La famille de Konaté Aboudramane, le chauffeur de taxi tué mercredi soir à Koumassi avec un policier, tient à l'éclatement de la vérité sur cette affaire. Elle a demandé une autopsie.
Le corps du chauffeur de taxi abattu jeudi par la police sera autopsié lundi. L'information a été donnée hier par Touré Adama, le président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d'Ivoire (Cngrci). Sûrement, une première dans le milieu du transport. Cette épreuve démontre l'importance que les parents accordent aux circonstances du décès de Konaté Aboudramane. Konaté Youssouf, le père de la victime, était hier avec le président de la Cngrci, pour rencontrer un praticien. Selon Touré Adama, c'est ce vendredi que cette autopsie devait être faite, mais, en l'absence du médecin légiste, l'examen a été reporté au lundi. « Abou ne sera enterré qu'après l'autopsie », rapporte-t-il. De l'autre côté, le décès de l'adjudant de police qui était dans le taxi préoccupe Ange Kessi, le commissaire du gouvernement qui a été saisi par la famille Konaté. Au 6ème arrondissement où travaillait l'infortuné policier, l'adjoint au chef de service a revélé que le policier tué n'était pas l'adjudant N'Dri comme nous l'écrivions hier. Celui-ci est en fonction à Daloa. Il s'agit plutôt de l'adjudant N'Guessan Konan. « J'ai été informé hier à 22h. Et nous avons rencontré Ange Kessi », affirme-t-il. Le commissaire du gouvernement leur a indiqué qu'une enquête était en cours. Sans en dire plus, l'officier supérieur rassure que les résultats de l'enquête seront connus. Jeudi aux environs de 21h, l'adjudant Konan et le chauffeur Abou ont été abattus dans un taxi par des éléments de la Blcp (Brigade de lutte contre la criminalité) au niveau de Marcory Remblais. Les autres passagers qui étaient dans le véhicule se sont enfuis. Les circonstances diffèrent selon les versions. D'après une source, l'adjudant Konan aurait sifflé le taxi au niveau du carrefour « Sans fil » de Marcory. Ce dernier a mis du temps avant de s'arrêter. Furieux, l'officier est monté dans le taxi et a menacé le chauffeur avec son arme. Le chauffeur a démarré pendant que le policier était à bord du véhicule. C'est ainsi qu'ils sont arrivés au niveau des éléments de la Blcp qui les ont pris pour des bandits. Sans sommation, ceux-ci canardent le véhicule. Selon une autre version, Abou venait de Treichville lorsqu'au niveau du « grand carrefour » de Koumassi, l'adjudant Konan qui était à un barrage avec ses collègues, l'a arrêté et est monté dans le taxi. Dès que le véhicule démarre, les autres le prennent en chasse. Une fois rattrapé, ils ouvrent le feu sur le policier et le chauffeur. Les passagers qui étaient à bord prennent la poudre d'escampette.
Raphaël Tanoh
Le corps du chauffeur de taxi abattu jeudi par la police sera autopsié lundi. L'information a été donnée hier par Touré Adama, le président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d'Ivoire (Cngrci). Sûrement, une première dans le milieu du transport. Cette épreuve démontre l'importance que les parents accordent aux circonstances du décès de Konaté Aboudramane. Konaté Youssouf, le père de la victime, était hier avec le président de la Cngrci, pour rencontrer un praticien. Selon Touré Adama, c'est ce vendredi que cette autopsie devait être faite, mais, en l'absence du médecin légiste, l'examen a été reporté au lundi. « Abou ne sera enterré qu'après l'autopsie », rapporte-t-il. De l'autre côté, le décès de l'adjudant de police qui était dans le taxi préoccupe Ange Kessi, le commissaire du gouvernement qui a été saisi par la famille Konaté. Au 6ème arrondissement où travaillait l'infortuné policier, l'adjoint au chef de service a revélé que le policier tué n'était pas l'adjudant N'Dri comme nous l'écrivions hier. Celui-ci est en fonction à Daloa. Il s'agit plutôt de l'adjudant N'Guessan Konan. « J'ai été informé hier à 22h. Et nous avons rencontré Ange Kessi », affirme-t-il. Le commissaire du gouvernement leur a indiqué qu'une enquête était en cours. Sans en dire plus, l'officier supérieur rassure que les résultats de l'enquête seront connus. Jeudi aux environs de 21h, l'adjudant Konan et le chauffeur Abou ont été abattus dans un taxi par des éléments de la Blcp (Brigade de lutte contre la criminalité) au niveau de Marcory Remblais. Les autres passagers qui étaient dans le véhicule se sont enfuis. Les circonstances diffèrent selon les versions. D'après une source, l'adjudant Konan aurait sifflé le taxi au niveau du carrefour « Sans fil » de Marcory. Ce dernier a mis du temps avant de s'arrêter. Furieux, l'officier est monté dans le taxi et a menacé le chauffeur avec son arme. Le chauffeur a démarré pendant que le policier était à bord du véhicule. C'est ainsi qu'ils sont arrivés au niveau des éléments de la Blcp qui les ont pris pour des bandits. Sans sommation, ceux-ci canardent le véhicule. Selon une autre version, Abou venait de Treichville lorsqu'au niveau du « grand carrefour » de Koumassi, l'adjudant Konan qui était à un barrage avec ses collègues, l'a arrêté et est monté dans le taxi. Dès que le véhicule démarre, les autres le prennent en chasse. Une fois rattrapé, ils ouvrent le feu sur le policier et le chauffeur. Les passagers qui étaient à bord prennent la poudre d'escampette.
Raphaël Tanoh