Comment se porte le marché de gros aujourd'hui ? Quel est l'état des lieux, aujourd'hui ?
J'allais dire que sur le plan des infrastructures, le marché de gros est resté intact. Certes, il y a eu la guerre, mais cela n'a pas eu d'effet sur les infrastructures en tant que tel. Peut-être qu'avec ces huit années de crise, il faut réhabiliter beaucoup d'endroits. Surtout, ce que nous déplorons beaucoup, c'est que jusque là, l'électricité qui a été coupée il y a deux ans et demi, n'est pas revenue. En outre, nous avons été coupés d'eau potable et cela fait presqu’un an. Nous n'avons pas non plus le téléphone. Voilà ce qui reste du marché de gros de Bouaké. Deuxièmement, depuis le 19 septembre 2002 jusqu'à ce jour, la direction n'est pas opérationnelle. La direction n'est pas encore installée et je pense que déjà, après les accords politiques de Ouagadougou, tous les dirigeants et le président de la république savent tous aujourd'hui que le marché de gros a joué un rôle important pendant la crise. Donc, je pense qu'aujourd'hui, nous avons beaucoup lutté pour que cette direction s'installe et soit véritablement opérationnelle. Parce que, dites-vous bien que le marché de gros n'est pas seulement pour la Côte d'Ivoire. C'est un marché pour la sous région. J'allais dire même de l'Afrique au sud du Sahara. C'est le seul marché de gros qu'on connaît dans le monde entier. Donc, étant logé à la même enseigne que les autres marchés de gros, il faut qu'on lui donne tous les moyens, qu'on lui permette de relever le défi. Sinon, ce n'est pas intéressant pour la Côte d'Ivoire qui est surtout un pays agricole.
Et sur le plan commercial ?
Sur le plan commercial, les commerçants sont restés sur le marché de gros. Bien que certains soient allés se réinstaller dans d'autres zones, beaucoup sont restés pour toujours continuer le ravitaillement de la ville de Bouaké et les autres villes de la Côte d'Ivoire, et même, des pays de la sous région. Mais, s'il n'y a pas d'administration pour coordonner toutes ces activités, on ne peut pas avoir de développement. On lance un appel aux autorités pour que la direction se réinstalle vite pour que les programmes et les projets qu'on avait puissent aboutir.
Quel est le but et quels sont les objectifs de la création du marché de gros de Bouaké ?
Le vrai but de la création du marché de gros c'était pour répondre à un manque d'organisation au niveau même du secteur vivrier en Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire est un pays à vocation agricole. Le gouvernement d'alors a pensé depuis 1985 à mettre en place un type d'organisation dont le marché de gros de Bouaké qui a vu le jour en 1998. Et, je pense que ce n'est pas le seul. Je pense que ça devrait être l'Eldorado en Côte d'Ivoire. Il faut permettre au secteur vivrier d'avoir son organisation qui commence par le marché de gros pour pouvoir être compétitif au niveau national. Ce marché de gros fait partie du réseau des marchés de gros mondiaux. C'est dire qu'il n'est pas mis en dernier plan. Alors, il faut qu'on redonne sa place au marché de gros.
Quels sont vos rapports avec les commerçants ?
Je leur rends quotidiennement visite. Ils me rendent également visite. Mais, pendant cette crise, notre présence à leurs côtés leur a permis de rester sur ce marché leur évitant ainsi de se réinstaller ailleurs, même si d'autres sont partis. Et de pouvoir mener ce dialogue et de collaboration entre les commerçants et nos frères des Forces nouvelles. J'étais l'intermédiaire entre les Forces nouvelles et les commerçants. Et je pense que tout s'est bien passé jusqu'à ce jour où je vous parle.
Et, la présence des structures bancaires ?
Avant la crise, les banques n'étaient pas aussi déterminées à venir au marché de gros parce qu'elles disaient que c'était un secteur nouveau. Dieu merci, avec la crise, ils ont réfléchi. Et, aujourd'hui, beaucoup de banques veulent s'installer au marché de gros. Beaucoup de banques veulent financer le secteur vivrier. C'est donc un espoir pour nous. Je crois qu'avec les accords de Ouaga, les banques commencent à s'investir dans le milieu de vivrier.
