Peut-on refonder la Côte d'Ivoire sans connaître les fondations qui ont permis de la construire ? Le régime Fpi qui a voulu nier cette évidence en engageant un combat insensé aux conséquences désastreuses et dramatiques semble finalement avoir compris, qu'en l'état actuel des choses, la Côte d'Ivoire ne peut se passer de la France et que l'intérêt de notre jeune nation se trouve dans une coopération intelligence et rationnelle avec l'hexagone. Que ce soit sur le front économique que politique, la France a aidé la Côte d'Ivoire à gagner des batailles que notre pays ne pouvait pas se permettre de perdre.
Au début de l'année 2009, au moment où le destin de la Côte d'Ivoire semblait étroitement lié à son élection à l'initiative Ppte, Paris dépêche à Abidjan fin février son secrétaire d'Etat au commerce extérieur Mme Anne Marie Idrac. Après avoir écouté les autorités ivoiriennes et la classe politique nationale, Mme Idrac adresse aux Ivoiriens un message que leurs oreilles avaient envie d'entendre "La France va soutenir la Côte d'Ivoire dans l'initiative Ppte. Les marges dégagées permettront à la Côte d'Ivoire de mieux cibler le développement. En ce qui concerne les accords de partenariat économique, la France jouera son rôle d'aide, de soutien" a-t-elle confié avant de quitter notre pays. Le 25 mars 2009, en dépit de la situation économique et de la mal gouvernance qui règne en Côte d'Ivoire sous le régime Gbagbo, notre pays obtient son ticket d'entrée aux Ppte. C'est la fête à Abidjan, on se congratule mais on oublie de dire merci à la France qui s'est faite l'avocate de notre cause auprès des décideurs.
Mais en attendant d'obtenir le point d'achèvement qui va permettre de ressentir les effets bénéfiques de l'initiative Ppte, la France ne croise pas les bras. Elle manœuvre au sein du club de Paris pour obtenir l'annulation d'environ 400 milliards de notre dette extérieure. Une véritable bouffée d'oxygène pour le trésor public ivoirien. Et selon toute vraisemblance, les choses ne devraient pas s'arrêter là. Puisqu'aujourd'hui même, Dominique Strauss-Khan, le Directeur général du Fmi arrive à Abidjan pour une visite de travail qui va lui permettre de relancer la coopération entre notre pays et l'institution qu'il dirige. Au plan politique, la France continue aussi de peser sur le processus de sortie de crise. La force française de l'opération Licorne a réduit ses effectifs, abandonné des positions stratégiques mais Licorne préserve ses capacités opérationnelles, elle demeure toujours la Force d'intervention rapide des forces impartiales déployées en Côte d'Ivoire.
L'on se souvient aussi que c'est après le passage à Abidjan de M. Alain Joyandet, ministre Français de la coopération que Laurent Gbagbo qui voulait attendre le signal de son cœur avant d'annoncer la date du premier tour de la présidentielle s'est empressé de le faire. Au sortir d'une audience avec le chef de l'Etat, M. Joyandet avait justement déclaré que la date de la présidentielle serait connue dans les jours à venir. Et Gbagbo n'a pas attendu longtemps après son départ pour se prononcer. Mieux, le chef de l'Etat a consenti à la libération du journaliste Jean-Paul Ney incarcéré à Abidjan depuis décembre 2007 pour complot contre la sûreté de l'Etat.
Dans l'affaire Kieffer, 2009 a été aussi un tournant. Pour la première fois, toutes les personnes soupçonnées dans ce projet criminel ont été entendues par le juge Patrick Ramaël.
Paris a tourné la page, de façon intelligente. Il désire une nouvelle voie de coopération bilatérale. Sans faire beaucoup de bruits, la France s'est réinstallée dans le processus de sortie de crise. Elle soutient et pousse les acteurs à aller aux élections pour renouveler la classe politique nationale.
Akwaba Saint Clair
Au début de l'année 2009, au moment où le destin de la Côte d'Ivoire semblait étroitement lié à son élection à l'initiative Ppte, Paris dépêche à Abidjan fin février son secrétaire d'Etat au commerce extérieur Mme Anne Marie Idrac. Après avoir écouté les autorités ivoiriennes et la classe politique nationale, Mme Idrac adresse aux Ivoiriens un message que leurs oreilles avaient envie d'entendre "La France va soutenir la Côte d'Ivoire dans l'initiative Ppte. Les marges dégagées permettront à la Côte d'Ivoire de mieux cibler le développement. En ce qui concerne les accords de partenariat économique, la France jouera son rôle d'aide, de soutien" a-t-elle confié avant de quitter notre pays. Le 25 mars 2009, en dépit de la situation économique et de la mal gouvernance qui règne en Côte d'Ivoire sous le régime Gbagbo, notre pays obtient son ticket d'entrée aux Ppte. C'est la fête à Abidjan, on se congratule mais on oublie de dire merci à la France qui s'est faite l'avocate de notre cause auprès des décideurs.
Mais en attendant d'obtenir le point d'achèvement qui va permettre de ressentir les effets bénéfiques de l'initiative Ppte, la France ne croise pas les bras. Elle manœuvre au sein du club de Paris pour obtenir l'annulation d'environ 400 milliards de notre dette extérieure. Une véritable bouffée d'oxygène pour le trésor public ivoirien. Et selon toute vraisemblance, les choses ne devraient pas s'arrêter là. Puisqu'aujourd'hui même, Dominique Strauss-Khan, le Directeur général du Fmi arrive à Abidjan pour une visite de travail qui va lui permettre de relancer la coopération entre notre pays et l'institution qu'il dirige. Au plan politique, la France continue aussi de peser sur le processus de sortie de crise. La force française de l'opération Licorne a réduit ses effectifs, abandonné des positions stratégiques mais Licorne préserve ses capacités opérationnelles, elle demeure toujours la Force d'intervention rapide des forces impartiales déployées en Côte d'Ivoire.
L'on se souvient aussi que c'est après le passage à Abidjan de M. Alain Joyandet, ministre Français de la coopération que Laurent Gbagbo qui voulait attendre le signal de son cœur avant d'annoncer la date du premier tour de la présidentielle s'est empressé de le faire. Au sortir d'une audience avec le chef de l'Etat, M. Joyandet avait justement déclaré que la date de la présidentielle serait connue dans les jours à venir. Et Gbagbo n'a pas attendu longtemps après son départ pour se prononcer. Mieux, le chef de l'Etat a consenti à la libération du journaliste Jean-Paul Ney incarcéré à Abidjan depuis décembre 2007 pour complot contre la sûreté de l'Etat.
Dans l'affaire Kieffer, 2009 a été aussi un tournant. Pour la première fois, toutes les personnes soupçonnées dans ce projet criminel ont été entendues par le juge Patrick Ramaël.
Paris a tourné la page, de façon intelligente. Il désire une nouvelle voie de coopération bilatérale. Sans faire beaucoup de bruits, la France s'est réinstallée dans le processus de sortie de crise. Elle soutient et pousse les acteurs à aller aux élections pour renouveler la classe politique nationale.
Akwaba Saint Clair