Le processus de paix avance lentement mais sûrement. Hier, aux environs de 17 heures 30, 4 cars de 70 places chacun de la compagnie de transport UTB, en surcharge, et un pick-up de 20 places ont déposé à Bouaké plus de 300 soldats du Centre de commandement intégré (Cci) en provenance Yamoussoukro. On comptait parmi eux des gendarmes et des policiers issus des Fds-ci. Baluchons en mains, sacs et cartables, Kalachnikov en bandoulière, les soldats de la paix avec des brassards blancs, ont d'abord fait une escale technique devant les bureaux de l'Onuci avant de rejoindre leur base du camp de gendarmerie du quartier Commerce. A la descente des cars qui les convoyaient, les soldats, visiblement heureux, se sont précipités vers les tentes militaires établies sur le parking de la gendarmerie. Là, les attendaient les premiers contingents arrivés depuis le lancement de cette opération. « Bonne arrivée les gars », lançaient les devanciers. « Merci les frères. Comment c'est ici ? Enfin on est arrivés. Une bonne douche. Et on entame un bon repos », lançaient les nouveaux. « Ça fait vieux que je n'ai pas revu Bouaké. Je retrouve mon ancien coin », se soulage un autre. Les petits badauds, surpris par la présence de ces soldats, envahissent les lieux. Un petit vendeur de cigarettes en profite pour faire des affaires. Les soldats de la zone 3, non loin du site, sortent pour assister à l'arrivée de leurs frères d'armes. D'autres arrivées sont prévues les jours à venir, nous a révélé un soldat du contingent.
Allah Kouamé,
Correspondant régional
Allah Kouamé,
Correspondant régional
