En choisissant un Premier ministre très imbu de sa personne et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et en faisant de son fils un super ministre avec des velléités de mainmise sur le gouvernement, le président Wade sème, par anticipation, les germes d`une crise gouvernementale. Entre Souleymane Ndéné Ndiaye et Karim Wade, on risque, en effet, d`assister dans les prochains mois à une cohabitation heurtée.
Après la lecture de la composition du nouveau gouvernement, d`aucuns ont vite fait de voir en Karim Wade un Premier ministre-bis. En effet, pour nombre d`observateurs, Wade-fils a quasiment raflé la mise en se voyant octroyer le grand ministère de la Coopération internationale, de l`Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. Quatre ministères pleins regroupés en un seul avec, cerise sur le gâteau, l`enviable titre de ministre d`Etat.
Mais, au-delà des supputations sur une telle faveur et des interrogations sur les capacités du fils du président de la République à relever les défis, c`est la difficile cohabitation entre le Premier ministre et Karim Wade qui est en question. Dans l`entourage présidentiel, l`on craint beaucoup que des difficultés ne surgissent du fait des relations heurtées qui ne manqueront pas de naître entre les deux. De telles appréhensions se fondent sur le fait que le président de l`Anoci ayant pris goût au pouvoir, il lui serait difficile de se comporter en simple ministre, acceptant de recevoir des ordres de son chef du gouvernement. C`est plutôt lui qui serait tenté d`en donner à nombre de ministres acquis à sa cause. Sa nomination à la tête de l`Agence nationale pour l`Organisation de la conférence islamique lui a fait acquérir une certaine condescendance vis-à-vis de ses collaborateurs. En effet, à l`Anoci, le fils du président Wade régnait en maître absolu et ses collaborateurs étaient assimilables à des sujets. L`habitude étant une seconde nature, il sera difficile à Karim Wade de se départir de ses réflexes de chef.
Une telle probable attitude de sa part ne sera pas la seule source de conflit avec le Premier ministre. Il est à craindre, aussi, que les nombreux ministres nommés dans le nouveau gouvernement et devant leur strapontin à leur appartenance à la Génération du concret, ne sentent l`obligation de rendre compte directement à Wade-fils plutôt qu`au Premier ministre. Eu égard à la configuration actuelle de l`équipe gouvernementale, il n`est pas exagéré de dire que nous avons là un gouvernement dans un gouvernement. Du côté du Palais de l`avenue Léopold Sédar Senghor, certains sont d`avis que Karim Wade, lui-même, va, à coup sûr, faire de son président de père, son Premier ministre en lui rendant compte directement de ses activités ministérielles. Karim Wade se fera d`autant plus le plaisir à snober Souleymane Ndéné Ndiaye que ce sera là, une manière de dire à ce dernier que ``le gosse`` derrière lequel il refusait, naguère, de s`aligner n`a rien à lui envier dans sa posture actuelle. En effet, l`on a encore souvenance de la sortie de l`ex-ministre de l`Economie maritime fustigeant l`ambition affichée de Karim Wade de succéder à son père. Souleymane Ndéné Ndiaye avait laissé entendre, dans un langage qui frisait le mépris, que sa seule référence demeurait Me Wade. Dans la même foulée, le maire de Guinguinéo avait démis un membre de son cabinet qu`il accusait de soutenir le leader de la Génération du concret.
Tout compte fait, le décor semble campé pour qu`on assiste, dans les prochains mois, à des empoignades entre le fils du président de la République et l`actuel Premier ministre. Ce dernier, à en croire certains membres de son entourage, ne se laissera pas faire puisque c`est quelqu`un qui est très imbu de sa personne et qui ne se laisse pas marcher sur les plates-bandes. Souleymane Ndéné Ndiaye serait si fier de sa personne qu`il aime se référer à ses origines royales.
