Pionnier du reportage sportif radiodiffusé en Côte d’Ivoire dans les années 60, le journaliste français Guy Maunoury a tiré sa révérence le 3 mars 2009 à l’âge de 85 ans environ, à Nantes, ville française où il a d’ailleurs été inhumé 8 jours plus tard. Henri Goba, administrateur civil et actuel conseiller spécial du Médiateur de la République, salue la mémoire de son ex-confrère de Radio Côte d’Ivoire.
“Guy était le chef du service sportif de Radio Côte d’Ivoire durant les années 60. Membre de la Coopération française, il faisait partie des expatriés en fonction au ministère ivoirien de l’Information de l’époque. A ce titre, Guy encadrait également les jeunes ivoiriens passionnés de sport recrutés pour animer le service qu’il dirigeait. Il y a par exemple Diomandé Métouba, Jean Kambiré, Anatole Tiama”, se souvient Henri Goba dans un courrier adressé à notre rédaction.
En effet, ces jeunes nationaux formés au contact de Guy Maunoury deviennent des reporters sportifs chevronnés, lorsque survient “l’ivoirisation des cadres” voulue et appliquée à la RTI par le ministre de l’Information de l’époque, M. Mathieu Ekra, actuel Médiateur de la République. Evidemment, cette réforme réduira la marge de manœuvre du reporter français.
Les rapports professionnels et humains entre Henri Goba et Guy Maunoury sont excellents jusqu’à ce que l’Ivoirien soit nommé rédacteur en chef du journal radiodiffusé, en remplacement de Pierre Jean Laspeyre, un autre coopérant français. Du coup, Guy se retrouve sous les ordres d’Henri Goba. Mais cela n’empêche pas le Français – qui devient de facto son conseiller –, de lui faire bénéficier de ses expériences avisées, singulièrement dans la gestion du volet sportif de son service. Mais au fil du temps, la haute silhouette de Guy cesse d’apparaître à la vue de tous. Les renseignements recueillis indiqueront que Guy est rentré dans son pays natal, la France, à la fin des années 60.
“Après de bons et loyaux services rendus à la Côte d’Ivoire, voilà comment les circonstances de la vie ont éloigné Guy (Maunoury) de la Côte d’Ivoire et du public sportif ivoirien qui l’appréciait tant pour la qualité de ses reportages”, s’attriste Henri Goba avant de poursuivre : “A la faveur d’entretiens à bâtons rompus avec des auditeurs nostalgiques de Radio Côte d’Ivoire, il m’a été agréable de les entendre évoquer le nom de Guy Maunoury qui, à l’évidence, avait laissé des souvenirs impérissables dans la mémoire de nombreux Ivoiriens. En effet, Guy était le premier spécialiste pluridisciplinaire du reportage sportif radiodiffusé en Côte d’Ivoire et avait su créer une saine émulation parmi ceux qu’il avait contribué à former”.
C’est le lieu pour Henri Goba d’évoquer de nombreuses anecdotes dont une relative à ses sentiments pour l’Africa sports, une des égéries du football ivoirien. “Connaissant ma très grande sympathie pour l’Africa sports, Guy savait m’aborder chaque fois que cette équipe perdait un match. Il s’arrangeait en effet à ne pas exacerber mon humeur déjà exécrable”.
Cette “sportivité” dont Guy faisait preuve à son égard est une des preuves tangibles de leurs liens d’amitié. Non seulement l’Ivoirien appréciait bien l’état d’esprit du Français mais il se félicitait aussi de ses confidences selon lesquelles Guy Maunoury trouvait un plaisir particulier et renouvelé de couvrir les derbys Africa-Asec. La raison que Guy évoquait était toute simple, souligne Henri Goba : la qualité supérieure du jeu que produisaient chaque fois ces deux locomotives du football ivoirien. Et l’ex-journaliste sportif de regretter : “La vie comporte, hélas, tant d’aléas et de vicissitudes qu’il n’est pas toujours aisé de maîtriser”.
En somme, après une si longue séparation d’avec celui dont Henri Goba a gardé tant de bons souvenirs, il a été affligé quand il a appris la nouvelle de son décès grâce à son neveu Roger Goba qui réside en France. L’ex-journaliste ivoirien étant persuadé que cette triste nouvelle n’est pas connue du public sportif ivoirien, il s’est senti dans l’obligation morale de la relayer auprès de tous. A commencer par ceux avec qui, à la rédaction de Radio Côte d’Ivoire, Guy Maunoury formait “une bande joyeuse de copains soucieux du devoir bien accompli”.
