Des experts et producteurs réfléchissent depuis, hier, à l’espace CRRAE-UMOA, au Plateau, sur la nécessité d’industrialiser la filière cajou sur le continent. Initiée par l’ADEFICA (Association pour le développement de la filière Cajou africaine), cette conférence internationale, qui regroupe les professionnels du secteur et membres de cette organisation, issue de 10 pays( Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Nigeria, Mozambique, Sénégal, Tanzanie, Togo) s’articule autour du thème, « la transformation locale de la noix de cajou africaine : défis et perspectives ». « Cet événement nous permettra de réfléchir sur l’un des maillons faibles de la filière cajou : la transformation » a indiqué le ministre de l’Agriculture Amadou Gon Coulibaly, à la cérémonie d’ouverture des travaux. Il a ensuite rappelé que la Côte d’Ivoire est, avec 350 000 tonnes par an, le premier producteur africain de la noix de cajou et le deuxième mondial après l’Inde, tout en exhortant nos pays à s’inscrire dans le processus de fabrication de l’anacarde. Pour Mme Amah Téhua, ministre de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé, cette conférence poursuit trois objectifs : lutter contre la pauvreté, relever le PIB(Produit Intérieur Brut) et accroître les revenus des producteurs. Le ministre de l’Intégration, M. Amadou Koné a averti que « sans la transformation, la noix de cajou perdra de sa valeur, faute de débouchés ». PCA de l’ADEFICA, M. Gaoussou Touré a précisé que cette rencontre vise à vulgariser la transformation de la noix de cajou, définir d’une stratégie de communication et de financement de la filière. Il a souhaité que ce conclave apporte des solutions à la difficulté d’accès des producteurs aux crédits. « Sans la transformation, la noix de cajou africaine disparaîtra si l’Asie arrête l’importation », a-t-il prévenu. Mme Touré Massogbè, présidente du comité d’organisation, a, quant à elle, simplement souligné que cette conférence, qui a pris fin hier, est organisée dans un esprit d’amitié, de solidarité et d’échanges d’expériences. Les participants réfléchiront, à travers six communications, sur les mécanismes adaptés pour la transformation locale de la noix de cajou.
Y. Sangaré
Y. Sangaré