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Politique Publié le mardi 26 mai 2009 | Notre Voie

Passation des charges entre préfets et com’zones : Aujourd’hui, le grand jour !

Tous les regards seront tournés ce matin vers Bouaké. La capitale du centre de la Côte d’Ivoire servira de cadre, en effet, à la cérémonie solennelle de passation des charges entre le corps préfectoral et les com’zones. Placée sous la présidence du Premier ministre, Guillaume Soro, par ailleurs, secrétaire général des Forces Nouvelles (FN), l’événement aura lieu en présence de M. Bourlima Badini, représentant spécial du facilitateur du dialogue inter-ivoirien et de tous les présidents des Institutions de la République.

La passation des charges se fera entre le général Bakayoko, chef d’Etat-major des Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN) qui agira au nom de tous les com’zones et M. Séhi Gaspard, directeur de l’administration territoriale qui lui, représentera l’ensemble des préfets des zones concernées. Les deux hommes apposeront leur signature au bas du document attestant la fin des activités des com’zones et le transfert de tous les pouvoirs aux préfets.

La cérémonie d’aujourd’hui marquera la réunification du pays au plan administratif avec l’effectivité de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national à travers le corps préfectoral. Il ne restera donc plus à l’Etat que la prise en main de la sécurité des personnes et des biens dans les zones ex-assiégées avec le redéploiement effectif des 8000 hommes dont 4000 FDS et 4000 FAFN et le regroupement des ex-combattants pour que le pays soit totalement réunifié.
Il convient cependant de faire remarquer que la passation des charges entre les préfets et les com’zones constituera le troisième acte majeur que posent Gbagbo et Soro depuis la signature de l’accord politique de Ouagadougou en mars 2007.

Le premier acte est la suppression de la zone de confiance. Aussitôt après la nomination du Premier ministre Guillaume Soro et la formation de son gouvernement, le Président Gbagbo et le nouveau chef du gouvernement se sont rendus à Tiébissou où ils ont procédé à la destruction du Cheick-point qui marquait la démarcation entre la zone gouvernementale et la zone occupée par la rébellion. La suppression de la zone de confiance a non seulement mis fin aux actes de violence d’une extrême gravité, mais elle a également permis aux ivoiriens de circuler sur toute l’étendue du territoire national. Désormais on peut aller partout sans courir de risque. La suppression de la zone de confiance est l’élément qui a impulsé le processus de réunification du pays.

Le deuxième acte tout aussi important est la “flamme de la paix” allumée à Bouaké, le 31 juillet 2007. Cet évènement qui a eu la caution de plusieurs chefs d’Etat dont le facilitateur du dialogue direct, le président Blaise Compaoré du Burkina Faso, le président Thabo Mbeki de l’Afrique du Sud, le président Toumani Touré du Mali, le président Yayi Boni du Benin, a marqué le premier déplacement du Président Gbagbo dans la zone sous contrôle de l’ex-rébellion. C’était un symbole très fort, en ce sens qu’il réaffirmait le fait que, malgré tout ce que le pays a connu, Laurent Gbagbo demeure le président de tous les ivoiriens.

Au moment où va se tenir la cérémonie de passation des charges entre les préfets et les com’zones qui constitue l’avant dernière étape du processus de réunification du pays, il convient de rendre hommage aux acteurs de l’accord de paix de Ouagadougou.

Il s’agit d’abord du président de la République, Laurent Gbagbo, initiateur du dialogue direct. En décidant de s’asseoir autour de la même table avec ceux qui ont attaqué son pouvoir, le chef de l’Etat a démontré son amour infini pour son pays, la Côte d’Ivoire. Il a fait preuve d’une grande humilité en acceptant de taire son “moi”, c'est-à-dire son égo pour ne privilégier que l’intérêt de la Nation.

Il y a ensuite le Premier ministre, Guillaume Soro, qui a accepté la main tendue du chef de l’Etat. En effet, en décidant d’aller à la table de discussion à Ouagadougou, à la demande du président Gbagbo alors qu’il subissait les pressions des alliés de la rébellion, il a fait preuve de beaucoup de courage. Mais il a surtout montré, par cet acte, l’amour infini qu’il éprouve pour son pays, la Côte d’Ivoire.

L’on a, enfin le président Blaise Compaoré du Burkina Faso qui assure la facilitation du dialogue direct. Car il n’était pas obligé d’aider notre pays a retrouvé le chemin de la paix. Mais s’il l’a fait, c’est sûrement parce qu’il aime la Côte d’Ivoire, et qu’il a surtout compris que les peuples burkinabè et ivoiriens sont des frères qui ont besoin de vivre dans un environnement paisible.


Boga Sivori: bogasivo@yahoo.fr
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