“Mon cher Guy, tes frères et sœurs de Côte d’Ivoire saluent ta mémoire. Ils ne t’oublieront jamais, toi qui as donné une dimension supplémentaire au reportage sportif radiodiffusé dans le pays. Dors en paix !” Les regrets d’Henri Goba sont énormes.
Schadé Adédé
“Guy était le chef du service sportif de Radio Côte d’Ivoire durant les années 60. Membre de la Coopération française, il faisait partie des expatriés en fonction au ministère ivoirien de l’Information de l’époque. A ce titre, Guy encadrait également les jeunes ivoiriens passionnés de sport recrutés pour animer le service qu’il dirigeait. Il y a par exemple Diomandé Métouba, Jean Kambiré, Anatole Tiama”, se souvient Henri Goba dans un courrier adressé à notre rédaction.
En effet, ces jeunes nationaux formés au contact de Guy Maunoury deviennent des reporters sportifs chevronnés, lorsque survient “l’ivoirisation des cadres” voulue et appliquée à la RTI par le ministre de l’Information de l’époque, M. Mathieu Ekra, actuel Médiateur de la République. Evidemment, cette réforme réduira la marge de manœuvre du reporter français.
Les rapports professionnels et humains entre Henri Goba et Guy Maunoury sont excellents jusqu’à ce que l’Ivoirien soit nommé rédacteur en chef du journal radiodiffusé, en remplacement de Pierre Jean Laspeyre, un autre coopérant français. Du coup, Guy se retrouve sous les ordres d’Henri Goba. Mais cela n’empêche pas le Français – qui devient de facto son conseiller –, de lui faire bénéficier de ses expériences avisées, singulièrement dans la gestion du volet sportif de son service. Mais au fil du temps, la haute silhouette de Guy cesse d’apparaître à la vue de tous. Les renseignements recueillis indiqueront que Guy est rentré dans son pays natal, la France, à la fin des années 60.
“Après de bons et loyaux services rendus à la Côte d’Ivoire, voilà comment les circonstances de la vie ont éloigné Guy (Maunoury) de la Côte d’Ivoire et du public sportif ivoirien qui l’appréciait tant pour la qualité de ses reportages”, s’attriste Henri Goba avant de poursuivre : “A la faveur d’entretiens à bâtons rompus avec des auditeurs nostalgiques de Radio Côte d’Ivoire, il m’a été agréable de les entendre évoquer le nom de Guy Maunoury qui, à l’évidence, avait laissé des souvenirs impérissables dans la mémoire de nombreux Ivoiriens. En effet, Guy était le premier spécialiste pluridisciplinaire du reportage sportif radiodiffusé en Côte d’Ivoire et avait su créer une saine émulation parmi ceux qu’il avait contribué à former”.
C’est le lieu pour Henri Goba d’évoquer de nombreuses anecdotes dont une relative à ses sentiments pour l’Africa sports, une des égéries du football ivoirien. “Connaissant ma très grande sympathie pour l’Africa sports, Guy savait m’aborder chaque fois que cette équipe perdait un match. Il s’arrangeait en effet à ne pas exacerber mon humeur déjà exécrable”.
Cette “sportivité” dont Guy faisait preuve à son égard est une des preuves tangibles de leurs liens d’amitié. Non seulement l’Ivoirien appréciait bien l’état d’esprit du Français mais il se félicitait aussi de ses confidences selon lesquelles Guy Maunoury trouvait un plaisir particulier et renouvelé de couvrir les derbys Africa-Asec. La raison que Guy évoquait était toute simple, souligne Henri Goba : la qualité supérieure du jeu que produisaient chaque fois ces deux locomotives du football ivoirien. Et l’ex-journaliste sportif de regretter : “La vie comporte, hélas, tant d’aléas et de vicissitudes qu’il n’est pas toujours aisé de maîtriser”.
En somme, après une si longue séparation d’avec celui dont Henri Goba a gardé tant de bons souvenirs, il a été affligé quand il a appris la nouvelle de son décès grâce à son neveu Roger Goba qui réside en France. L’ex-journaliste ivoirien étant persuadé que cette triste nouvelle n’est pas connue du public sportif ivoirien, il s’est senti dans l’obligation morale de la relayer auprès de tous. A commencer par ceux avec qui, à la rédaction de Radio Côte d’Ivoire, Guy Maunoury formait “une bande joyeuse de copains soucieux du devoir bien accompli”.
“Mon cher Guy, tes frères et sœurs de Côte d’Ivoire saluent ta mémoire. Ils ne t’oublieront jamais, toi qui as donné une dimension supplémentaire au reportage sportif radiodiffusé dans le pays. Dors en paix !” Les regrets d’Henri Goba sont énormes.
Schadé Adédé