Opération ville propre : La Banque mondiale renforce les travaux à Abobo

M. Pierre Dimba, coordonnateur du Projet d’urgence des infrastructures urbaines (PUIUR) de la Banque mondiale a indiqué, récemment, que les travaux d’enlèvement des ordures à Abobo seront renforcés cette semaine. Cette déclaration qui fait suite à une réunion de crise au cabinet du maire d’Abobo avec les autorités municipales résulte d’une résurgence des tas d’ordures ménagères dans cette commune. “C’est vrai, le week-end dernier, les ordures se sont amoncellées. L’opérateur technique, Arôme, s’est trouvé confronté à un problème de matériel. Abobo n’a pas été abandonné par l’opération ville propre. Nous allons avoir une séance de travail avec cet opérateur technique afin qu’il renforce son matériel et que l’enlèvement d’ordures se fasse de jour comme de nuit à Abobo à l’instar des autres communes du District d’Abidjan. Nous avons payé les deux première factures d’Arôme et la troisième déposée hier sera réglée bientôt”, a précisé M. Pierre Dimba qui a déploré, par ailleurs, que ce sont 59000 tonnes d’ordures sur 125000 qui ont été enlevées à Abobo. Soit un taux de 78%.

Cependant, il s’est réjoui du fait que les dépôts sauvages disparaissent peu à peu à Abobo. Mieux, la voie de la nouvelle gare routière de cette commune est désormais dégagée. Ainsi que celle menant à l’Office de commercialisation des produits vivriers (OCPV).

Tout en se disant optimiste à l’aboutissement de l’enlèvement des 504000 tonnes d’ordures à Abidjan au terme des trois mois de l’opération ville propre, le représentant de la Banque mondiale a révélé que le gouvernement ivoirien a déjà pris des dispositions pour la pérennisation de l’opération ville propre jusqu’à la fin de l’année. “Mieux, une étude sera faite pour aider l’Etat. Le gouvernement sait que ce sont 2000 tonnes d’ordures ménagères qui sont générées par jour dans les foyers et 504000 tonnes coûtent 3 milliards FCFA”, a-t-il ajouté. Mais, l’implication et la participation citoyenne des populations en terme de comportements permettront, selon M. Pierre Dimba, d’avoir des lieux salubres à Abidjan.


Didier Keï