Pas d'argent, pas de véhicules, pas d'armes pour les soldats du Cci. Le redéploiement de l'administration préfectorale est bloqué. La Cei et l'Etat ont des problèmes financiers pour l'identification des ivoiriens, en Côte d'Ivoire et à l'étranger. La sortie de crise connaît des difficultés. Que propose l'opposition ivoirienne ? Silence radio ! Ou, un catalogue de niaiseries. Analyse.
Le maître du Didiga a vu juste. Et dit bien : " Même en étant dans l'opposition, on peut faire des propositions pour faire avancer le pays. On peut aider le pays à résoudre les problèmes auxquels il fait face ".
Le Pr Bernard Zadi Zaourou doit aujourd'hui, souffrir dans sa chair. Rien qu'à voir le Rdr, le Pdci, l'Udpci, le Mfa et la foultitude de formations politiques coalisées au sein du Rhdp battre en brèche sa conception de la politique.
En effet, après sept ans de crise militaro-politique (Septembre 2002-mai 2009), les ivoiriens, dans leur ensemble, sont convaincus d'une chose : " On ne sort pas d'une guerre comme on sort d'un dîner gala ". Autrement dit, sur le chemin de la paix, se dressent d'énormes problèmes. Aussi complexes, les uns que les autres. Mais forcément réglables. Pourvu que tous les citoyens s'en donnent les moyens. De la Société civile aux signataires de l'Accord politique de Ouagadougou. Pour que le ciel Ivoire soit enfin dégagé de toute friction paralysante.
Côté gouvernant : Le message est bien perçu. Le Président de la République et le Secrétaire général de la rébellion ont compris, à l'instar de leurs compatriotes, que la plupart des Accords politiques initiés ou trouvés (Marcoussis, Accra, etc) ressemblaient étrangement à des adjuvants ; des palliatifs aux limites avérées : Quand ça marchait, le succès des compromis politiques avait plusieurs pères. Quand le processus s'enrouait, les acteurs rejetaient sans gène, la faute, sur ceux qu'ils désignent sous le vocable discriminant de, " les deux belligérants ", " les protagonistes de la crise ", " le camp présidentiel et les forces nouvelles ", etc.
Mieux ou pis : Ces spectateurs là, n'ont pas encore compris que leur attitude ou la stratégie adoptée par eux, les condamnent sur le long terme. Car, le terrain politique, comme le fait remarquer l'ex n°1 de l'Usd (parti d'opposition), est un voyage au long cours et donc une mise constante à l'épreuve ". La mémoire collective retient en définitive, la manière dont chacun réagit face à ces tests politiques.
Gbagbo et Soro font avancer le processus de sortie de crise grâce à Ouaga et ses annexes. Là où les précédents accords et leur cohorte de Premiers ministres, stagnaient. Fin des check points, redéploiement des fonctionnaires, réalisation des audiences foraines, de l'identification, de l'enrôlement, mise en route du Centre de Commandement intégré avec des soldats Fds et Fafn…
Le ministre de la Défense, Michel Amani N’Guessan, vient de rencontrer les responsables de l'Onuci pour le règlement des questions logistiques qui jusque-là retardent ou freinent considérablement le plan de sécurisation du territoire national par les soldats du Cci. Déjà, le diplomate coréen Choi, représentant en Côte d'Ivoire le secrétaire général de l'Onu a donné son accord pour accompagner le gouvernement dans sa requête. L'ambassadeur de la France, y souscrit aussi. Le ministre Kadet Bertin propose, quant à lui, face à l'indigence des hommes en armes mis en mission pour le compte de la République, que les Ivoiriens participent aux charges de ces derniers en levant des cotisations dans un compte bancaire ouvert à cet effet. On n'est pas loin de penser à l'organisation d'un Téléthon pour la bonne cause. On peut ergoter sur le bien fondé de ces propositions concrètes. Mais, elles ont le mérite de l'action, de la dynamique sociale enclenchée. Toujours, au titre des actions positives menées par le " camp présidentiel ", s'inscrit la demande du ministre de la Sécurité et de l'Intérieur. En effet, Désiré Tagro qui a rencontré récemment le chef de l'opération de Nations unies en côte d'Ivoire, a sollicité son appui en vue d'équiper les 8000 policiers et gendarmes dont le redéploiement a débuté il y a peu. Dans le cadre de la réunification du territoire. M Tagro a également plaidé pour la révision de l'embargo total sur les armes auquel est assujettie la Côte d'Ivoire depuis 2004. Il a expliqué être venu voir M Choi afin qu'il puisse faciliter, en fonction des procédures indiquées, la levée partielle de l'embargo sur l'équipement de ces policiers et gendarmes dont la plupart ont té formés depuis cinq ans mais ne disposent pas d'armes.
