Les lampions se sont éteints le lundi dernier à Ouagadougou sur la cinquième réunion du Cadre permanent de Concertation. Le sentiment général qui ressort est que pour la première fois un véritable air d’optimisme semble souffler sur le processus de sortie de crise. Contrairement aux autres sommets, celui du lundi 18 mai de par ses résolutions montre que la Côte d’Ivoire n’est plus loin des élections. Des acquis significatifs ont été glanés à l’issue des discussions entre les membres de cet organe consultatif qui au fil des rencontres, il faut le reconnaître, commence à devenir incontournable. Cette instance de validation qui ne dit pas son nom a réussi pour les six mois qu’il reste pour arriver aux élections à fixer un chronogramme clair pour faire de la nouvelle date du premier tour de l’élection présidentielle fixé au 29 novembre prochain, une réalité. En endossant cette date, «c’est un tournant décisif » comme l’a reconnu le Facilitateur que le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire vient d’amorcer. Au rang des acquis du dernier CPC, figure en bonne position, la date de la fin de l’enrôlement et de l’identification. Avec plus de six millions d’enrôlés, la phase de l’identification, même s’il reste encore beaucoup à faire, est quasi bouclée. C’est pourquoi, le CPC a donné jusqu’au 30 juin pour permettre à la Commission électorale indépendante d’achever le travail. Mais, en mettant cette fois-ci sur l’identification et l’enrôlement des citoyens des localités non encore visitées et de ceux vivant à l’étranger. Pour mieux tenir dans le délai, les membres du CPC ont exhorté la CEI et les autres structures impliquées dans l’organisation des élections, à mettre les bouchées doubles afin d’aboutir à la publication de la liste nationale en septembre. A cet effet, le cinquième sommet du Cadre permanent de Concertation a demandé à toutes les structures concernées par le processus électoral à « s’investir sans délai dans l’accomplissement des tâches préparatoires restantes telles que l’adoption des textes électoraux, l’équipement adéquat des centres de coordination, le traitement des données y compris le dédoublonnage, le croisement des fichiers historiques, etc. ». Cette date à coup sûr, permettra de faire avancer rapidement les choses à ce niveau. Un autre acquis de la dernière rencontre de Ouagadougou, est la remise sur table, de la certification des élections. Pour les prochains mois, le CPC a encouragé le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire à faire connaître de façon explicite le contenu et le mode opératoire des cinq critères cadres retenus conformément au mandat que lui a confié le Conseil de sécurité des Nations unies dans la résolution 1765 adoptée en 2007.
Politique Publié le mercredi 20 mai 2009 | Le Patriote