Le concours national de théâtre scolaire qui a été relancé cette année devrait regrouper les 21, 22 et 23 mai à Yamoussoukro, les meilleures troupes des lycées et collèges et des écoles primaires du pays pour l'apothéose. A cet effet, des éliminatoires régionales ont eu lieu à l'issue desquelles, la meilleure troupe de chaque Direction régionale de l'éducation nationale a été retenue pour participer aux phases finales. Dans le Sud-Bandama, c'est le lycée moderne 1 de Divo, classé meilleure troupe du secondaire qui avait été retenue pour le voyage à Yamoussoukro. Mais le jeudi 14 mai, une nouvelle inattendue et brutale tombe sur la ville, au moment où la troupe qualifiée était en pleine répétition : le lycée moderne 1 de Divo bien que classé meilleure troupe de sa Dren, avec une note au-dessus de la moyenne ne pouvait pas participer aux phases finales. Les organisateurs du ministère de l'Education nationale ont décidé que seules 12 troupes sur les troupes classées premières dans leur région respective sont autorisées à se rendre à Yamoussoukro. Chez les acteurs, les encadreurs et les responsables administratifs, c'est la consternation et l'amertume. A la question de savoir sur quels critères les 12 troupes élues ont été retenues, les organisateurs ont répondu que celles-ci ont obtenu les meilleurs scores parmi les troupes classées premières aux finales régionales. Pour l'encadreur de la troupe du lycée moderne, Macaire Etty, il y a une double injustice : " D'une part, les règles du jeu ont été changées au cours du jeu. Au départ, il nous avait été dit que ce sont les troupes classées premières dans chaque Dren qui participeraient à la finale. D’autre part, les éliminatoires régionales ayant été évaluées par un jury constitué localement et donc différent d'une région à une autre, nous estimons que les troupes retenues ne sont pas forcément les meilleures parmi les lauréats régionaux. Une troupe classée première dans une région par un jury avec 45 points sur 60 peut, avec un autre jury, se retrouver à 34 points. Tout dépend du degré de rigueur et de la sensibilité artistique des jurés. Il y a donc injustice, amateurisme et manque de sérieux. Les acteurs qui, depuis la finale régionale sont permanemment en répétition, de leur côté, sont inconsolables. Mais pourquoi une telle volte-face ? D'aucuns pensent que cette décision de dernière heure a été inspirée par le souci des organisateurs de minimiser les dépenses. Dans tous les cas, pour un concours sponsorisé par une société de téléphonie cellulaire de la place, il a manqué ce qui manque toujours à l'organisation de toutes les compétitions en Côte d'Ivoire : la rigueur.
Aziz Apra
Correspondant régional
Aziz Apra
Correspondant régional
