Redéploiement et encasernement des militaires. Amani N’guessan :“Soyons prêts sinon les élections seront compromises par notre faute”

Le ministre de la Défense a échangé hier à Bouaké avec la haute hiérarchie militaire des Forces Nouvelles, au Secrétaire général du mouvement dirigé par Guillaume Soro. Plus de quatre heures de huis-clos pour arrêter des dispositions utiles au plan militaires avant la date fatidique du 29 novembre. C’est ce qu’à déclaré le ministre Amani N’guessan dans son propos introductif. Ceci, en présence des généraux Soumaïla Bakayoko, Gueu Michel et Cherif Ousmane en plus d’autres commandants de zone et de Tuo Fozié le directeur de la DGPG des FAFN. « Je voudrais dire au nom du Président de la république et du Premier ministre, ma joie de me retrouver ici en réunion avec l’Etat major des Forces armées des Forces Nouvelles élargie aux commandants de zone », s’est dans un premier temps réjoui le ministre de la Défense. Selon lui, sa visite intervient à la suite d’instruction ferme de la part du Premier ministre et du Président de la république en rapport avec le volet militaire de la sortie de crise. Ainsi, le ministre de la Défense a rappelé que les deux premiers responsables, Gbagbo et Soro ont fait ce qu’il y avait à faire. Et de poursuivre que sa visite s’inscrit donc dans le cadre de l’opérationnel du volet militaire. « Par rapport à cet opérationnel il ya eu plusieurs rencontres avec les deux généraux, chefs d’états-majors où un accord parfait sur plusieurs sujets ont essayé d’être obtenus », a-t-il rappelé. Cependant, il a reconnu que ces sujets peuvent être présentés au cours de cette rencontre comme des problèmes. Mais le ministre de la défense a souligné que des sacrifices sont à faire, puisque pour lui, la date fatidique du 29 novembre est de la responsabilité de tous.«L’échéance du 29 novembre s’impose à nous tous et après le dernier CEA, des instructions claires ont été données pour que nous puissions être prêts par rapport au redéploiement des 8000 gendarmes et policiers et à l’encasernement des 5000 soldats » a-t-il révélé. Bien que reconnaissant que des avancées ont été faites sur le dossier militaire, il a estimé qu’il faut quand même accélérer, de peur que les militaires n’endossent la responsabilité des fautes. « Que nous soyons prêts au plus tard le 29 septembre délai de rigueur, sinon les élections seront compromises par notre faute, ensemble donc, nous avons une responsabilité commune à assumer » a averti le ministre de la défense. Selon lui, avec les FAFN, au cours cette rencontre, ils feront le point de ce qui est fait, de ce qui est entrain d’être fait et de ce qui reste à faire. Cependant le ministre Amani N’guessan a souhaité que lors des débats l’on ne s’installe pas dans un juridisme rigoureux qui puisse noyer les échanges.« Nous sommes des ivoiriens, la crise est arrivée, aujourd’hui il ya une chose, c’est que nous sommes d’accord pour sortir de cette crise.les arrangements que nous devons faire pour en sortir ne dépendent que de nous. Nous avons décidé d’aller à la paix, allons y à la paix la main dans la main » a-t-il suggéré. Souhaitant que d’ici le 29 septembre, le redéploiement des 8000 gendarmes et policiers et l’encasernement des 5000 soldats soit terminé. «A la fin de cette séance je demanderai qu’on s’accorde autour de certaines dates » a-t-il plaidé avant de rappeler que le Président et le Premier ministre, malgré les textes, ont fait ce qu’ils ont fait pour que la pays avance jusqu’aujourd’hui et connaisse l’accalmie qu’il connait. « Ils ont fait preuve de responsabilité, c’est notre tour de compléter ce qu’ils ont fait ; et en assumant cette responsabilité, nous devons faire preuve d’abnégation, de sacrifice, de concession » a-t-il conseillé