Le ministre ivoirien de l’Agriculture, Amadou Gon Coulibaly, a appelé, hier à Abidjan, au complexe CRRAE-UEMOA, les pays africains producteurs de la noix de cajou à s’engager dans le processus de transformation de l’anacarde s’ils veulent améliorer leur niveau de revenu. Il a lancé cet appel à l’ouverture de la conférence internationale sur le thème : “La transformation de la noix de cajou africaine : Défis et perspectives”, initiative de l’Association pour le développement de la filière cajou africaine (ADEFICA), qui réunit tous les acteurs de la filière anacarde en Afrique. Convaincu qu’il est que la situation de la filière anacarde en Afrique est similaire à celle de son pays où malgré le dynamisme des producteurs et les performances réalisées dans la production de la noix de cajou, les investissements consentis dans le cadre de la transformation locale ne permettent de transformer qu’à peine 5% de la production totale soit 10.000 de tonnes par an. Il reprenait ainsi son collègue de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé, Amah Marie Téhoua, pour qui la transformation des produits agricoles constitue une étape décisive dans le processus d’industrialisation des pays africains. Et un facteur important d’amélioration des conditions de vie des populations qui tirent tout ou partie de leurs ressources des productions agricoles. “Avec un niveau de production totale de plus de 350.000 tonnes, la Côte d’Ivoire occupe le 2ème rang des pays producteurs d’anacarde au plan mondial et le 1er exportateur mondial des noix brutes de cajou”, indiquera-t-elle. Non sans souligner les faiblesses encore perceptibles dans cette filière. “La Côte d’Ivoire dispose d’une capacité d’usinage de 10.000 tonnes, soit moins de 5 % de la production nationale. A titre de comparaison, l’Inde, 1er importateur de noix de cajou en Côte d’Ivoire, dispose de 900 unités de transformation pour une capacité d’usinage de 1.000.000 tonnes alors que sa production intérieure de noix brutes est de 450.000 tonnes”, a-t-elle déploré. Constat qu’elle a également fait pour l’ensemble du continent africain qui ne transforme que 10 % des 650.000 tonnes de noix brutes de cajou produites.
Les conséquences immédiates sont les pertes considérables de revenus pour les populations et de recettes pour les économies des pays africains. Par exemple, les paysans ivoiriens perçoivent aujourd’hui entre 75 FCFA et 100 FCFA/ Kg bord champ quand l’Etat arrête le prix indicatif à 150 FCFA/Kg. C’est pourquoi, selon Touré Gaoussou, président de l’ADEFICA, les Etats africains doivent prendre leurs responsabilités en définissant et en mettant en œuvre des politiques d’incitation à l’industrialisation des noix de cajou produites en Afrique. “C’est à ce seul prix que de nouvelles usines indispensables à un développement durable de la filière verront le jour”, a-t-il par ailleurs déclaré.
Quant Mme Touré Massandjé, présidente du comité d’organisation, elle s’est dit convaincue que des débats, jailliront des projets et des programmes consensuels pour apporter des solutions aux multiples problèmes auxquels les acteurs sont confrontés. Particulièrement, le problème lié à l’accès au financement très difficile des opérateurs de la filière.
Robert Krassault: ciurbaine@yahoo.fr
Les conséquences immédiates sont les pertes considérables de revenus pour les populations et de recettes pour les économies des pays africains. Par exemple, les paysans ivoiriens perçoivent aujourd’hui entre 75 FCFA et 100 FCFA/ Kg bord champ quand l’Etat arrête le prix indicatif à 150 FCFA/Kg. C’est pourquoi, selon Touré Gaoussou, président de l’ADEFICA, les Etats africains doivent prendre leurs responsabilités en définissant et en mettant en œuvre des politiques d’incitation à l’industrialisation des noix de cajou produites en Afrique. “C’est à ce seul prix que de nouvelles usines indispensables à un développement durable de la filière verront le jour”, a-t-il par ailleurs déclaré.
Quant Mme Touré Massandjé, présidente du comité d’organisation, elle s’est dit convaincue que des débats, jailliront des projets et des programmes consensuels pour apporter des solutions aux multiples problèmes auxquels les acteurs sont confrontés. Particulièrement, le problème lié à l’accès au financement très difficile des opérateurs de la filière.
Robert Krassault: ciurbaine@yahoo.fr