L’œil de la capitainerie : Responsabilité pénale et réalité du terrain

Les résultats de l'enquête sur la tragédie du 29 mars 2009 au stade Houphouët Boigny sont connus. Des supposés auteurs vont être inculpés. Anzouan Kacou commis à l'organisation des rencontres de football à la Fif a été indexé. Si notre mémoire est fidèle, ce ''lieutenant'' de Jacques Anouma n'a jamais été mêlé dans une quelconque magouille jusqu'à la date fatidique du 29 mars. ''Non, cet homme est Très attachant et méticuleux dans le travail pour faire de telles combines'', a renchéri un de nos interlocuteurs. Au fait, qui fait quoi à la Fif ? Anzouan est certes libre dans ses activités mais il rend compte à sa hiérarchie. La Fif n'est tout de même pas la cour du roi Pétheaud où l'on fait ce que l'on veut. A l'analyse du verdict, on s'aperçoit qu'il y a des non- dits. Le Procureur de la République a agi au nom de l'Etat de Côte d'Ivoire. Son travail est achevé. A présent, c'est au juge de trancher. Et à ce niveau, il est fort à parier que beaucoup de révélations seront faites lors du déroulement des procès. Quand le chef est là, ce n'est pas le genou qui doit porter le chapeau. La défaite est orpheline parce que personne ne veut assumer sa part de responsabilité dans les moments difficiles. Dommage ! Ces comportements légers sont légions dans tous les secteurs d'activités du pays. On préfère livrer des moutons du sacrifice pour cacher ses forfaits. La responsabilité pénale ne doit pas être en déphasage avec la réalité du terrain. Au risque d'irriter le citoyen lambda qui croit en ses grands docteurs en droit.

A la prochaine traversée.