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Art et Culture Publié le mardi 26 mai 2009 | Le Patriote

Trois questions à Martha Diomandé (Chorégraphe): “La Côte d’Ivoire doit être au rendez-vous de l’universel”

Le Patriote : Comment vont les préparatifs de l’édition 2009 du Festival Wassa ?

Martha Diomandé: A dire vrai, les préparatifs vont bon train. La bonne nouvelle est que le ministère de la Culture de Côte d’Ivoire s’est engagé, cette année, à nos côtés, avec la promesse d’un appui financier. Le ministre nous a assuré de tout mettre en œuvre pour faciliter la participation des artistes et artisans invités. Dans le domaine de l’artisanat, nous aurons la participation des tisserands de Waragnéné (Nord de la Côte d’Ivoire), il y aura également des femmes reconnues pour leur implication dans la lutte contre les mutilations génitales. Celles-ci viendront expliquer les méfaits de ces pratiques. Pour cela, nous travaillons avec la presse culturelle afin que la culture ivoirienne soit compétitive sur le plan international et que le festival soit suivi, de bout en bout, par la Côte d’Ivoire. En tout cas, il est temps que notre pays, avec la richesse culturelle dont il regorge, aille au rendez-vous de l’Universel.


Le Patriote : Quel sera le contenu de l’édition 2009 du Festival Wassa?

M.D : Cette année, tous les travaux seront orientés vers la lutte contre l’excision. Donc, c’est ce thème qui sera au menu. Parler de ces pratiques ici, relève un peu de tabous. Mais nous allons essayer d’en parler ailleurs et faire la diffusion des travaux ici. Peut-être que ce sera la meilleure voie ? Il y aura également une exposition de peinture sur le thème. Les peintres ont déjà achevé leurs créations. Nous entrevoyons faire la projection du film "Bla Yassoua" du réalisateur ivoirien Honoré N’Zué. Des opérateurs économiques du café – cacao seront aussi au festival. En tout cas, la Côte d’Ivoire sera à l’honneur en France où la mobilisation est déjà de mise pour accueillir la vingtaine de festivaliers ivoiriens. L’année dernière, le festival a enregistré 3000 participants dans la ville de Fougère. Cette année, c’est Rennes, qui est une capitale régionale, qui nous accueille. Nous aurons près de 5000 festivaliers.


L.P : Dans quels domaines intervenez-vous en dehors de la culture ?

M.D: L’ACZA, en dehors de ses activités culturelles, intervient aussi bien dans l’Agriculture, les technologies de développement telle que l’Energie solaire. Nous faisons aussi de la lutte contre les mutilations génitales, notre cheval de bataille. Dans le domaine agricole, nous avons décidé de financer, à hauteur de 4 mille euros, un projet rizicole à Gnarihio dans la région de Gagnoa (Centre- ouest de la Côte d’Ivoire). C’est une manière pour nous d’aider les femmes rurales démunies à se prendre en charge. Elles ont une parcelle conséquente pour produire suffisamment de riz pour l’autosuffisance et même l’exportation. Pendant notre séjour, des experts, qui ont effectué le déplacement avec nous, ont animé des ateliers de formation, au bénéfice des populations de Bonoua, sur l’énergie solaire et "les toilettes sèches". Nous verrons comment mettre ces solutions à la portée de tous nos braves paysans ivoiriens. S’agissant de ma décoration, je suis heureuse de l’honneur que mon pays me fait. Mais, une fois encore, la cérémonie a été ajournée, parce que mon programme n’a pas permis que le ministre Augustin Komoé de la Culture m’accroche cette médaille. Mais, c’est la reconnaissance du mérite de tous les membres de l’ACZA qui m’entourent. Ce n’est que partie remise.


JAD
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