femmes. Parce que, selon le ministre Allah Kouadio Remi, "les sages-femmes, constituant la cheville ouvrière et le premier contact entre le système de santé et la cliente jouent un rôle primordial dans la satisfaction des besoins en matière de santé sexuelle et reproductive. Leur aptitude à répondre aux besoins dépend de leur compétence technique et relationnelle". Philippe Delane, représentant résident de l'Unfpa, s'est réjoui de l'engagement du ministère dans ce combat pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Mme Coulibaly, doyenne des sages femmes, à l'endroit de ses collègues, a lancé, "la pratique de votre profession a pour raison la mère et l'enfant. Lorsqu'elle est pratiquée avec amour, votre profession est la plus belle au monde".
Jean Prisca
Jean Prisca
