La transition politique instaurée à Madagascar, après le départ forcé du président Marc Ravalomanana, connaît un couac en ce moment. Le président déchu Ravalomanana et l’ancien chef de l’Etat Didier Ratsiraka se sont retirés, le week-end, des discussions devant conduire à la formation d’un gouvernement d’union. Ces échanges devaient également déboucher sur l’organisation des élections présidentielles antici-pées. Ces personnalités politiques ont évoqué des motifs différents. La première exige de pouvoir rentrer à Madagascar, la seconde réclame une amnistie totale pour elle et ses partisans. Ces deux leaders sont, en effet, en exil respectivement en Afrique du Sud et en France.
Les négociations entre les principaux partis malgaches se sont donc poursuivies hier (jusqu’à 18 h) à Antananarivo sans les représentants de Didier Ratsiraka et de Marc Ravalomanana. Elles sont menées sous l`égide du Groupe international de contact pour Madagascar. Si rien n’est fait, la transition va prendre du plomb dans l’aile. Les mécontents bénéficient toujours du soutien d’un grand nombre de partisans. A titre d’exemple, depuis mars, le mois du départ en exil de Ravalomanana, les rues ont été constamment occupées par ses partisans. Qui, à force de mobiliser des milliers de manifestants, ont réussi à faire lâcher du lest Andry Rajoelina, le président de la transition. Ils ont pu sensibiliser la communauté internationale à la cause qu’ils défendent. A savoir le retour à l’ordre constitutionnel. Ils ont pu également, par ricochet se réintroduire dans le jeu politique.
Rajoelina manœuvre, de son côté, pour ne pas se laisser déborder. Il a tenté de se donner plus de temps en repoussant la fin de la transition le plus loin possible. Il n’a pas été entendu. Il a manifesté le désir de prendre un décret en vue d’éliminer les anciens Chef d’Etat des prochaines élections présidentielles. Des observateurs pensent qu’ils visaient spécifiquement Marc Ravalomanana. Sur cette question, il n’a pas été suivi encore. Bien au contraire l’on s’apprête, à l’issue des échanges, à produire un projet sur des principes de sortie de crise. Ce projet d`accord prévoit notamment la possibilité pour tous les ex-chefs d`Etat de se présenter à une présidentielle. Autre fait en défaveur de Rajoelina : certains observateurs pen-sent qu’il n’a pas assez d’hommes politiques qui lui soient fidèles, pour l’instant, pour diriger valablement la transition politique. Mais aussi pour prétendre diriger le pays tout entier. Il y a donc un risque que la “révolution” qu’il a menée lui échappe. Par l’intrusion d’hommes politiques “dépassés” ou peu recommandables. Peut être que son caractère fonceur lui permettra de s’en sortir.
Serge Armand Didi: sardidi@yahoo.fr ( Source : www.lejdd.fr www.courrierinternational.com)
Les négociations entre les principaux partis malgaches se sont donc poursuivies hier (jusqu’à 18 h) à Antananarivo sans les représentants de Didier Ratsiraka et de Marc Ravalomanana. Elles sont menées sous l`égide du Groupe international de contact pour Madagascar. Si rien n’est fait, la transition va prendre du plomb dans l’aile. Les mécontents bénéficient toujours du soutien d’un grand nombre de partisans. A titre d’exemple, depuis mars, le mois du départ en exil de Ravalomanana, les rues ont été constamment occupées par ses partisans. Qui, à force de mobiliser des milliers de manifestants, ont réussi à faire lâcher du lest Andry Rajoelina, le président de la transition. Ils ont pu sensibiliser la communauté internationale à la cause qu’ils défendent. A savoir le retour à l’ordre constitutionnel. Ils ont pu également, par ricochet se réintroduire dans le jeu politique.
Rajoelina manœuvre, de son côté, pour ne pas se laisser déborder. Il a tenté de se donner plus de temps en repoussant la fin de la transition le plus loin possible. Il n’a pas été entendu. Il a manifesté le désir de prendre un décret en vue d’éliminer les anciens Chef d’Etat des prochaines élections présidentielles. Des observateurs pensent qu’ils visaient spécifiquement Marc Ravalomanana. Sur cette question, il n’a pas été suivi encore. Bien au contraire l’on s’apprête, à l’issue des échanges, à produire un projet sur des principes de sortie de crise. Ce projet d`accord prévoit notamment la possibilité pour tous les ex-chefs d`Etat de se présenter à une présidentielle. Autre fait en défaveur de Rajoelina : certains observateurs pen-sent qu’il n’a pas assez d’hommes politiques qui lui soient fidèles, pour l’instant, pour diriger valablement la transition politique. Mais aussi pour prétendre diriger le pays tout entier. Il y a donc un risque que la “révolution” qu’il a menée lui échappe. Par l’intrusion d’hommes politiques “dépassés” ou peu recommandables. Peut être que son caractère fonceur lui permettra de s’en sortir.
Serge Armand Didi: sardidi@yahoo.fr ( Source : www.lejdd.fr www.courrierinternational.com)