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Économie Publié le mardi 19 mai 2009 | Le Temps

Industrialisation de la noix de cajou africaine - Les producteurs appellent les gouvernants à la rescousse

Les producteurs africains de la noix de cajou ont décidé de classer l'industrialisation de cette matière comme une priorité dans leurs futures batailles. Ils l'ont affirmé à l'issue du conclave qu'ils ont eu la semaine dernière à Abidjan. Ils entendent à cet effet construire des unités industrielles de 3000 tonnes par an et des unités de petites unités d'une capacité de transformation de 150 à 500 tonnes par an autour des premières citées. Cependant, les producteurs africains souhaitent des politiques fiscales d'incitation au développement de l'industrialisation de la noix de cajou. Pour ce faire, les membres de l'association pour le développement de la noix de cajou africaine (Adefica), par la voix de leur présidente, Mme Touré Massogbè, souhaitent l'exonération totale des droits et taxes d'entrées et de Tva sur le matériel d'usine quel que soit le montant des investissements, sur le matériel de construction, les impôts sur le bénéfice, de la patente, des impôts fonciers sur une période allant de 5 à 10 ans. A ces différentes idées, les producteurs ont émis le vœu de voir la garantie d'un prix d'achat minimum bord champ rémunérateur aux producteurs. Car, estiment-ils, le kilogramme de la noix s'achète à vil prix à la tête du producteur. " Il faut que les Etats arrivent à garantir dans les années à venir, un prix minimum aux producteurs ", fait remarquer Mme Touré Massogbè. Ils souhaitent aussi la création d'une structure publique investie d'une prérogative d'Etat qui sera la seule chargée des ventes à l'exportation à partir d'une politique efficace de commercialisation des noix de cajou. Pour atteindre ces objectifs, l'Adefica entend mettre en place un vaste programme de démarche qualité autour de ces différentes usines. Pour atteindre tous ces objectifs, les producteurs africains de la noix de cajou souhaitent la mise en place dans ces différentes usines et les centres d'achats en création, un système de contre- poids qualité qui protégera le producteur contre les risques de fraudes sur le poids et la qualité. Tout en sécurisant les contrats de vente et les recettes fiscales et une transparence tout au long de la chaîne des valeurs. S'agissant des unités de transformation de la noix de cajou, l'Association des producteurs africains de la noix de cajou entendent élaborer une politique d'ensemble qui permettra de faire une analyse commune des problèmes, et mettre en place une technologie de pointe et une politique d'amélioration de la qualité. Ils veulent, à travers toutes ces dispositions, susciter une étroite collaboration entre l'Etat et les partenaires de la filière. La tâche est certes grande. Cependant, M. Touré Gaoussou, le Président du conseil d'administration de l'Adefica estime qu'il revient aux gouvernants de mettre en œuvre ces idées, s'ils veulent voir le développement de la noix de cajou. En effet, sur une production de 650000 tonnes de noix de cajou que produit le continent africain, seuls 2% vont à la transformation. Les 98 autres pour cent sont exportés en Inde, Vietnam et au Brésil, pour être ensuite transformés en amende et vendus sous leur label aux Etats-Unis et en Europe.


Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
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