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Politique Publié le mercredi 20 mai 2009 | Notre Voie

Martin Sokouri Bohui à propos de l’élection du 29 novembre 2009 : “Il faut éviter ce qui peut faire capoter l’Accord de Ouaga”

La réunion du CPC qui s’est tenue, le lundi, au Burkina faso a fixé la fin de l’enrôlement pour le 30 juin 2009. Dans cet entretien, le député Martin Sokouri Bohui, Secrétaire national chargé des élections au FPI, invite à nouveau les responsables dudit parti à investir le terrain à l’effet d’aider à l’enrôlement d’un plus grand nombre d’Ivoiriens.

N.V. : Le Cadre permanent de concertation (CPC) qui vient de tenir sa 5ème réunion à Ouagadougou a fixé un chronogramme pour la tenue de l'élection du 29 novembre. Quels sont vos sentiments ?

Martin Sokouri Bohui : Je me réjouis de ce que le CPC ait pu établir un chronogramme pour la tenue de l'élection du 29 novembre. Cela veut dire que la paix tant attendue par les Ivoiriens est en marche. L’on fait le chronogramme et, en même temps, l’on annonce que les com'zones vont faire la passation des charges avec les préfets. Je pense que c'est une grande avancée qu'il faut saluer. La réunification du pays devient donc une réalité.

Je voudrais rendre hommage au président de la République, qui est l'artisan de cette paix, et saluer le Premier ministre, qui a saisi la main tendue du président de la République. Mais, je voudrais aussi saluer tous les acteurs qui ont concouru à cette avancée et demander à la presse toutes tendances confondues d'accompagner les efforts du président de la République et du Premier ministre. Il faut éviter les expressions qui fâchent et qui peuvent faire capoter cet outil précieux qui est l'accord politique de Ouagagougou.

C'est le lieu ici d’exprimer ma désapprobation sur le titre qui a barré la Une de votre journal d'hier. Ce n'est pas un titre qui rassemble les Ivoiriens. On aurait pu dire simplement : “la réunification est en marche” au lieu de “les com'zones disparaissent”. Il s'agit de reconnaître les efforts que les uns et les autres font pour aller à la paix. Je vous demande donc, vous les journalistes, d'aider justement à aller à la paix.


N.V. : On annonce, dans ce chronogramme, la fin de l'identification pour le 30 juin. En êtes-vous satisfait ?
M.S.B. : Si nous allons jusqu'au 30 juin, je pense que tous les retardataires seront enrôlés. Donc c'est un bon délai. Parce qu'il ne faut pas donner de prétexte à n’importe quel Ivoirien de dire qu'il a été exclu. On ne va pas s'éterniser sur l'enrôlement. Là où la CEI avait prévu 15 jours, si on ajoute 15 autres jours, personne ne dira qu'il n'a pas eu le temps de se faire enrôler.


N.V. : L'opération de rattrapage vient de prendre fin avec des fortunes diverses. De nombreux Ivoiriens se plaignent de n'avoir pas été enrôlés. Quelle disposition prenez-vous pour que pareilles situations ne se reproduisent pas à l'intérieur du pays ?
M.S.B. : Le CPC vient d'annoncer que l'enrôlement doit prendre fin le 30 juin, y compris à l'extérieur du pays. J'ai constaté, moi aussi, ce qui s'est passé à Abidjan. J'ai tourné dans certains centres de collecte où nombre d'Ivoiriens n'ont pas pu se faire enrôler au moment de la clôture. En ce moment, nous sommes en négociation avec la CEI pour qu'une dernière chance soit accordée à ces milliers d'Ivoiriens qui attendent encore d'être enrôlés. Avec le prolongement du délai de clôture au 30 juin, ça m'étonnerait que le président Mambé, qui a toujours fait preuve de bonne compréhension, n’accède pas aux supplications des Ivoiriens.


N.V. : Quelle disposition prenez-vous par rapport à la dernière opération de rattrapage qui commence le 21 mai à l'intérieur du pays ?
M.S.B. : Vous parlez là de dernier tour. Ça veut dire que celui qui rate cette opération n'aura ni la possibilité de voter pour son candidat, ni la possibilité d'avoir sa carte nationale d'identité. Je l'ai toujours dit et je le répète aujourd'hui, l'élection se joue maintenant et non le jour du vote.
Les cadres du parti et nos militants doivent se mobiliser pour cette étape ultime afin de faire enrôler le maximum d'Ivoiriens. Je rappelle que cette étape, qui est la plus importante du processus électoral, ne doit pas être ratée sous aucun prétexte. Cette élection n'est pas comme les autres. C'est une élection historique qui va permettre à notre pays de retrouver la paix et d’amorcer un nouveau départ. Le choix de l'homme qui va conduire le pays pour ce nouveau départ est capital. Personne ne doit donc rater ce rendez-vous.
C'est pourquoi je demande à tous les responsables du parti : secrétariat exécutif, secrétariat général, Comité central, Comité de contrôle, fédéraux, secrétaires généraux de section, secrétaires généraux de base, responsables des femmes (OFFPI), responsables de jeunes, responsables des enseignants (CEFPI), mais aussi les cadres du parti (ministres, députés, présidents de conseil, maires, conseillers économiques et sociaux) et les responsables de structures électorales (DDC, DLC, DES, GASE) de se rendre disponibles pendant cette période. C'est-à-dire prendre si possible un congé de quelques jours pour aller sensibiliser, aider et conduire à l'enrôlement ceux de nos parents qui ne l'ont pas encore fait. Nous accordons du prix à cette mission à la fin de laquelle chacun devra avoir non seulement le nombre des nouveaux inscrits, mais aussi, et surtout, le nombre total des Ivoiriens inscrits dans sa zone. La victoire du président Laurent Gbagbo au premier tour est à ce prix. Ça sera le couronnement de la lutte que l'ensemble des Ivoiriens a menée pour que notre pays reste debout.
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Interview réalisée par Boga Sivori
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