Que proposent en retour, les adversaires du Président de la République ?
Un catalogue de niaiseries incroyables : " Gbagbo est venu par la rue, ce sera par la rue qu'il va partir sinon il n'y a plus de solutions pour sortir de la crise " (1)Proposition originale de personnes autoproclamées " démocrates " et " républicaines ". Peut-on accorder un quelconque crédit aux propos de ces soldats recrues de batailles de salon? Ils sont, à l'image de leurs généraux, de véritables tigres en papier. Qui " exigent la sortie du gouvernement des ministres issus du Rhdp au cas où le candidat du Fpi Laurent Gbagbo continuera de maintenir les Ivoiriens dans le flou" (1). Or donc, l'opposition peut sortir de son état de profonde et irréversible dévirilisation ?! Afin de montrer aux électeurs et citoyens ivoiriens qu'ils peuvent compter sur l'opposition pour sortir de la crise.Voici donc ses lumineuses propositions :
-Concernant la sécurisation du processus électoral, le Pr Djédjé Mady et ses camarades se contentent de simple constat : "Cette sécurisation se met en place actuellement, et ce, conformément à l'Accord Politique de Ouagadougou en son annexe 4. Les Forces de défense et de sécurité regroupées sous la responsabilité du Centre de commandement intégré, à raison de 4000 éléments issus des Fds et 4000 issus des Fafn, sont en train d'être déployées depuis le 5 mai 2009 ".
Quant aux problèmes qui entourent cette opération, c'est motus et bouche cousue au Rhdp. Autrement dit, là -bas, on n’a rien à proposer pour surmonter les difficultés financières et logistiques connues aussi bien des Ivoiriens que de l'opinion internationale.
Inspiré par Ponce Pilate (qui a préféré se laver les mains et laisser les autres décider de la sanction à infliger au fils de Dieu), le Rhdp estime ne pas avoir à se décarcasser ou à se triturer la cervelle, à la place des " belligérants ". " Ce n'est pas mon affaire ", " ça ne me regarde pas ", belle attitude de spectateurs pas du tout innocents dans l'enlisement de la crise.
Djédjé Mady et ses camarades vont jusqu'à pousser très loin, le bouchon du ridicule : " Gbagbo a dit qu'il y a dans le budget, des milliards alloués à la sortie de crise… On sait ce qu'est un budget. Que l'argent soit disponible ou pas, ce n'est pas notre problème. C'est Gbagbo qui a annoncé qu'il a l'argent pour les élections ". Donc, qu'il se débrouille. Ainsi se présente, le visage de l'Opposition qu'incarnent aujourd'hui Ouattara et Bédié. Le comportement du dernier cité, ne surprend guère. De lui, Zadi Zaourou ne dit-il pas qu' " il a été usé par la longue attente dans l'anti chambre du pouvoir, à cause de la longévité politique d'Houphouët. Des décennies à attendre son tour, en silence. C'est énorme. " " Un autre facteur en défaveur de Bédié -et de ses suiveurs-, c'est qu'il n'est pas bon communicateur. Il a dit des choses qui ont terni énormément son image " (2). Les cadres du Rhdp peuvent toujours, pendant leurs meetings, rendre tripes et boyaux dans le caniveau, à force d'insulter et d'accuser les " refondateurs ", le Fpi. On retiendra d'eux qu'ils n'ont rien à proposer aux ivoiriens, pendant et après la crise. Dommage ! Houphouët est vraiment mort, " en préparant malheureusement de manière assez inefficace sa relève. Ce qui crée, selon Zadi Zaourou, beaucoup d'ennuis à la Côte d'Ivoire " (2).