Est-ce à dire que c'est la renaissance du marché de gros ?
Renaissance, c'est trop dire, mais peut-être qu'avant les gens n'avaient pas compris le but et les objectifs du marché de gros. Malgré la crise, on a vu que les opérateurs économiques ne sont pas partis. Ils sont restés. Et, leur vocation, c'est de ravitailler non seulement la sous région, mais les autres villes de l'intérieur de la Côte d'Ivoire. Et, à travers ce genre d'action, les gens ont commencé à comprendre le rôle et le bien fondé du marché. Je vous rappelle que la mission principale, c'était de faire une concentration de toutes les zones de la Côte d'Ivoire, ici pour qu'on puisse faire la redistribution. Et, les gens ont compris cette mission. Alors, ce n'est pas une renaissance. Je dirais que c'est le relèvement d'un défi et l'accomplissement d'une mission qui était confiée au marché de gros. C'est une mission qui est en train de s'accomplir. Je crois qu'on est heureux que tous les acteurs commencent à comprendre et commencent à tirer leur épingle du jeu.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confronté ?
Les difficultés auxquelles nous sommes confronté sont de deux ordres. Premièrement, au niveau de l'administration du marché. Depuis la crise du 19 septembre 2002, l'administration n'est pas opérationnelle. Une grande structure qui doit travailler avec l'international, il faut quand même qu'il y ait une administration. Si l'administration n'existe pas, c'est comme si le marché n'existe pas. Le second, c'est qu'au niveau des opérateurs économiques qui sont restés et qui sont là, aujourd'hui notre souhait, c'est qu'ils puissent avoir du financement pour accroître leurs activités. L'arrivée des banques nous donne espoir.
Quel appel lancez-vous aux autorités compétentes et au gouvernement ivoirien ?
Je voudrais rappeler que mon patron, le PCA, M. Djibo Nicolas ne cesse de le faire. Et je crois que chaque jour que Dieu fait, il le fait au niveau des autorités, du ministère, du gouvernement et de la Primature. Pour que vraiment, on mette en place l'administration.
Entretien réalisé par DELMAS ABIB
J'allais dire que sur le plan des infrastructures, le marché de gros est resté intact. Certes, il y a eu la guerre, mais cela n'a pas eu d'effet sur les infrastructures en tant que tel. Peut-être qu'avec ces huit années de crise, il faut réhabiliter beaucoup d'endroits. Surtout, ce que nous déplorons beaucoup, c'est que jusque là, l'électricité qui a été coupée il y a deux ans et demi, n'est pas revenue. En outre, nous avons été coupés d'eau potable et cela fait presqu’un an. Nous n'avons pas non plus le téléphone. Voilà ce qui reste du marché de gros de Bouaké. Deuxièmement, depuis le 19 septembre 2002 jusqu'à ce jour, la direction n'est pas opérationnelle. La direction n'est pas encore installée et je pense que déjà, après les accords politiques de Ouagadougou, tous les dirigeants et le président de la république savent tous aujourd'hui que le marché de gros a joué un rôle important pendant la crise. Donc, je pense qu'aujourd'hui, nous avons beaucoup lutté pour que cette direction s'installe et soit véritablement opérationnelle. Parce que, dites-vous bien que le marché de gros n'est pas seulement pour la Côte d'Ivoire. C'est un marché pour la sous région. J'allais dire même de l'Afrique au sud du Sahara. C'est le seul marché de gros qu'on connaît dans le monde entier. Donc, étant logé à la même enseigne que les autres marchés de gros, il faut qu'on lui donne tous les moyens, qu'on lui permette de relever le défi. Sinon, ce n'est pas intéressant pour la Côte d'Ivoire qui est surtout un pays agricole.
Et sur le plan commercial ?
Sur le plan commercial, les commerçants sont restés sur le marché de gros. Bien que certains soient allés se réinstaller dans d'autres zones, beaucoup sont restés pour toujours continuer le ravitaillement de la ville de Bouaké et les autres villes de la Côte d'Ivoire, et même, des pays de la sous région. Mais, s'il n'y a pas d'administration pour coordonner toutes ces activités, on ne peut pas avoir de développement. On lance un appel aux autorités pour que la direction se réinstalle vite pour que les programmes et les projets qu'on avait puissent aboutir.
