Le Centre de commandement intégré(CCI), continue de chercher ses marques. Au fur et à mesure que l’on s’achemine vers des phases décisives du processus de sortie de crise, cette structure de cogestion (FDS-CI et FDS-FN), créée par l’Accord politique de Ouagadougou donne des migraines quant à son opérationnalisation sur le terrain conformément aux missions à elle dévolues. Pour dire vrai, on assiste à du surplace, après plus d’un an d’existence du CCI. Les questions militaires restent entières.
Démantèlement des milices : un serpent de mer
Conformément à l’Accord politique de Ouagadougou, le CCI est chargé notamment de mettre en œuvre le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion, de sécuriser le processus de sortie de crise, d’unifier les forces armées ivoiriennes. Ce n’est pas tout, cette même structure a également pour mission, de procéder au processus de démantèlement des milices. Cette opération entamée depuis le Premier Ministre Seydou Diarra, en passant Charles Konan Banny est devenue un serpent de mer après avoir suscité beaucoup d’espoir avec l’avènement du CCI .Mais que de rendez-vous manqués ? Dans un communiqué conjoint en date du 16 mai, le CCI et le Programme national de réinsertion, de réhabilitation communautaire(PNRRC) dans un communiqué, annonce le début de l’opération de démobilisation des milices du sud, ce lundi 18 mai. Les groupes d’autodéfense dans le district d’Abidjan, conformément à un programme établi sont invités au 1er Bataillon d’Infanterie d’Akouedo pour leur profilage et leur démantèlement effectif. L’opération s’achève avec le Groupement des patriotes pour la paix (Gpp).
Les Forces nouvelles ont toujours exigé le démantèlement des milices avant le regroupement de ses combattants. Ce dernier processus lui aussi connaît des fortunes diverses. Les ex-rebelles, eux, évoquent des problèmes logistiques qui empêchent cette opération d’aller à son terme. On tâtonne, on raccommode. Les six brigades mixtes (Zéalé, N’gattadolikro, Bonoufla, Bangolo, Famièkro et Kokpingué) mise en route, ont fonctionné cahin caha, avec le minimum .Les soldats ont dû prendre la rue par moments pour espérer obtenir quelques mesures de subsistance. Aujourd’hui, ces agents totalisent encore un an d’indemnité spéciale soit un milliard de fcfa et trois mois d’arriérés de prime alimentaire (environ 140 millions FCFA). Les fournisseurs, eux aussi, commencent à faire mine grise. L’Etat leur doit deux milliards fcfa.
Quel CCI au sud ?
Le CCI n’a jamais eu les moyens de sa politique. Comme le confirme l’opération médiatique de lancement de redéploiement de 8000 agents supplémentaires à la disposition de ce commandement mixte. Après le départ des premiers contingents, le ministre de la Défense, Michel Amani N’guessan, est maintenant allé frapper aux portes du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Young-Jin Choi, afin d’obtenir de l’aide pour ce redéploiement. Le ministre de la sécurité, Désiré Tagro, enfourche la trompette de la plaidoirie à son collègue de la Défense, en réclamant une levée partielle de l’embargo sur les armes pour que ces 8000 agents puissent bénéficier d’armement et autres. Remue-menage pour une structure lancée depuis plus d’un an. Mauvaise foi ou amateurisme ? Les analystes se perdent en conjectures.
Ce redéploiement n’est pas perçu de la même façon par les deux ex-belligérants. En effet, pour les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, à travers leur Chef d’état-major, le général de division Philippe Mangou, il s’agit de regagner des positions perdues après le 19 septembre 2002. Quant les ex-rebelles eux s’inscrivent dans l’Apo parlent de cohabitation dans les commissariats et les brigades de Gendarmerie dans le cadre de la sécurisation du processus électoral. Si cette réalité se dessine dans les zones Centre Nord Ouest, à Abidjan qui couvre les régions de l’Agnéby, des Lagunes et du Sud Comoé, avec en perspective, 1300 hommes. A la pratique, le CCI se trouve muselée. Le démembrement de son commandement, n’existe pas. Les 83 éléments des FDS-FN logés à la cité policière d’Adjamé, se tournent les pouces. De temps en temps, la Préfecture de police d’Abidjan(PAA), embarque quelques uns pour des patrouilles. Le hic est que le PAA ne répond pas du CCI. Dans l’entendement des FDS-CI, pas question de mettre en place des brigades et des commissariats, ces fonctions étant déjà assurées par la Gendarmerie et la Police nationale. Dans un tel schéma, en cas de trouble dans ces régions concernées, le CCI sera inopérationel. Une sérieuse inquiétude.
