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Sport Publié le mercredi 13 mai 2009 | Le Nouveau Réveil

Me Roger Ouégnin, Pca de l`Asec Mimosas : “Nous sommes victimes de notre réussite"

Présent au Caire en sa qualité de membre de la Commission interclubs de la Caf, Me Roger Ouégnin, Président de l'ASEC Mimosas, a confié ses impressions à cafonline.com au lendemain de l'élimination de son club en Ligue des champions.


Monsieur le Président, après neuf participations à la phase finale en onze années de Ligue des champions - le record - l'ASEC vient de chuter en huitième de finale. Comment vivez-vous cette élimination ?

Comme une cruelle désillusion naturellement. Mais si notre objectif a toujours été de nous battre pour figurer chaque année dans le Top 8, nous savons pertinemment qu'il n'est pas illégitime qu'une fois, de temps en temps, nous passions à côté. Il ne faut pas qu'un échec momentané se transforme en drame. Nous savions que cette saison serait difficile. Nous sommes, en quelque sorte, victimes de notre réussite. A savoir que nos joueurs, y compris les plus jeunes, sont dans le collimateur des recruteurs. Nous avons perdu plusieurs attaquants, denrée aussi rare chez nous que dans la plupart des pays de la planète. Et quand vous avez des joueurs de grande qualité dans votre effectif, vous devez vous attendre à les laisser partir.

Pour en revenir au match, je voudrais dire que nous avons tout simplement été battus par meilleur que nous. Monomotapa possède de très bons joueurs, combatifs, de vrais guerriers. Accrocher un grand du football africain est l'objectif naturel de tous nos adversaires. C'est la rançon du succès et de la notoriété.


Cette élimination constitue-t-elle un coup d'arrêt ?

Absolument pas. La défaite fait partie de tout sport. C'est la règle. Il faut l'accepter. Je dirais qu'il s'agit d'un simple accident de parcours. Notre équipe manque de maturité actuellement. Chaque année, nous nous efforçons de consolider les acquis. Rien, ni personne, en dépit de nos efforts constants, ne nous garantit le renouvellement permanent de nos générations. A l'ASEC, on a depuis longtemps compris que nous devons constamment travailler, améliorer nos structures, pour assurer la pérennité du club et son maintien au plus haut niveau. Maintenant notre objectif immédiat, c'est la Coupe de la Confédération. Entrer en phase finale serait beaucoup mieux qu'un lot de consolation. Nous allons tout mettre en œuvre pour franchir le cap des matches de barrage pour l'accession à la phase finale de l'épreuve. L'ASEC conserve toutes ses ambitions.


Cette défaite, ajoutée à la perte du titre national depuis deux saisons, ne remet-elle pas en cause la notoriété du club et de son centre de formation longtemps cité en exemple ?

Sincèrement je ne le crois pas. La détection à laquelle nous nous livrons en permanence, ne porte pas toujours les fruits escomptés. J'ai modifié les structures internes du club en renforçant l'encadrement du club. Patrick Liewig, notre entraîneur, est devenu une sorte de manager général à qui nous allons demander dans un premier temps d'identifier les postes où nous avons quelques faiblesses et de nous proposer des solutions. Les dirigeants de la CAF présents au CHAN au mois de février ont pu constater que depuis une bonne quinzaine d'années, nous avons réalisé une structure générale, centre de formation, terrains d'entraînement, siège social, qui font désormais référence en Afrique. Nous ne dormons pas sur nos lauriers. Nous essayons de nous remettre constamment en question pour nous améliorer sans cesse. Nous bâtissons pour le présent et pour le futur. L'ASEC est éternelle.


Le Président du club que vous êtes n'a-t-il pas un tant soit peu été déstabilisé par cette défaite face au champion du Zimbabwe ?

En dix-neuf ans de présence à la tête du club, l'ASEC a remporté quinze titres nationaux, gagné une finale de Ligue des champions en 1998 après avoir échoué une première fois trois ans auparavant. En outre le club a disputé trois demi-finales. Nous n'avons pas à rougir de nos résultats. Dans mon esprit, ce n'est pas le Président du club qui compte mais le club, ses actionnaires, ses supporters et, bien sûr ses joueurs. Un jour, un autre sera à ma place. Je le répète, l'ASEC Mimosas est éternelle… "

Source Cafoneline.
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