C`est dire donc que la tâche du président s`annonce difficile. Il devra, en effet, arbitrer entre son fils qu`il a décidé de soutenir contre vents et marées et son Premier ministre dont le choix n`a pas été une simple promenade de santé.
Source : Walfadjri
Après la lecture de la composition du nouveau gouvernement, d`aucuns ont vite fait de voir en Karim Wade un Premier ministre-bis. En effet, pour nombre d`observateurs, Wade-fils a quasiment raflé la mise en se voyant octroyer le grand ministère de la Coopération internationale, de l`Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. Quatre ministères pleins regroupés en un seul avec, cerise sur le gâteau, l`enviable titre de ministre d`Etat.
Mais, au-delà des supputations sur une telle faveur et des interrogations sur les capacités du fils du président de la République à relever les défis, c`est la difficile cohabitation entre le Premier ministre et Karim Wade qui est en question. Dans l`entourage présidentiel, l`on craint beaucoup que des difficultés ne surgissent du fait des relations heurtées qui ne manqueront pas de naître entre les deux. De telles appréhensions se fondent sur le fait que le président de l`Anoci ayant pris goût au pouvoir, il lui serait difficile de se comporter en simple ministre, acceptant de recevoir des ordres de son chef du gouvernement. C`est plutôt lui qui serait tenté d`en donner à nombre de ministres acquis à sa cause. Sa nomination à la tête de l`Agence nationale pour l`Organisation de la conférence islamique lui a fait acquérir une certaine condescendance vis-à-vis de ses collaborateurs. En effet, à l`Anoci, le fils du président Wade régnait en maître absolu et ses collaborateurs étaient assimilables à des sujets. L`habitude étant une seconde nature, il sera difficile à Karim Wade de se départir de ses réflexes de chef.
Une telle probable attitude de sa part ne sera pas la seule source de conflit avec le Premier ministre. Il est à craindre, aussi, que les nombreux ministres nommés dans le nouveau gouvernement et devant leur strapontin à leur appartenance à la Génération du concret, ne sentent l`obligation de rendre compte directement à Wade-fils plutôt qu`au Premier ministre. Eu égard à la configuration actuelle de l`équipe gouvernementale, il n`est pas exagéré de dire que nous avons là un gouvernement dans un gouvernement. Du côté du Palais de l`avenue Léopold Sédar Senghor, certains sont d`avis que Karim Wade, lui-même, va, à coup sûr, faire de son président de père, son Premier ministre en lui rendant compte directement de ses activités ministérielles. Karim Wade se fera d`autant plus le plaisir à snober Souleymane Ndéné Ndiaye que ce sera là, une manière de dire à ce dernier que ``le gosse`` derrière lequel il refusait, naguère, de s`aligner n`a rien à lui envier dans sa posture actuelle. En effet, l`on a encore souvenance de la sortie de l`ex-ministre de l`Economie maritime fustigeant l`ambition affichée de Karim Wade de succéder à son père. Souleymane Ndéné Ndiaye avait laissé entendre, dans un langage qui frisait le mépris, que sa seule référence demeurait Me Wade. Dans la même foulée, le maire de Guinguinéo avait démis un membre de son cabinet qu`il accusait de soutenir le leader de la Génération du concret.
Tout compte fait, le décor semble campé pour qu`on assiste, dans les prochains mois, à des empoignades entre le fils du président de la République et l`actuel Premier ministre. Ce dernier, à en croire certains membres de son entourage, ne se laissera pas faire puisque c`est quelqu`un qui est très imbu de sa personne et qui ne se laisse pas marcher sur les plates-bandes. Souleymane Ndéné Ndiaye serait si fier de sa personne qu`il aime se référer à ses origines royales.
C`est dire donc que la tâche du président s`annonce difficile. Il devra, en effet, arbitrer entre son fils qu`il a décidé de soutenir contre vents et marées et son Premier ministre dont le choix n`a pas été une simple promenade de santé.
Source : Walfadjri