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Économie Publié le mercredi 20 mai 2009 | Le Nouveau Navire

Trois questions à Brou Toussaint (Pdt de l’Association des dockers de Côte d’Ivoire) : ‘’Nous devons laver nos linges sales en famille’’

Pourquoi avoir créé une association de dockers ?

La main d’œuvre dockers n’est pas en marge de critiques de tous genres. C’est au vu de tout cela que nous avons créé cette association, qui se veut la ‘’société civile’’ de notre corporation. Il est évident qu’une telle mission a pour but de redorer l’image des dockers en commençant d’abord à améliorer notre condition de vie. Des motivations qui ne se feront pas autour d’objectifs flous, puisque nous voulons pour partenaires privilégiés, le patronat et le gouvernement qui, à mon sens auraient des ambitions convergeant dans ce sens.


En tant que ‘’société civile’’, que préconisez-vous pour atténuer les perturbations sur les plates-formes portuaires de Côte d’Ivoire ?

A notre sens, les menaces de grèves sont des armes fortes, pour contraindre les autorités au dialogue. Mais quand l’on passe à l’acte, c’est qu’il y a eu erreur dès le départ. En effet, pour parer à toutes les éventualités de perturbations, nous envisageons des rencontres deux fois par an entre le patronat, les manutentionnaires et les délégués du personnel afin de laver s’il y a lieu, nos linges sales en famille. Cela éviterait un tant soit peu les perturbations. Ensuite, une des pistes à explorer demeure l’attribution des cartes professionnelles permanentes de travail avec les mesures d’accompagnent dues. Jusque à présent, les autorités compétentes ont pu noter que le docker n’a pas seulement de muscles pour soulever des sacs, mais un bagage intellectuel bien fourni. Ce qui implique nécessairement des discussions en toute responsabilité pour une satisfaction mutuelle.


Un dernier mot ?

Je voudrais m’adresser à l’ensemble des dockers de notre pays. La responsabilité qui nous incombe dépasse celle des militaires appelés à faire la guerre. Nous sommes les ‘’batteries’’ de l’économie ivoirienne. Mieux, des pays de l’hinterland. Car le Port d’Abidjan n’appartient pas seulement à la Côte d’Ivoire, il appartient aussi au Mali, au Niger et au Burkina. Qu’ils tiennent compte de cet aspect avant de poser des actes. Car trop de menaces tuent la considération des autorités à notre égard. Bientôt, nous organiserons des journées festives qui s’articulerons autour des jeux de loisirs, afin d’entretenir la solidarité si chère à notre corporation. Je demande au patronat et au gouvernement de nous donner les moyens de redorer l’image des dockers. Vive la paix, notre credo, sur les plates- formes portuaires ivoiriennes pour une économie dynamique et compétitive.

Yenon R. Assi
assyelie@yahoo.fr
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