L’apurement des arriérés intérieurs décidé par l’Etat est au cœur d’une polémique dans la ville de Daloa. La section locale du Syndicat des fournisseurs et prestataires des services (Sfpds) crie à l’injustice et accable le Trésor public. Le vendredi 8 mai, au quartier Lobia, Mme Kouangoua Jacqueline Claire, la présidente du syndicat, a été sans équivoque au cours d’une rencontre avec la presse. Elle dit ne pas comprendre la rétention par le trésorier des 100 millions de francs octroyés aux fournisseurs de Daloa, avant de relever l’arrogance, le manque de considération du trésorier régional qui, selon elle, n’accorde aucun crédit aux fournisseurs de la ville. Ces derniers exigent désormais le départ du trésorier.
Déjà le lundi 4 mai dernier, le syndicat avait, au cours d’une séance de travail à la préfecture, dénoncé «les agissements honteux» du Trésor ou des prestataires se feraient payer par affinité ou au compte d’une discrimination dont on ignore les fondements. A cette rencontre, le préfet de Daloa, préfet de la région du Haut-Sassandra, avait fait injonction au Trésor de procéder au partage de l’enveloppe octroyée aux 55 fournisseurs de la ville. A la surprise générale, cette recommandation est restée sans suite.
Aussi, les fournisseurs broient-ils du noir, confrontés qu’ils sont aux difficultés telles que la cessation de leurs activités et le chômage des employés, l’endettement et la fermeture de certains magasins. «On peut passer 6 mois à courir derrière une facture de 200 000 FCFA», a fulminé Mme Kouangoua. Elle a donc lancé un ultimatum d’une semaine à la trésorerie régionale.
Le trésorier régional, Dago Dadié, que nous avons rencontré le lundi 11 mai, se défend : «La situation est générale. Depuis 2002, la priorité est accordée aux pensions et aux salaires», a-t-il dit. En fait, toutes les recettes collectées par les impôts sont versées à Abidjan qui, depuis le déclenchement de la rébellion armée, hiérarchise les priorités et autres urgences. De ce fait, ne disposant pas de ressources, le Trésor ne peut payer, avec empressement, les fournisseurs.
Le trésorier a cependant tenu à rassurer les uns et les autres: «Les 100 millions sont bien là, nous nous attelons à faire les états dans le souci d’éviter les ragots», a-t-il ajouté. Tout compte fait, les règlements devraient se faire au cours de cette semaine. Mais la liste des fournisseurs qui est affichée n’a fait qu’exacerber les passions dans la mesure où aucun montant à percevoir n’est indiqué en face des noms. Contrairement aux règles retenues. Des sources proches du Trésor soulignent que la dette nationale intérieure pour Daloa s’élève à 1 milliard 500 millions de francs cfa.
Emmanuel Kouadio
Correspondant régional
Déjà le lundi 4 mai dernier, le syndicat avait, au cours d’une séance de travail à la préfecture, dénoncé «les agissements honteux» du Trésor ou des prestataires se feraient payer par affinité ou au compte d’une discrimination dont on ignore les fondements. A cette rencontre, le préfet de Daloa, préfet de la région du Haut-Sassandra, avait fait injonction au Trésor de procéder au partage de l’enveloppe octroyée aux 55 fournisseurs de la ville. A la surprise générale, cette recommandation est restée sans suite.
Aussi, les fournisseurs broient-ils du noir, confrontés qu’ils sont aux difficultés telles que la cessation de leurs activités et le chômage des employés, l’endettement et la fermeture de certains magasins. «On peut passer 6 mois à courir derrière une facture de 200 000 FCFA», a fulminé Mme Kouangoua. Elle a donc lancé un ultimatum d’une semaine à la trésorerie régionale.
Le trésorier régional, Dago Dadié, que nous avons rencontré le lundi 11 mai, se défend : «La situation est générale. Depuis 2002, la priorité est accordée aux pensions et aux salaires», a-t-il dit. En fait, toutes les recettes collectées par les impôts sont versées à Abidjan qui, depuis le déclenchement de la rébellion armée, hiérarchise les priorités et autres urgences. De ce fait, ne disposant pas de ressources, le Trésor ne peut payer, avec empressement, les fournisseurs.
Le trésorier a cependant tenu à rassurer les uns et les autres: «Les 100 millions sont bien là, nous nous attelons à faire les états dans le souci d’éviter les ragots», a-t-il ajouté. Tout compte fait, les règlements devraient se faire au cours de cette semaine. Mais la liste des fournisseurs qui est affichée n’a fait qu’exacerber les passions dans la mesure où aucun montant à percevoir n’est indiqué en face des noms. Contrairement aux règles retenues. Des sources proches du Trésor soulignent que la dette nationale intérieure pour Daloa s’élève à 1 milliard 500 millions de francs cfa.
Emmanuel Kouadio
Correspondant régional