La Côte d’Ivoire vient d’avoir encore les faveurs d’un bailleur de fonds.
C’est une bonne nouvelle que le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances a eue, mardi dernier, au Luxembourg, dans les négociations post point de décision de l’initiative Ppte, après celle émanant du Club de Paris. En effet, la Banque européenne d’investissement (Bei), basée à Luxembourg, a décidé de suspendre jusqu’en 2012, les remboursements de l’encours restant de la dette de la Côte d’Ivoire, et qui porte sur un montant de 18,6 milliards de Fcfa. En fait, la banque accorde ainsi un rééchelonnement de 7 ans, avec trois ans de différé, assortis d’intérêt nul. Autrement dit, durant la période de mise en œuvre du programme économique et financier conclu avec le Fmi, l’Etat n’aura non seulement pas à rembourser cette dette mais en plus, le paiement des intérêts sur les trois ans est annulé. En outre, la banque décide de reprendre sa coopération pleine et entière, et donc ses opérations de prêt avec notre pays, mettant ainsi fin à plus dix années de rupture d’assistance financière et technique à la Côte d’Ivoire. Cette volonté s’est traduite le 19 mai dernier, par la signature d’un accord entre cette banque, représentée par son premier vice-président chargé des opérations de prêt dans les pays d’Afrique, Plutarchos Sakellaris, et la Côte d’Ivoire, représentée par son ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby. L’acte a été posé au siège même de la Bei, à Luxembourg. Pour le responsable des opérations de prêts de la banque, cette réduction de dette qui vient d’être accordée sur ses ressources propres de la Banque, va permettre à la Côte d’Ivoire de réduire le poids de sa dette extérieure sur ses finances publiques. De sorte que les économies qui en seront dégagées soient directement affectées à d’autres projets dont le but ultime est l’amélioration des conditions de vie des populations. «Les conditions très favorables accordées par la Bei, qui, outre la réduction de la dette, permettent aussi le report du paiement des échéances restantes jusqu’en 2012, sont la formalisation de l’engagement pris par la Bei de participer à l’initiative de réduction de pauvreté des pays pauvres très endettés. La cérémonie de signature de ce jour nous place donc au cœur du dispositif Ppte, tel qu’il a été pensé et tel qu’il a été mis en place entre les différents bailleurs, les Etats et le Fmi», a dit le premier vice-président de la Bei. Non sans apprécier les efforts que fournissent les autorités ivoiriennes, et particulièrement le ministère ivoirien de l’Economie et des Finances, en matière de transparence dans l’exécution des finances publiques. La Bei entend également, pendant la phase de remboursement de sa dette qui commence en 2012, consentir à la Côte d’Ivoire 4,6 millions d’euros, (environ 3,02 milliards de Fcfa), ce qui viendrait encore réduire l’encours qui est de 18,6 milliards de Fcfa. Pour le futur, cette banque va apporter son assistance financière dans la réalisation des infrastructures dans les domaines de l’électricité notamment (interconnexion Côte d’Ivoire-Ghana) et dans la restructuration du secteur de la micro finance. Les actes que vient de poser la Bei sont pour le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, «la preuve d’une grande compréhension à l’endroit de la Côte d’Ivoire dans ses moments de difficultés socio-politiques et financières». Il a saisi cette occasion pour rappeler que 48,9% de la population ivoirienne se retrouvant aujourd’hui dans la pauvreté du fait de la crise, les allègements et/ou annulations de la dette publique constituent une réelle bouffée d’oxygène pour le Trésor public ivoirien et donc pour le gouvernement. C’est pourquoi, il a salué, à nouveau, le Club de Paris qui, le 15 mai dernier, a effacé 845 millions de dollars sur un stock d’échéances traitées s’élevant à 4692 millions de dollars, et consenti un rééchelonnement sur 10 ans (avec trois ans de grâce) de 3456 millions de dollars sur ledit stock. Ce qui permet au pays de ne payer que 391 millions de dollars sur la période 2009/2011. «La Côte d’Ivoire a, par ailleurs, commencé les négociations avec ses créanciers du Club de Londres», a indiqué le ministre Diby. Qui a également fait état des réformes structurelles et sectorielles entreprises par le gouvernement, mais aussi et surtout de l’attente de la Côte d’Ivoire du traitement prochain par la Commission européenne, des arriérés issus des prêts Fed d’un montant de 16,4 milliards de Fcfa qui permettra au pays de renouer définitivement avec la Bei. Cette dette sera vraisemblablement annulée au titre du 10e Fed, par jeu d’écriture au terme duquel ledit Fonds consentira le même montant à la Côte d’Ivoire.
Notons que les engagements financiers de la Bei en Côte d’Ivoire de 1965 à 1998 (année de suspension) s’élèvent globalement à 300,11 millions d’euros, soit 196,8 milliards de Fcfa.
