Le rideau est tombé sur l'édition 2009 du Festival national de théâtre scolaire. Une compétition qui renait après une léthargie de plus de dix ans et dont le thème était, actualité nationale oblige, « Le théâtre, facteur de réconciliation et de pardon. » Yamoussoukro 2009, sonne-t-il la pérennisation de cet événement culturel qui a révélé plusieurs comédiens nationaux? Qui sont les acteurs de cette renaissance ? Notre dossier.
Le Festival national de théâtre scolaire et universitaire, émanation du Plan de réforme de l'enseignement de la Côte d'ivoire indépendante, a vu le jour en 1982. La pratique du théâtre comme activité d'éveil et de satire sociale a été généralisée à tous les degrés d'enseignement. De cette année à 1997, les élèves et étudiants ont rivalisé en créativité, montrant leur engouement pour les planches. Ce qui a révélé au public un nombre impressionnant d'acteurs et de comédiens de renom comme Assandé Fargas, Troupa Gbizié alias Zoumana, Assifirix Armand, Doh Kanon et autres. En 1997, pour des raisons financières, ce bouillonnement culturel dans l'école ivoirienne s'est estompé, créant un vide culturel dans les écoles. Si bien que l'on se demandait comment assurer la relève de ces précurseurs.
La renaissance à Yamoussoukro
La Desac (Direction de l'extra-scolaire et des activités coopératives) au ministère de l'Éducation nationale a pour mission, entre autres « d'assurer l'encadrement et l'animation socio-éducative dans les établissements scolaires, (…) et de contribuer à la formation globale et au développement harmonieux de l'enfant en relation avec son environnement au plan intellectuel et moral, afin d'en faire un citoyen autonome et productifs… ». Ainsi, malgré le contexte d'assèchement financier généralisé, Julien Dadié, Directeur général de la Desac a entrepris de convaincre sa hiérarchie de ressusciter la compétition sous la dénomination ''Festival de théâtre scolaire''. Objectifs : animer les établissements scolaires en occupant sainement les enfants, approfondir les connaissances littéraires et culturelles de ces élèves et les aider à améliorer leurs résultats scolaires, déceler chez les enfants des talents pour les aider à mieux éclore… Tout en œuvrant à la consolidation d'une paix durable par le théâtre scolaire. Une noble mission qui a commencé par l'organisation de compétitions théâtrales dans toutes les Directions régionales de l'éducation nationale (Dren) du pays, du 18 mars au 16 mai 2009. Les meilleures troupes du primaire et du secondaire sélectionnées dans chaque Dren ont participé aux phases finales nationales (du 21 au 24 mai 2009). Le comédien Doh Kanon, animateur culturel et socio-éducatif au ministère de l'Education nationale est le chef du projet de ce come-back.
Selon Mme Fauste Pierrette, directeur régional de l'enseignement (Lacs) et commissaire national 2009 du Festival national de théâtre scolaire, la relance du festival n'a pas été chose aisée. Comme exemple, elle explique qu'il a fallu que les internes du lycée Mamie Adjoua cèdent leurs matelas personnels aux festivaliers, l'internat n'en possédant pas. Aussi a-t-il fallu user du sponsoring de la société de téléphonie mobile Koz et du groupe Commium, sponsor officiel de l'événement, auquel s'est ajouté le partenariat de Choconut. Le Festival national de théâtre scolaire est, selon le ministre Bleu-Lainé, ''le creuset de toutes nos diversités culturelles où foisonnent les talents multiples, levain d'une Côte d'ivoire prospère et paisible.'' Une activité capitale, dans « un pays en quête de l'avènement d'une génération qui respecte les institutions de son pays (…).''
Que reserve l’avenir
Qui fait la promotion de la justice et de la fraternité en vue de l'édification d'un monde de paix. Et qui, malheureusement, a sombré dans une longue torpeur, faute de moyens financiers. Alors que le pays regorge d'expertises incontestables dans le domaine. Dans ce contexte de crise sociopolitique et surtout financière, c'est un grand défi que la Desac a relevé en ressuscitant cet important rendez-vous culturel. Aussi faut-il penser à la pérennisation de l'événement qui permettra, au-delà de la découverte de talents nouveaux, d'occuper sainement les élèves et les écoliers. Eux qui sont instrumentalisés et abrutis par les discours violents et haineux de certains syndicats scolaires et des politiques. Le préfet Nassa Dakouri représentant le ministre de l'Education nationale a souhaité que ''la relance de cette compétition permette d'envisager urgemment des mécanismes plus durables à sa prise en charge.'' En d'autres termes, comment résoudre durablement le problème de financement du festival ? Ce qui sous-entend que l'apport de l'Etat ne pourra être que de plus en plus discret. En initiant le sponsoring de l'événement, la direction de l'extra-scolaire et des activités coopératives a sûrement tracé une voie à explorer. Celle-ci pourrait, si elle est bien maîtrisée, permettre la pérennisation du cet évènement, qui pendant plus de six mois offre aux entreprises qui en ont besoin, un espace idéal pour ''se vendre'' tout en participant à l'éducation citoyenne des enfants. Ce que le groupe Commium Koz et la société Nouvelle Chocodi ont vite compris.