Quel est le but et quels sont les objectifs de la création du marché de gros de Bouaké ?
Le vrai but de la création du marché de gros c'était pour répondre à un manque d'organisation au niveau même du secteur vivrier en Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire est un pays à vocation agricole. Le gouvernement d'alors a pensé depuis 1985 à mettre en place un type d'organisation dont le marché de gros de Bouaké qui a vu le jour en 1998. Et, je pense que ce n'est pas le seul. Je pense que ça devrait être l'Eldorado en Côte d'Ivoire. Il faut permettre au secteur vivrier d'avoir son organisation qui commence par le marché de gros pour pouvoir être compétitif au niveau national. Ce marché de gros fait partie du réseau des marchés de gros mondiaux. C'est dire qu'il n'est pas mis en dernier plan. Alors, il faut qu'on redonne sa place au marché de gros.
Quels sont vos rapports avec les commerçants ?
Je leur rends quotidiennement visite. Ils me rendent également visite. Mais, pendant cette crise, notre présence à leurs côtés leur a permis de rester sur ce marché leur évitant ainsi de se réinstaller ailleurs, même si d'autres sont partis. Et de pouvoir mener ce dialogue et de collaboration entre les commerçants et nos frères des Forces nouvelles. J'étais l'intermédiaire entre les Forces nouvelles et les commerçants. Et je pense que tout s'est bien passé jusqu'à ce jour où je vous parle.
Et, la présence des structures bancaires ?
Avant la crise, les banques n'étaient pas aussi déterminées à venir au marché de gros parce qu'elles disaient que c'était un secteur nouveau. Dieu merci, avec la crise, ils ont réfléchi. Et, aujourd'hui, beaucoup de banques veulent s'installer au marché de gros. Beaucoup de banques veulent financer le secteur vivrier. C'est donc un espoir pour nous. Je crois qu'avec les accords de Ouaga, les banques commencent à s'investir dans le milieu de vivrier.
Est-ce à dire que c'est la renaissance du marché de gros ?
Renaissance, c'est trop dire, mais peut-être qu'avant les gens n'avaient pas compris le but et les objectifs du marché de gros. Malgré la crise, on a vu que les opérateurs économiques ne sont pas partis. Ils sont restés. Et, leur vocation, c'est de ravitailler non seulement la sous région, mais les autres villes de l'intérieur de la Côte d'Ivoire. Et, à travers ce genre d'action, les gens ont commencé à comprendre le rôle et le bien fondé du marché. Je vous rappelle que la mission principale, c'était de faire une concentration de toutes les zones de la Côte d'Ivoire, ici pour qu'on puisse faire la redistribution. Et, les gens ont compris cette mission. Alors, ce n'est pas une renaissance. Je dirais que c'est le relèvement d'un défi et l'accomplissement d'une mission qui était confiée au marché de gros. C'est une mission qui est en train de s'accomplir. Je crois qu'on est heureux que tous les acteurs commencent à comprendre et commencent à tirer leur épingle du jeu.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confronté ?
Les difficultés auxquelles nous sommes confronté sont de deux ordres. Premièrement, au niveau de l'administration du marché. Depuis la crise du 19 septembre 2002, l'administration n'est pas opérationnelle. Une grande structure qui doit travailler avec l'international, il faut quand même qu'il y ait une administration. Si l'administration n'existe pas, c'est comme si le marché n'existe pas. Le second, c'est qu'au niveau des opérateurs économiques qui sont restés et qui sont là, aujourd'hui notre souhait, c'est qu'ils puissent avoir du financement pour accroître leurs activités. L'arrivée des banques nous donne espoir.
Quel appel lancez-vous aux autorités compétentes et au gouvernement ivoirien ?
Je voudrais rappeler que mon patron, le PCA, M. Djibo Nicolas ne cesse de le faire. Et je crois que chaque jour que Dieu fait, il le fait au niveau des autorités, du ministère, du gouvernement et de la Primature. Pour que vraiment, on mette en place l'administration.
Entretien réalisé par DELMAS ABIB