Le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, a rencontré hier le chef de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), Y J Choi, pour solliciter l'appui de la mission en vue d'équiper les 8.000 policiers et gendarmes dont le redéploiement a débuté la semaine dernière dans le cadre de la réunification du territoire. Sa demande a été faite après celle formulée, la veille, par son homologue de la Défense, Michel Amani N'Guessan. Au cours de la rencontre, M. Tagro a également plaidé pour la révision de l'embargo total sur les armes auquel est assujettie la Côte d'Ivoire depuis 2004. Il a expliqué être venu voir M. Choi afin qu'il puisse faciliter la levée partielle de l'embargo sur l'équipement de ces policiers et gendarmes dont la plupart ont été formés depuis cinq ans mais ne disposent pas d'armes. «Nous ne parlons pas de Kalachnikov, nous ne parlons pas d'armes collectives. Nous parlons d'armes individuelles, d'armes de poing pour équiper ces policiers et gendarmes », a indiqué le ministre. Ajoutant que sa démarche visait à obtenir une exception concernant l'embargo sur ces armes de poing. Il a précisé que sa visite avait aussi pour but de remercier le chef de l'Onuci qui avait mis, à sa demande, un certain nombre de véhicules réformés à la disposition de son département. Selon Tagro, ces véhicules reconditionnés pour en faire des véhicules de police de proximité, sont d'une grande utilité pour le maintien de la sécurité, en particulier pour la lutte contre la criminalité. «Leur effet est bénéfique puisqu'aujourd'hui, rarement, très rarement nous dépassons un braquage par jour. Nous sommes aujourd'hui à un, deux, voire zéro braquage par jour», a annoncé le premier policier Ivoirien.
BKI
BKI