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Politique Publié le jeudi 14 mai 2009 | Le Temps

Le Pdci et le Rdr insultent l`armée ivoirienne

Encaserner l’armée nationale pour que plastronne sur le terrain la soldatesque de Ouattara et Bédié. Tel est l’enjeu de l’acharnement de l’opposition contre les Fds. Et pour cause!

Dissoudre l'armée ivoirienne. Sinon, la dévitaliser pour en faire un tigre en papier. L'idée, fer de lance de la politique des "Républicains" au plus fort de la crise politico militaire en Côte d'Ivoire, n'a vraisemblablement pas été rangée dans le tiroir du plus grand commun déstabilisateur de la République. Qui annonce actuellement les couleurs : "Je n'ai pas changé", "on peut aller aux élections sans désarmer", la piétaille à sa solde.
Quelle logique ! Au moment où Young-Jin Choi, le représentant du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire, lors de son dernier rapport au Conseil de sécurité, le 28 avril à New York, constatait : "Les forces en présence ont commencé à se réarmer, les" com'zones "continuent à gérer la zone Nord, les perspectives de la réunification ne sont pas très bonnes", expliquait le diplomate coréen.
La sortie de Alassane Ouattara n'étonne guère. Parce que le mentor du Rdr a toujours souhaité la disparition de la gendarmerie nationale. Au prétexte que c'est ce corps d'élite qui a "tué les militants du Rdr" dans la scabreuse et vraie fausse affaire du "charnier de Yopougon".
En dépit des pressions multiples, la gendarmerie au service de la Côte d'Ivoire, est demeurée en place. Démontrant à maintes occasions aux sceptiques qui encouragent sa mise à mort, parce qu'elle serait le bouclier du pouvoir Fpi, que les gendarmes sont loyalistes. Ce n'est pas le Premier ministre Guillaume Soro, sorti des griffes de mécontents alors qu'il se trouvait à la Rti (Cocody), qui dira le contraire. Idem pour les partis d'opposition significatifs à qui l'Etat a affecté des Fds, choisis pour la plupart par les leaders de ces partis eux-mêmes, pour leur protection. Malgré les efforts de l'Etat pour faire naître dans l'esprit de tous les citoyens, la confiance dans les Institutions de la République, l'opposition qui a un agenda propre à lui,cultive ici et là, "l'épreuve de force". Le Pdci, par la voix de son secrétaire général, Djédjé Mady, ne s'en cache pas : "Il faut se préparer parce que l'épreuve de force n'est payante que pour le plus endurant"(1).
Le parti de Bédié croit avoir des raisons de ne pas porter l'armée dans son cœur. Une armée qui a laissé son "zozo" de Guéi (le défunt général), le chasser du pouvoir d'Etat en décembre 1999. Pourquoi ne pas la prendre en grippe ? Pourquoi ne pas crier à son instrumentalisation aux fins de la retourner contre le pouvoir Gbagbo ? Quand ça ne marche pas, une alternative machiavélique est adoptée : Lever tout simplement son armée de "Ado boys" et "Ado girls" après l'échec des rebelles rebaptisés Fafn, "sortis de notre pipi" comme le confessent si bien les cadres du Rdr.
A la vérité, Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié (pour ne citer que ces deux alliés-là) ne sont pas à une contradiction près. Leur leitmotiv : "le désarmement concomitant des forces belligérantes (Fds et Fafn)", a marqué "les esprits. Tant, on les a entendus revendiquer cela, au plus fort de la controverse et de l'interprétation des Accords de Marcoussis sur l'épineuse question militaire. Alors que le bon sens s'impose : Nulle part dans le monde, on a assisté au désarmement de l'armée régulière surtout qu'elle fait face à une rébellion, à la suite d'un coup d'Etat manqué.
Aujourd'hui encore, au Rhdp (coalition hétéroclite de partis politiques), on pense que l'armée ivoirienne est la résultante de la superposition de deux "forces". En tout cas, Djédjé Mady en fait une lecture partiale et partielle : "L'accord complémentaire de Ouaga a réglé la question avec la mise en place d'un Centre de Commandement intégré. Ou en nombre égal, les forces de défense et de sécurité (Fds) et les forces nouvelles doivent donner 4000 personnes. Soit 8000 personnes qui vont assurer la sécurité des élections quand les autres soldats des deux forces doivent être cantonnés dans les camps militaires avec les armes dans les poudrières sous la supervision des forces impartiales…" (1) L'objectif recherché par ces tireurs au flanc de l'opposition est net: Faire jouer à la communauté internationale (les forces dites impartiales), le rôle qui n'est pas le sien, après avoir disqualifié les Fds, accusés d'être partisans. On n'est pas ainsi loin, au niveau de l'opposition, de la chienlit grâce à laquelle on réussit bien à prospérer.

Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
(1) Le Nouveau Réveil
N° 2216 PP 2-3-4
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