Les centres de formation professionnelle (CFP) de Côte d’Ivoire n’ont aujourd’hui rien à envier aux musées. C’est-à-dire ces maisons où on dépose des objets les plus anciens en guise de témoignage de l’histoire. Dans les zones sous contrôle rebelle et à Gagnoa où des partenaires au développement et la tutelle viennent d’effectuer une visite, le constat dans les différents CFP est amer.
Outillages désuets
Les outillages qui figurent dans les ateliers des différents centres qui, somme toute, sont pour la plupart à réhabiliter et à équiper sont pitoyables. Comme ce poste de soudure poussiéreux âgé de 30 ans et tombé en ruine depuis 2003 au CFP Ferké (I). La centreuse à tube, toujours au département de la construction métallique, est hors service à l’instar de la poinçonneuse depuis 2001. Les tables d’établis sont logées à la même enseigne. Ces tables d’établis vétustes sont tous dépourvues d’étau. Au niveau de l’agro-mécanique, c’est la même misère. “Le matériel agricole est réparé. Le seul tracteur qui est resté à Ferké (I) a été volé quand la crise politico-militaire est survenue. Celui qui est resté a été dépouillé. On ne peut rien apprendre aux enfants en terme de noms de pièces. C’est pareil en ce qui concerne les moteurs hydrauliques. Tout a été volé. En lieu et place des cours pratiques, on donne des cours théoriques. C’est ce qui explique la présence des tables-bancs dans les salles, dans les ateliers”, témoigne un enseignant, amer.
Dans les ateliers mécanique auto ou menuiserie-ébénisterie, les bailleurs de fonds descendus sur le terrain en compagnie du ministre Dosso Moussa de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, ont fait le même constat amer. Ce qui, normalement, devrait amener ces partenaires au développement à apporter leurs appuis financiers dans les temps à venir pour corriger ce qui est à corriger. Que ce soit à Ferké, Korhogo, Mankono, Gagnoa, Man, Bouaké et Touba, les pays comme le Japon, la Norvège, l’Espagne auxquels il faut ajouter la Banque mondiale, l’Union européenne et l’ONUDI, ont tous pris l’engagement d’aider la Côte d’Ivoire. Tant au niveau la réhabilitation des CFP, de leurs équipements que de la formation des enseignants. Ces enseignants qui reconnaissent eux-mêmes qu’ils dispensent des cours inadaptés aux nouvelles technologies.
La mise à niveau des enseignants s’impose
“Nous donnons des cours théoriques uniquement parce qu’il n’y a pas de matériel”. Ce témoignage de Soro Zoumana, enseignant à Ferké I, soulève une autre préoccupation. Celle liée à la mise à niveau même des formateurs des élèves. Travaillant sur du matériel non adapté à la nouvelle technologie, eux-mêmes ont donc besoin d’être recyclés avant l’acquisition des engins adaptés au goût des temps modernes. “C’est tout le système qui doit être repensé, conformément à la nouvelle technologie. Nous-mêmes, notre formation est faite sur de vieux moteurs à l’IPNEPT. Cette visite doit nous permettre de nous mettre à jour”, espèrent les enseignants interrogés au centre de formation professionnelle de Katiola.
Félix Téha Dessrait: envoyé spécial en zones ex-rebelles
Outillages désuets
Les outillages qui figurent dans les ateliers des différents centres qui, somme toute, sont pour la plupart à réhabiliter et à équiper sont pitoyables. Comme ce poste de soudure poussiéreux âgé de 30 ans et tombé en ruine depuis 2003 au CFP Ferké (I). La centreuse à tube, toujours au département de la construction métallique, est hors service à l’instar de la poinçonneuse depuis 2001. Les tables d’établis sont logées à la même enseigne. Ces tables d’établis vétustes sont tous dépourvues d’étau. Au niveau de l’agro-mécanique, c’est la même misère. “Le matériel agricole est réparé. Le seul tracteur qui est resté à Ferké (I) a été volé quand la crise politico-militaire est survenue. Celui qui est resté a été dépouillé. On ne peut rien apprendre aux enfants en terme de noms de pièces. C’est pareil en ce qui concerne les moteurs hydrauliques. Tout a été volé. En lieu et place des cours pratiques, on donne des cours théoriques. C’est ce qui explique la présence des tables-bancs dans les salles, dans les ateliers”, témoigne un enseignant, amer.
Dans les ateliers mécanique auto ou menuiserie-ébénisterie, les bailleurs de fonds descendus sur le terrain en compagnie du ministre Dosso Moussa de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, ont fait le même constat amer. Ce qui, normalement, devrait amener ces partenaires au développement à apporter leurs appuis financiers dans les temps à venir pour corriger ce qui est à corriger. Que ce soit à Ferké, Korhogo, Mankono, Gagnoa, Man, Bouaké et Touba, les pays comme le Japon, la Norvège, l’Espagne auxquels il faut ajouter la Banque mondiale, l’Union européenne et l’ONUDI, ont tous pris l’engagement d’aider la Côte d’Ivoire. Tant au niveau la réhabilitation des CFP, de leurs équipements que de la formation des enseignants. Ces enseignants qui reconnaissent eux-mêmes qu’ils dispensent des cours inadaptés aux nouvelles technologies.
La mise à niveau des enseignants s’impose
“Nous donnons des cours théoriques uniquement parce qu’il n’y a pas de matériel”. Ce témoignage de Soro Zoumana, enseignant à Ferké I, soulève une autre préoccupation. Celle liée à la mise à niveau même des formateurs des élèves. Travaillant sur du matériel non adapté à la nouvelle technologie, eux-mêmes ont donc besoin d’être recyclés avant l’acquisition des engins adaptés au goût des temps modernes. “C’est tout le système qui doit être repensé, conformément à la nouvelle technologie. Nous-mêmes, notre formation est faite sur de vieux moteurs à l’IPNEPT. Cette visite doit nous permettre de nous mettre à jour”, espèrent les enseignants interrogés au centre de formation professionnelle de Katiola.
Félix Téha Dessrait: envoyé spécial en zones ex-rebelles
