x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 19 mai 2009 | Notre Voie

Enrôlement, disparition des Com’Zones, listing électoral, etc. : Les com’zones disparaissent demain

La 5ème réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) s’est tenue hier à Ouagadougou. Pour que le premier tour de l’élection présidentielle se tienne effectivement le 29 novembre 2009, les acteurs politiques ivoiriens et le facilitateur dans la résolution de la crise ivoirienne ont convenu de se donner des délais précis dans le processus électoral.

Le processus de paix par les élections en Côte d’Ivoire a désormais un chronogramme précis. Ses détails n’ont pas encore été communiqués à la presse et au public. Mais à l’issue de la 5ème réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) d’hier lundi 18 mai, à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, l’on en sait un peu plus.

Ainsi, si tout se passe comme indiqué dans le communiqué de presse qui a sanctionné cette réunion, demain mercredi 20 mai 2009, démarrent les passations des charges entre les Commandants des zones ex-assiégées (Com’zones) des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN, ex-rébellion) et le Corps préfectoral. De même, s’achève, demain 20 mai, l’opération de reconstitution des registres de l’état civil.

Dès ce moment, la Commission électorale indépendante (CEI) du président Mambé Beugré devra prendre en compte les pétitionnaires satisfaits dans la reconstitution des registres ainsi que ceux des centres non encore ouverts et les Ivoiriens de l’étranger. Dans tous les cas, la CEI doit pouvoir achever les opérations d’identification de la population et d’enrôlement électoral le 30 juin 2009. Enfin, elle devra mettre à profit le temps qui lui est imparti, avant le 29 novembre 2009, date fixée pour la tenue du premier tour de la présidentielle, pour réaliser le croisement des fichiers, effectuer tous les contrôles et aboutir à la publication d’une liste électorale en septembre 2009.
Telles sont, pour l’essentiel, les grandes conclusions de la 5ème réunion du CPC. Cette réunion qui a mis autour de la même table, sous la conduite le président Blaise Compaoré du Burkina Faso, les principaux acteurs politiques ivoiriens, a endossé, avant tout, la date du dimanche 29 novembre 2009 fixée par décret pris en Conseil des ministres pour le premier tour de la présidentielle en Côte d’Ivoire. Face à ces conclusions, le président burkinabé s’est félicité «des entretiens constructifs qui marquent le retour de la confiance» et qu’il a qualifiés aussi de «grands moments de réconforts» entre les acteurs politiques ivoiriens, ce qui a abouti à ce chronogramme déclaré «réaliste» par Guillaume Soro Kigbafori, Premier ministre, secrétaire général des Forces nouvelles (ex-rebelles). En déclarant clos le 5ème CPC, Blaise Compaoré a invité la presse ivoirienne à accompagner le processus électoral et les acteurs politiques ivoiriens au respect du code de bonne conduite signé par eux-mêmes le 24 avril 2009.

La Côte d’Ivoire est entrée dans une crise armée le 19 septembre 2002 et toutes les tentatives de résolution ont échoué jusqu’au 4 mars 2009, date de la signature de l’Accord politique de Ouagadougou sanctionnant le Dialogue direct initié par le président Gbagbo avec la rébellion. Dans le cadre de ce cet accord, le CPC a été institué pour évaluer, de façon périodique, l’application de l’accord. Le CPC regroupe, autour du facilitateur, les principaux acteurs politiques ivoiriens que sont le président Laurent Gbagbo, son Premier ministre Guillaume Soro, ses opposants Henri Konan Bédié (président du PDCI-RDA) et Alassane Dramane Ouattara (président du RDR).

La prochaine réunion du CPC aura lieu en septembre 2009. «Mais comme je suis convaincu que les choses se passeront bien, je souhaite vous revoir le 1er décembre 2009», a invité le président burkinabé sous les applaudissements et après approbation spontanée du président Gbagbo. Le 1er décembre, c’est deux jours après le premier tour de la présidentielle ivoirienne. Blaise Compaoré est-il convaincu qu’il n’y aura pas un deuxième tour ? Attendons de voir.


César Etou envoyé spécial à Ouagadougou
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