Coulibaly Brahima
Démantèlement des milices : un serpent de mer
Conformément à l’Accord politique de Ouagadougou, le CCI est chargé notamment de mettre en œuvre le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion, de sécuriser le processus de sortie de crise, d’unifier les forces armées ivoiriennes. Ce n’est pas tout, cette même structure a également pour mission, de procéder au processus de démantèlement des milices. Cette opération entamée depuis le Premier Ministre Seydou Diarra, en passant Charles Konan Banny est devenue un serpent de mer après avoir suscité beaucoup d’espoir avec l’avènement du CCI .Mais que de rendez-vous manqués ? Dans un communiqué conjoint en date du 16 mai, le CCI et le Programme national de réinsertion, de réhabilitation communautaire(PNRRC) dans un communiqué, annonce le début de l’opération de démobilisation des milices du sud, ce lundi 18 mai. Les groupes d’autodéfense dans le district d’Abidjan, conformément à un programme établi sont invités au 1er Bataillon d’Infanterie d’Akouedo pour leur profilage et leur démantèlement effectif. L’opération s’achève avec le Groupement des patriotes pour la paix (Gpp).
Les Forces nouvelles ont toujours exigé le démantèlement des milices avant le regroupement de ses combattants. Ce dernier processus lui aussi connaît des fortunes diverses. Les ex-rebelles, eux, évoquent des problèmes logistiques qui empêchent cette opération d’aller à son terme. On tâtonne, on raccommode. Les six brigades mixtes (Zéalé, N’gattadolikro, Bonoufla, Bangolo, Famièkro et Kokpingué) mise en route, ont fonctionné cahin caha, avec le minimum .Les soldats ont dû prendre la rue par moments pour espérer obtenir quelques mesures de subsistance. Aujourd’hui, ces agents totalisent encore un an d’indemnité spéciale soit un milliard de fcfa et trois mois d’arriérés de prime alimentaire (environ 140 millions FCFA). Les fournisseurs, eux aussi, commencent à faire mine grise. L’Etat leur doit deux milliards fcfa.
Quel CCI au sud ?
Le CCI n’a jamais eu les moyens de sa politique. Comme le confirme l’opération médiatique de lancement de redéploiement de 8000 agents supplémentaires à la disposition de ce commandement mixte. Après le départ des premiers contingents, le ministre de la Défense, Michel Amani N’guessan, est maintenant allé frapper aux portes du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Young-Jin Choi, afin d’obtenir de l’aide pour ce redéploiement. Le ministre de la sécurité, Désiré Tagro, enfourche la trompette de la plaidoirie à son collègue de la Défense, en réclamant une levée partielle de l’embargo sur les armes pour que ces 8000 agents puissent bénéficier d’armement et autres. Remue-menage pour une structure lancée depuis plus d’un an. Mauvaise foi ou amateurisme ? Les analystes se perdent en conjectures.
Ce redéploiement n’est pas perçu de la même façon par les deux ex-belligérants. En effet, pour les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, à travers leur Chef d’état-major, le général de division Philippe Mangou, il s’agit de regagner des positions perdues après le 19 septembre 2002. Quant les ex-rebelles eux s’inscrivent dans l’Apo parlent de cohabitation dans les commissariats et les brigades de Gendarmerie dans le cadre de la sécurisation du processus électoral. Si cette réalité se dessine dans les zones Centre Nord Ouest, à Abidjan qui couvre les régions de l’Agnéby, des Lagunes et du Sud Comoé, avec en perspective, 1300 hommes. A la pratique, le CCI se trouve muselée. Le démembrement de son commandement, n’existe pas. Les 83 éléments des FDS-FN logés à la cité policière d’Adjamé, se tournent les pouces. De temps en temps, la Préfecture de police d’Abidjan(PAA), embarque quelques uns pour des patrouilles. Le hic est que le PAA ne répond pas du CCI. Dans l’entendement des FDS-CI, pas question de mettre en place des brigades et des commissariats, ces fonctions étant déjà assurées par la Gendarmerie et la Police nationale. Dans un tel schéma, en cas de trouble dans ces régions concernées, le CCI sera inopérationel. Une sérieuse inquiétude.
Coulibaly Brahima