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Société Publié le jeudi 14 mai 2009 | Islam Info

Discours de l`Imam Idriss Koudouss Koné, Président du Conseil National Islamique (CNI)

Nous devons rendre gloire à Allah (SWT). Il dit dans le Saint Coran, si vous reconnaissez mes bienfaits, je vous en donne encore un peu plus. Dieu aime la reconnaissance du bien, Dieu ordonne la reconnaissance du bien. Pourquoi le Président de la République n`atteste pas que Mohammed (saw) est le Prophète de Dieu et qu`il est la miséricorde apportée à l`humanité. C`est lui qui nous dit que celui qui ne reconnaît pas le bienfait des hommes ne reconnaîtra pas celui de Dieu.

Excellence M. le Président de la République en venant à ce pupitre une histoire m`est venue à l`esprit. Permettez-moi de la partager avec vous. Il y a plus de mille ans qu`a eu lieu cette histoire. Il s`agissait d`un jeune Amir qui était à la tête de toute la communauté musulmane du Golf jusqu`à Paris. Il s`appelait Oumar ibn Abdul Aziz. Il avait tellement bien géré l`Etat Islamique qu`il fut nommé le 5ème Khalife de l`Islam. Un jour comme ce jour, les musulmans se sont réunis pour aller remercier l`Amir. La zakat fut collectée dans tout l`Etat pour les pauvres. Malheureusement, il n`y a eu aucun pauvre dans tout l`Etat Islamique. Dans la délégation des musulmans partie remercier l`Amir, il y avait un benjamin comme moi. Lorsque ce petit voulait parler, l`Amir ne l’autorisait pas. L’enfant a répondu que si la chefferie devait s’attribuer par l`âge, l`Amir ne serait pas à cette place de chef parce que les membres de la délégation sont plus âgés que lui. Mais Oumar Ibn Katab était un homme de miracles. Il a été le seul a créé un ministère de la piété depuis que l`humanité existe. Il a nommé un de ses homonymes Oumar Ibn Mouadjid. Il lui a dit : « Ta mission, c`est de m`aider à faire ce qui est bien. Si je suis en erreur, il faut m`empêcher ». Oumar a dit au jeune homme, c`est vrai ce que tu as dit. Il faut parler. C`est ce que je vais faire.

M. le Président de la République dans la morale musulmane, une morale intégrale parce qu’elle se suffit à elle-même, il se trouve un double impératif. Accomplir le devoir, un devoir essentiel, réalisé le bien, un devoir de perfection. Excellence M. le Président de la République, le conseil National Islamique, au nom de la communauté musulmane en Côte d`Ivoire, vous exprime son infinie gratitude pour l`accomplissement de votre devoir essentiel ; la gestion de l`Etat. Et pour votre constante sollicitude à l`endroit de toutes les composantes sociales, nationales, votre devoir de perfection. A cette fin, vous vous êtes impliqué personnellement pour que l`Etat de Côte d`Ivoire organise le Hadj 2007 et 2008. Vous offrez par ailleurs, le pèlerinage à plusieurs centaines de nos coreligionnaires. Vous assistez matériellement les musulmans pendant le mois de Ramadan. Aujourd`hui, c`est une autre perle précieuse. Vous me réconciliez avec mon aîné le Cheick El Aima Boikary Fofana. Certes, devant ce chapelet d`actions dont la liste n`est pas exhaustive, vous réagirez pour dire, j`ai fait mon devoir. Cette réponse, bien que sincère et exacte, traduit les raisons motivant votre élan de générosité.

En votre conscience, vous nous avez réconciliés par devoir. Mais pour nous musulmans, vous l`avez fait par amour, pour Dieu et par souci de consolider la cohésion entre plus de 38% de la population dont vous avez en charge la gestion.

Quelle que soit la hiérarchie de vos actions, votre attitude reste conforme aux principes fondamental du devoir accompli comme cela est dit dans le Coran : « Dieu est par lui-même digne d`être pieusement obéit ». Il dit encore dans le Coran « quiconque fait du bien, fusse du poids d`un atome, le verra ». Exaltant cette même vertu, l`imam Al Ghazali dit : “la plus rare, la plus difficile et la plus haute de toutes les bonnes intentions est celle qui vise la gloire d`Allah (SWT) comme digne de la plus humble obéissance”. Merci, M le Président de la République. Merci, c`est un petit mot mais qui remplit le monde. Mesdames et messieurs, chers frères et sœurs, les challenges et les défis du développement que doit relever notre communauté nous interpellent. J`exhorte nos structures à se rappeler leur raison d`être. A savoir, améliorer les conditions de vie des fidèles musulmans et organiser efficacement les différents cultes.

Nos incompréhensions auront ralenti la gestion optimale de ces préoccupations.

Or, l`histoire de notre communauté nous enseigne que le CNI et le COSIM sont nés et doivent coexister comme deux vagues d`un même océan. A cet égard, Cheick El Aima Boikary Fofana, cher aîné, de ta position de premier responsable du COSIM, ordonne et je m`exécuterai en tant que président du CNI, bras séculier du COSIM. Pour ma part, je suis déterminé et engage le CNI ici et maintenant à nous réaffirmer comme une communauté unie et indivisible autour de nos idéaux à savoir le Saint Coran et la tradition du Prophète Mohammed (saw). Ensemble, chers aînés, honorables imams imposons-nous cette obligation de tenir nos engagements après les discours de ce jour. C`est le trésor tiré des sources infaillibles de l`Islam que les devanciers nous ont légués. Cet héritage constitue la toile de la leçon que des frères et sœurs nous ont enseignés depuis le début de notre mésentente. Les médiateurs ou réconciliateurs que le chef de l`Etat a commis pour nous aider à taire nos différends, tous ont montré que l`Islam n`est pas une histoire de prétentieux. L`Islam est l`application sereine des principes de la religion, du respect des résolutions et des inspirations qui restent l`essence de la fidélité. Et il n`y a pas de religion qui ne soit pas fidèle.

Merci chers frères et sœurs, merci aux réconciliateurs de nous avoir donné cette belle leçon à nous, imams, qui devrions le faire.

A vous tous dont le service rendu détermine notre reconnaissance, ainsi qu`à nous-mêmes, bénéficiaires de ces bienfaits. Le Prophète (saw) dans un hadith authentique a dit : “Un jour à ses compagnons, “aider votre frère, aider un musulman qu`il soit oppressé ou oppresseur”. L`un d’`entre eux lui demanda comment aider un oppresseur ? Le Prophète (saw) lui répond : qu`en l`empêchant de faire le mal”. Chers frères et sœurs, sur ce, je vous invite à vivre l`Islam comme l`expression appliquée et dynamique d`une entraide collective.

Excellence M. le Président de la République, je vous exprime une fois de plus la reconnaissance fraternelle de nos structures fédérées et partenaires, vous et à tous ceux qui nous ont aidé à nous retrouver ici (palais) transformé en un lieu de culte. Monsieur le président merci et mille fois merci.

ASSALAM Aleykoum !

Propos recueillis par Haroun.B
bamaroun@yahoo.fr

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