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Politique Publié le mercredi 13 mai 2009 | Notre Voie

Konaté Navigué à Abobo : “Si le régime était aussi corrompu, la Côte d’Ivoire n’aurait pas été élue au PPTE”

Le premier responsable de la jeunesse du FPI, Konaté Navigué, a prononcé une conférence publique sur le processus de sortie de crise, le dimanche 10 mai, à la cité universitaire d’Abobo I.

Le secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI), Konaté Navigué, a répondu à ceux qui accusent Laurent Gbagbo et le Front populaire ivoirien d’avoir institutionnalisé la corruption, et poussé la gabegie à un seuil critique, comme ça n’a jamais été le cas, en Côte d’Ivoire. Il a prononcé une conférence publique le dimanche dernier, à la cité universitaire Abobo I, sur la sortie de crise. Konaté Navigué a apporté un cinglant démenti aux accusations de corruption et de gabegie en affirmant que «si le régime était aussi corrompu, la Côte d’Ivoire n’aurait pas été élue au programme PPTE». Il a soutenu que l’admission de la Côte d’Ivoire cette année, au programme PPTE est une preuve tangible de ce que les finances publiques sont gérées de manière sain et responsable. «Les bailleurs ne traitent pas avec les gouvernements ou, il y a des détournements de deniers publics», dira-t-il. Le secrétaire national de la JFPI a relevé que les poursuites judiciaires engagées par l’Etat contre les responsables de la filière café-cacao ont été saluées par les bailleurs de fonds, comme un geste fort dans le sens de la transparence, dans la gestion des biens publics.

Le premier responsable de la jeunesse du Front populaire ivoirien a soutenu que les accusations de corruption contre le régime FPI «relèvent purement de discours politiciens qui tendent à jeter l’opprobre et le discrédit» sur le FPI. Il a avancé que les anciens dignitaires, qui se sont rendus coupables de détournements de deniers publics, cherchent à faire croire par tous les moyens, que le régime de Laurent Gbagbo est aussi «sale» que les précédents sinon, beaucoup plus. «La gestion du pouvoir par Henri Konan Bédié a été brève, mais dense et intense en corruption», a indiqué Konaté Navigué avant d’ajouter : «Alassane a fait plus grave en vendant et en rachetant lui-même des sociétés d’Etat». Le conférencier a fait remarquer que ces reproches faites par l’opposition, souffrent de légèreté criarde, au point où, elles frisent la mauvaise foi, et la démagogie. «Si on veut juger la gestion du pouvoir par le Front populaire ivoirien, de ce point de vue- là, je pense qu’il serait indiqué de faire une étude comparative, avec des chiffres à l’appui», dira-t-il.

Prenant au mot ces derniers, il a affirmé contrairement, aux allégations de certains leaders, que «le fait de construire ou de s’acheter un véhicule n’est pas suffisant, pour qu’on accuse un fonctionnaire d’avoir détourné les deniers publics».

Le leader de la JFPI a demandé aux militants du FPI de ne pas se laisser prendre au piège par ces politiciens qui veulent leur donner mauvaise conscience, alors qu’ils ont démontré, qu’ils ne peuvent rien apporter à la Côte d’Ivoire. A cet effet, Konaté Navigué a indiqué que les militants du FPI peuvent être fiers de ce que, le régime de la Refondation sanctionne les cas avérés de détournement de fonds. «Contrairement aux autres chefs d’Etat ivoiriens, Laurent Gbagbo n’hésite pas à sanctionner ses collaborateurs trempés dans les malversations financières», affirmera-t-il. Le secrétaire national de la JFPI a invité les militants à laisser les récriminations, pour s’engager résolument pour la réélection de Laurent Gbagbo «Il faut que les militants comprennent que le combat qu’on a engagé depuis 1990, n’est pas un combat individuel. C’est un combat pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. Accrochons- nous et gagnons, et on aura le temps de faire le débat interne», a avancé Konaté Navigué.

Benoît Boubli, directeur du patrimoine de l’Etat, parrain de la manifestation a rendu hommage aux étudiants pour leur engagement permanent en faveur de la lutte. «Les étudiants étaient au début de la lutte ; ils ont pris une part active à l’élection de Laurent Gbagbo ; ils ont résisté pendant la guerre, et aujourd’hui encore ils continuent à lutter», a-t-il affirmé.

Les députés Félix Diéty et Sanogo Aboubacar ont demandé aux jeunes de persévérer pour faire triompher le Front populaire ivoirien, aux prochaines élections.

Désiré Tago, secrétaire général JFPI des sections universitaires d’Abobo a expliqué que cette rentrée est un bon prétexte pour les étudiants de s’instruire sur le processus de sortie de crise. Ainsi les étudiants ont pu trouver des réponses à certaines de leurs interrogations. Désiré Tago a expliqué que depuis l’éclatement de la crise, la section n’a ménagé aucun effort pour permettre aux élèves et étudiants de s’informer de l’évolution des choses. Plusieurs personnalités se sont succédé à la tribune pour prononcer des conférences publiques. Il a cité Mathias Kessié secrétaire national de la CEFPI, le député William Attéby, le président Mamadou Koulibaly, le professeur Nyamien Messou du SYNARES, le ministre Amani N’guessan.

Pour les semaines à venir, il a annoncé l’intervention de Gervais Coulibaly, porte-parole du président de la République, qui était représenté à cette rentrée. Les responsables de la FESCI des deux cités d’Abobo ainsi que les premiers responsables des cités, étaient présents à cette cérémonie.

Pour permettre aux étudiants de dire leurs préoccupations, le conférencier a opté pour des questions-réponses. Après Abobo, Konaté Navigué a annonce une visite des les autres cités universitaires d’Abidjan.

César Ebrokié
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