En tous cas, Yamoussoukro 2009 est un nouveau départ. Il reste à pérenniser ce souffle pour favoriser l'éclosion de nouveaux Zoumana, Doh Kanon et autres Assifirix Armand.
Ousmane Diallo Correspondant régional
Le Festival national de théâtre scolaire et universitaire, émanation du Plan de réforme de l'enseignement de la Côte d'ivoire indépendante, a vu le jour en 1982. La pratique du théâtre comme activité d'éveil et de satire sociale a été généralisée à tous les degrés d'enseignement. De cette année à 1997, les élèves et étudiants ont rivalisé en créativité, montrant leur engouement pour les planches. Ce qui a révélé au public un nombre impressionnant d'acteurs et de comédiens de renom comme Assandé Fargas, Troupa Gbizié alias Zoumana, Assifirix Armand, Doh Kanon et autres. En 1997, pour des raisons financières, ce bouillonnement culturel dans l'école ivoirienne s'est estompé, créant un vide culturel dans les écoles. Si bien que l'on se demandait comment assurer la relève de ces précurseurs.
La renaissance à Yamoussoukro
La Desac (Direction de l'extra-scolaire et des activités coopératives) au ministère de l'Éducation nationale a pour mission, entre autres « d'assurer l'encadrement et l'animation socio-éducative dans les établissements scolaires, (…) et de contribuer à la formation globale et au développement harmonieux de l'enfant en relation avec son environnement au plan intellectuel et moral, afin d'en faire un citoyen autonome et productifs… ». Ainsi, malgré le contexte d'assèchement financier généralisé, Julien Dadié, Directeur général de la Desac a entrepris de convaincre sa hiérarchie de ressusciter la compétition sous la dénomination ''Festival de théâtre scolaire''. Objectifs : animer les établissements scolaires en occupant sainement les enfants, approfondir les connaissances littéraires et culturelles de ces élèves et les aider à améliorer leurs résultats scolaires, déceler chez les enfants des talents pour les aider à mieux éclore… Tout en œuvrant à la consolidation d'une paix durable par le théâtre scolaire. Une noble mission qui a commencé par l'organisation de compétitions théâtrales dans toutes les Directions régionales de l'éducation nationale (Dren) du pays, du 18 mars au 16 mai 2009. Les meilleures troupes du primaire et du secondaire sélectionnées dans chaque Dren ont participé aux phases finales nationales (du 21 au 24 mai 2009). Le comédien Doh Kanon, animateur culturel et socio-éducatif au ministère de l'Education nationale est le chef du projet de ce come-back.
Selon Mme Fauste Pierrette, directeur régional de l'enseignement (Lacs) et commissaire national 2009 du Festival national de théâtre scolaire, la relance du festival n'a pas été chose aisée. Comme exemple, elle explique qu'il a fallu que les internes du lycée Mamie Adjoua cèdent leurs matelas personnels aux festivaliers, l'internat n'en possédant pas. Aussi a-t-il fallu user du sponsoring de la société de téléphonie mobile Koz et du groupe Commium, sponsor officiel de l'événement, auquel s'est ajouté le partenariat de Choconut. Le Festival national de théâtre scolaire est, selon le ministre Bleu-Lainé, ''le creuset de toutes nos diversités culturelles où foisonnent les talents multiples, levain d'une Côte d'ivoire prospère et paisible.'' Une activité capitale, dans « un pays en quête de l'avènement d'une génération qui respecte les institutions de son pays (…).''
Que reserve l’avenir
Qui fait la promotion de la justice et de la fraternité en vue de l'édification d'un monde de paix. Et qui, malheureusement, a sombré dans une longue torpeur, faute de moyens financiers. Alors que le pays regorge d'expertises incontestables dans le domaine. Dans ce contexte de crise sociopolitique et surtout financière, c'est un grand défi que la Desac a relevé en ressuscitant cet important rendez-vous culturel. Aussi faut-il penser à la pérennisation de l'événement qui permettra, au-delà de la découverte de talents nouveaux, d'occuper sainement les élèves et les écoliers. Eux qui sont instrumentalisés et abrutis par les discours violents et haineux de certains syndicats scolaires et des politiques. Le préfet Nassa Dakouri représentant le ministre de l'Education nationale a souhaité que ''la relance de cette compétition permette d'envisager urgemment des mécanismes plus durables à sa prise en charge.'' En d'autres termes, comment résoudre durablement le problème de financement du festival ? Ce qui sous-entend que l'apport de l'Etat ne pourra être que de plus en plus discret. En initiant le sponsoring de l'événement, la direction de l'extra-scolaire et des activités coopératives a sûrement tracé une voie à explorer. Celle-ci pourrait, si elle est bien maîtrisée, permettre la pérennisation du cet évènement, qui pendant plus de six mois offre aux entreprises qui en ont besoin, un espace idéal pour ''se vendre'' tout en participant à l'éducation citoyenne des enfants. Ce que le groupe Commium Koz et la société Nouvelle Chocodi ont vite compris.
En tous cas, Yamoussoukro 2009 est un nouveau départ. Il reste à pérenniser ce souffle pour favoriser l'éclosion de nouveaux Zoumana, Doh Kanon et autres Assifirix Armand.
Ousmane Diallo Correspondant régional