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Économie Publié le mercredi 13 mai 2009 | Nord-Sud

Comment stopper l’hécatombe

La direction du développement du ministère d'Etat, ministère du Plan et du Développement, l'un des acteurs dans la réalisation du Dspr reconnaît qu'au regard de la situation en Côte d'Ivoire, il est impossible de vivre avec 641 Fcfa par jour étant donné que ce montant prend en compte toutes les dépenses. «On ne peut pas remettre ce montant à son épouse et lui demander d'aller faire le marché. Mais il faut préciser que l'enquête sur la pauvreté, a été réalisée sur des bases scientifiques. «Depuis 1985 on avait 10% de pauvres avec un seuil de pauvreté établi à 75.000 Fcfa. L'Institut national de la statistique actualise ces données à chaque fois qu'il y a une enquête. La nouvelle ligne de pauvreté avec 241. 145 Fcfa par an, ne peut pas refléter la réalité sur le terrain. La situation vraiment alarmante nécessite une analyse plus approfondie pour connaître les déterminants de ce nouveau taux de pauvreté », explique un responsable de la direction du développement, précisant l'ensemble des dépenses de consommation, de transport, de santé, d'habillement, … qui ont été agrégées pour déterminer les différents taux. C'est-à-dire de 33,6% en 1998, on est passé à 38,4% en 2002 avant la crise de septembre, pour connaître une autre hausse en 2008 de 48,9%. Le conflit, précise-t-il, a amplifié cette situation à l'image de la région de Korhogo considérée comme la plus pauvre avec un taux de 77,3% dont 85% des personnes vivent en milieu rural. Ce qui veut dire que 3 personnes sur 4 sont misérables dans cette région du Nord. Mais pour lui, ce sont des problèmes structurels qui se sont posés au cours des années et auxquels on n'a pas trouvé de solutions idoines qui ont entraîné une hausse fulgurante du taux de pauvreté. «Comment comprendre que c'est ceux qui vivent en campagne, qui sont les plus pauvres ? Or les problèmes qu'ils vivent, sont liés à l'impraticabilité des pistes villageoises. Les gens n'arrivent pas à se déplacer, à sortir leur récolte des plantations. Des personnes meurent dans ces zones parce qu'il n'y a pas de moyens de transport pour quitter leur village et aller dans un centre de santé situé à 10 kilomètres. C'est l'une des conséquences du démantèlement des grands travaux», déplore le responsable de la direction du développement, avant de préconiser des solutions à travers une mise en œuvre optimale du Dsrp avec toute la gouvernance que cela suppose. L'objectif, soutient-il, est de ramener ce taux à celui de 2002, mais surtout de le réduire sensiblement à 16% à l'horizon 2015 pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). L'Etat entend mobiliser au total 17.645,037 milliards de Fcfa sur la période 2009-2015 dans la mise en œuvre du Dsrp, en vue d'atteindre les Omd, soit un besoin annuel de 2518, 550 milliards de Fcfa. Ces ressources vont prendre en compte différents projets tels que la gouvernance juridique et administrative, le développement rural et l'agriculture, les infrastructures de transport, l'énergie, la santé, le système éducatif et la formation, l'emploi,…

C.C.E
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