Après le déguerpissement de la voie Express d’Abobo : Des jeunes riverains et commerçants assiègent la mairie

Des commerçants, artisans et mendiants déguerpis de la voie Express d’Abobo ont pris d’assaut hier mardi 19 mai 2009 les locaux de la mairie. Ils y ont manifesté bruyamment contre la destruction de leurs lieux de commerce ou d’activité par les hommes du maire Adama Toungara. Un mouvement qui n’ébranle nullement pas le premier magistrat d’Abobo qui entend tout mettre en œuvre pour assainir sa commune.

« Trop, c’est trop. J’ai fermé les yeux pendant trois sur l’illégalité. Ce paternalisme n’a pas servi mes administrés globalement. Les trottoirs ne sont pas des lieux de commerce, de stationnement ou encore d’espace de mendicité. Si ceux qui y sont, ne veulent pas quitter, je me chargerai de les faire partir. Et rien ne me fera reculer dans cette action de salubrité au bénéfice de la populations d’Abobo ». Telle est en substance la réaction du maire Adama Toungara face au mécontentement des déguerpis de la voie Express. Ceux-ci ont manifesté bruyamment hier leur colère devant la mairie suite à la destruction de leurs étals, box et autres outils d’activités sur cette artère principale de la commune d’Abobo. Pour rappel, tôt le matin, sur instruction du maire Toungara, ceux qui occupent de manière anarchique ce vaste trottoir menant du rond point de la mairie au marché de nuit vers Avocatier, sur la route d’Anyama, ont été délogés et leurs étals détruits. Une opération qui, de l’avis du premier magistrat d’Abobo vise mettre fin à la pagaille et à l’occupation anarchique sur la voie publique, source d’insalubrité et d’embouteillage, mais, qui prive de milliers de commerçants de fortune, d’artisans et de mendiants, de lieux d’activité. D’où leur colère. « La précarité de la vie ne saurait exonérer du respect de l’environnement et de la sécurité ceux qui occupent de manière anarchique les trottoirs. L’opération a si bien commencé et elle ne va pas s’arrêter. Mieux, elle va s’étendre à la casse et aux grandes artères de la commune. J’en appelle au soutien de la population. La Banque Mondiale nous aide à nous débarrasser des ordures que nous-mêmes avons entassées sauvagement dans notre commune. Je souhaite donc que la population participe de plein gré à cette opération de la salubrité publique dont elle sera le bénéficiaire», a-t-il lancé. Notons que dans le cadre de l’opération ville propre, 532 tonnes d’ordures doivent être ramassées dans le district d’Abidjan. A elle seule, la commune d’Abobo dispose de 150 tonnes d’ordures à enlever d’ici le 15 juin 2009.

M.T.T