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
(1)Le nouveau Réveil, n°2216
(2) : Le nouveau Réveil, n°2153
Le maître du Didiga a vu juste. Et dit bien : " Même en étant dans l'opposition, on peut faire des propositions pour faire avancer le pays. On peut aider le pays à résoudre les problèmes auxquels il fait face ".
Le Pr Bernard Zadi Zaourou doit aujourd'hui, souffrir dans sa chair. Rien qu'à voir le Rdr, le Pdci, l'Udpci, le Mfa et la foultitude de formations politiques coalisées au sein du Rhdp battre en brèche sa conception de la politique.
En effet, après sept ans de crise militaro-politique (Septembre 2002-mai 2009), les ivoiriens, dans leur ensemble, sont convaincus d'une chose : " On ne sort pas d'une guerre comme on sort d'un dîner gala ". Autrement dit, sur le chemin de la paix, se dressent d'énormes problèmes. Aussi complexes, les uns que les autres. Mais forcément réglables. Pourvu que tous les citoyens s'en donnent les moyens. De la Société civile aux signataires de l'Accord politique de Ouagadougou. Pour que le ciel Ivoire soit enfin dégagé de toute friction paralysante.
Côté gouvernant : Le message est bien perçu. Le Président de la République et le Secrétaire général de la rébellion ont compris, à l'instar de leurs compatriotes, que la plupart des Accords politiques initiés ou trouvés (Marcoussis, Accra, etc) ressemblaient étrangement à des adjuvants ; des palliatifs aux limites avérées : Quand ça marchait, le succès des compromis politiques avait plusieurs pères. Quand le processus s'enrouait, les acteurs rejetaient sans gène, la faute, sur ceux qu'ils désignent sous le vocable discriminant de, " les deux belligérants ", " les protagonistes de la crise ", " le camp présidentiel et les forces nouvelles ", etc.
Mieux ou pis : Ces spectateurs là, n'ont pas encore compris que leur attitude ou la stratégie adoptée par eux, les condamnent sur le long terme. Car, le terrain politique, comme le fait remarquer l'ex n°1 de l'Usd (parti d'opposition), est un voyage au long cours et donc une mise constante à l'épreuve ". La mémoire collective retient en définitive, la manière dont chacun réagit face à ces tests politiques.
Gbagbo et Soro font avancer le processus de sortie de crise grâce à Ouaga et ses annexes. Là où les précédents accords et leur cohorte de Premiers ministres, stagnaient. Fin des check points, redéploiement des fonctionnaires, réalisation des audiences foraines, de l'identification, de l'enrôlement, mise en route du Centre de Commandement intégré avec des soldats Fds et Fafn…
Le ministre de la Défense, Michel Amani N’Guessan, vient de rencontrer les responsables de l'Onuci pour le règlement des questions logistiques qui jusque-là retardent ou freinent considérablement le plan de sécurisation du territoire national par les soldats du Cci. Déjà, le diplomate coréen Choi, représentant en Côte d'Ivoire le secrétaire général de l'Onu a donné son accord pour accompagner le gouvernement dans sa requête. L'ambassadeur de la France, y souscrit aussi. Le ministre Kadet Bertin propose, quant à lui, face à l'indigence des hommes en armes mis en mission pour le compte de la République, que les Ivoiriens participent aux charges de ces derniers en levant des cotisations dans un compte bancaire ouvert à cet effet. On n'est pas loin de penser à l'organisation d'un Téléthon pour la bonne cause. On peut ergoter sur le bien fondé de ces propositions concrètes. Mais, elles ont le mérite de l'action, de la dynamique sociale enclenchée. Toujours, au titre des actions positives menées par le " camp présidentiel ", s'inscrit la demande du ministre de la Sécurité et de l'Intérieur. En effet, Désiré Tagro qui a rencontré récemment le chef de l'opération de Nations unies en côte d'Ivoire, a sollicité son appui en vue d'équiper les 8000 policiers et gendarmes dont le redéploiement a débuté il y a peu. Dans le cadre de la réunification du territoire. M Tagro a également plaidé pour la révision de l'embargo total sur les armes auquel est assujettie la Côte d'Ivoire depuis 2004. Il a expliqué être venu voir M Choi afin qu'il puisse faciliter, en fonction des procédures indiquées, la levée partielle de l'embargo sur l'équipement de ces policiers et gendarmes dont la plupart ont té formés depuis cinq ans mais ne disposent pas d'armes.