Gooré BI Hué
Envoyé spécial à Luxembourg
C’est une bonne nouvelle que le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances a eue, mardi dernier, au Luxembourg, dans les négociations post point de décision de l’initiative Ppte, après celle émanant du Club de Paris. En effet, la Banque européenne d’investissement (Bei), basée à Luxembourg, a décidé de suspendre jusqu’en 2012, les remboursements de l’encours restant de la dette de la Côte d’Ivoire, et qui porte sur un montant de 18,6 milliards de Fcfa. En fait, la banque accorde ainsi un rééchelonnement de 7 ans, avec trois ans de différé, assortis d’intérêt nul. Autrement dit, durant la période de mise en œuvre du programme économique et financier conclu avec le Fmi, l’Etat n’aura non seulement pas à rembourser cette dette mais en plus, le paiement des intérêts sur les trois ans est annulé. En outre, la banque décide de reprendre sa coopération pleine et entière, et donc ses opérations de prêt avec notre pays, mettant ainsi fin à plus dix années de rupture d’assistance financière et technique à la Côte d’Ivoire. Cette volonté s’est traduite le 19 mai dernier, par la signature d’un accord entre cette banque, représentée par son premier vice-président chargé des opérations de prêt dans les pays d’Afrique, Plutarchos Sakellaris, et la Côte d’Ivoire, représentée par son ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby. L’acte a été posé au siège même de la Bei, à Luxembourg. Pour le responsable des opérations de prêts de la banque, cette réduction de dette qui vient d’être accordée sur ses ressources propres de la Banque, va permettre à la Côte d’Ivoire de réduire le poids de sa dette extérieure sur ses finances publiques. De sorte que les économies qui en seront dégagées soient directement affectées à d’autres projets dont le but ultime est l’amélioration des conditions de vie des populations. «Les conditions très favorables accordées par la Bei, qui, outre la réduction de la dette, permettent aussi le report du paiement des échéances restantes jusqu’en 2012, sont la formalisation de l’engagement pris par la Bei de participer à l’initiative de réduction de pauvreté des pays pauvres très endettés. La cérémonie de signature de ce jour nous place donc au cœur du dispositif Ppte, tel qu’il a été pensé et tel qu’il a été mis en place entre les différents bailleurs, les Etats et le Fmi», a dit le premier vice-président de la Bei. Non sans apprécier les efforts que fournissent les autorités ivoiriennes, et particulièrement le ministère ivoirien de l’Economie et des Finances, en matière de transparence dans l’exécution des finances publiques. La Bei entend également, pendant la phase de remboursement de sa dette qui commence en 2012, consentir à la Côte d’Ivoire 4,6 millions d’euros, (environ 3,02 milliards de Fcfa), ce qui viendrait encore réduire l’encours qui est de 18,6 milliards de Fcfa. Pour le futur, cette banque va apporter son assistance financière dans la réalisation des infrastructures dans les domaines de l’électricité notamment (interconnexion Côte d’Ivoire-Ghana) et dans la restructuration du secteur de la micro finance. Les actes que vient de poser la Bei sont pour le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, «la preuve d’une grande compréhension à l’endroit de la Côte d’Ivoire dans ses moments de difficultés socio-politiques et financières». Il a saisi cette occasion pour rappeler que 48,9% de la population ivoirienne se retrouvant aujourd’hui dans la pauvreté du fait de la crise, les allègements et/ou annulations de la dette publique constituent une réelle bouffée d’oxygène pour le Trésor public ivoirien et donc pour le gouvernement. C’est pourquoi, il a salué, à nouveau, le Club de Paris qui, le 15 mai dernier, a effacé 845 millions de dollars sur un stock d’échéances traitées s’élevant à 4692 millions de dollars, et consenti un rééchelonnement sur 10 ans (avec trois ans de grâce) de 3456 millions de dollars sur ledit stock. Ce qui permet au pays de ne payer que 391 millions de dollars sur la période 2009/2011. «La Côte d’Ivoire a, par ailleurs, commencé les négociations avec ses créanciers du Club de Londres», a indiqué le ministre Diby. Qui a également fait état des réformes structurelles et sectorielles entreprises par le gouvernement, mais aussi et surtout de l’attente de la Côte d’Ivoire du traitement prochain par la Commission européenne, des arriérés issus des prêts Fed d’un montant de 16,4 milliards de Fcfa qui permettra au pays de renouer définitivement avec la Bei. Cette dette sera vraisemblablement annulée au titre du 10e Fed, par jeu d’écriture au terme duquel ledit Fonds consentira le même montant à la Côte d’Ivoire.
Notons que les engagements financiers de la Bei en Côte d’Ivoire de 1965 à 1998 (année de suspension) s’élèvent globalement à 300,11 millions d’euros, soit 196,8 milliards de Fcfa.
Gooré BI Hué
Envoyé spécial à Luxembourg