“L’industrialisation de la Côte d’Ivoire et le secteur pétrolier : Quelles interactions ? ». C’est autour de ce thème que M. Fadika Kassoum, Directeur général de Petroci Holding, a axé sa communication hier, à l’hôtel Tiama. Dans le cadre des rencontres sectorielles IHE-Afrique, présidée par M. Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement. Il ressort de l’exposé de M. Fadika que les réserves pétrolières, prouvées restantes de la Côte d’Ivoire, sont estimées à 306 millions de barils et 1,726 milliards de pieds cube de gaz. Quant aux réserves possibles, elles sont estimées à 14 milliards de barils potentiels. En ce qui concerne l’utilisation du pétrole et du gaz naturel dans l’économie de la Côte d’Ivoire, celui-ci est utilisé comme combustible pour les véhicules à moteur et engins mécaniques, dans la construction et l’entretien des chaussées, dans l’industrie pétrochimique. Pour le gaz naturel énergie, 90 % de la consommation nationale permet de produire 80 % de l’énergie électrique nationale. Au sujet de la part du secteur pétrolier dans l’économie nationale, la valeur de la production de pétrole brut et du gaz naturel de la Côte d’ivoire s’est établie en 2008 à 955 milliards de FCFA ; la production de pétrole brut qui est entièrement exportée, correspond à 15 % des exportations de la Côte d’Ivoire ; la contribution des sociétés de l’amont pétrolier est de 3,6 % du PIB de l’année 2008, soit 373 milliards de FCFA. Dans l’aval, les importations de pétrole brut destinées à la raffinerie se sont chiffrées en 2008 à 1081 milliards de FCFA. Quand les produits pétroliers exportés en 2008 représentent 121,5 % des exportations totales, soit 854 milliards de FCFA. Les produits pétroliers contribuant à 4 % du PIB en 2008. Pour ce qui est des implications de l’énergie sur le développement, M. Kassoum Fadika, souligne que les produits pétroliers et le gaz naturel favorisent les secteurs primaires, secondaire, tertiaire, « domestique ». Au niveau des prospections des activités futures de Petroci, cette structure entend intensifier les travaux de recherche d’hydrocarbures en Côte d’Ivoire et à l’extérieur afin d’accroître les réserves et la production nationale, la construction d’un laboratoire d’analyse des produits pétroliers, des sloops, des eaux de forage et de contrôle de la qualité des produits dans les stations, favoriser l’indépendance énergétique. Il a aussi évoqué les réformes du cadre législatif et réglementaire. Il a surtout prôné un modèle de développement économique plus équilibré, qui valorise la diversité de son potentiel afin d’éviter la «maladie des ressources naturelles ».
Jean Eric Adingra
Jean Eric Adingra