Que proposent en retour, les adversaires du Président de la République ?
Un catalogue de niaiseries incroyables : " Gbagbo est venu par la rue, ce sera par la rue qu'il va partir sinon il n'y a plus de solutions pour sortir de la crise " (1)Proposition originale de personnes autoproclamées " démocrates " et " républicaines ". Peut-on accorder un quelconque crédit aux propos de ces soldats recrues de batailles de salon? Ils sont, à l'image de leurs généraux, de véritables tigres en papier. Qui " exigent la sortie du gouvernement des ministres issus du Rhdp au cas où le candidat du Fpi Laurent Gbagbo continuera de maintenir les Ivoiriens dans le flou" (1). Or donc, l'opposition peut sortir de son état de profonde et irréversible dévirilisation ?! Afin de montrer aux électeurs et citoyens ivoiriens qu'ils peuvent compter sur l'opposition pour sortir de la crise.Voici donc ses lumineuses propositions :
-Concernant la sécurisation du processus électoral, le Pr Djédjé Mady et ses camarades se contentent de simple constat : "Cette sécurisation se met en place actuellement, et ce, conformément à l'Accord Politique de Ouagadougou en son annexe 4. Les Forces de défense et de sécurité regroupées sous la responsabilité du Centre de commandement intégré, à raison de 4000 éléments issus des Fds et 4000 issus des Fafn, sont en train d'être déployées depuis le 5 mai 2009 ".
Quant aux problèmes qui entourent cette opération, c'est motus et bouche cousue au Rhdp. Autrement dit, là -bas, on n’a rien à proposer pour surmonter les difficultés financières et logistiques connues aussi bien des Ivoiriens que de l'opinion internationale.
Inspiré par Ponce Pilate (qui a préféré se laver les mains et laisser les autres décider de la sanction à infliger au fils de Dieu), le Rhdp estime ne pas avoir à se décarcasser ou à se triturer la cervelle, à la place des " belligérants ". " Ce n'est pas mon affaire ", " ça ne me regarde pas ", belle attitude de spectateurs pas du tout innocents dans l'enlisement de la crise.
Djédjé Mady et ses camarades vont jusqu'à pousser très loin, le bouchon du ridicule : " Gbagbo a dit qu'il y a dans le budget, des milliards alloués à la sortie de crise… On sait ce qu'est un budget. Que l'argent soit disponible ou pas, ce n'est pas notre problème. C'est Gbagbo qui a annoncé qu'il a l'argent pour les élections ". Donc, qu'il se débrouille. Ainsi se présente, le visage de l'Opposition qu'incarnent aujourd'hui Ouattara et Bédié. Le comportement du dernier cité, ne surprend guère. De lui, Zadi Zaourou ne dit-il pas qu' " il a été usé par la longue attente dans l'anti chambre du pouvoir, à cause de la longévité politique d'Houphouët. Des décennies à attendre son tour, en silence. C'est énorme. " " Un autre facteur en défaveur de Bédié -et de ses suiveurs-, c'est qu'il n'est pas bon communicateur. Il a dit des choses qui ont terni énormément son image " (2). Les cadres du Rhdp peuvent toujours, pendant leurs meetings, rendre tripes et boyaux dans le caniveau, à force d'insulter et d'accuser les " refondateurs ", le Fpi. On retiendra d'eux qu'ils n'ont rien à proposer aux ivoiriens, pendant et après la crise. Dommage ! Houphouët est vraiment mort, " en préparant malheureusement de manière assez inefficace sa relève. Ce qui crée, selon Zadi Zaourou, beaucoup d'ennuis à la Côte d'Ivoire " (2).
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
(1)Le nouveau Réveil, n°2216
(2) : Le nouveau Réveil, n°2153