Bouaké et toutes les zones CNO sont passées officiellement aux mains des préfets hier.
Instant solennel, moment historique. Bouaké est en train de changer de main. Sur le plan administratif, c'est désormais à Konin Aka, préfet du département de la vallée du Bandama, qu'il revient de gérer les affaires. Et justement ce mardi 26 mai, dans l'enceinte de la préfecture, devant une foule de personnalités politiques, militaires des deux forces ex-belligérantes et de maintien de la paix ainsi que les populations et les autorités coutumières et religieuses, il est en train de recevoir le parapheur. Après leur signature sous une tente dressée spécialement pour la circonstance, c'est dans la plus haute solennité que les documents lui sont remis. Débout face au drapeau national, le Premier ministre, Guillaume Soro, a reçu les charges des mains du général Soumaïla Bakayoko (signataire au nom de l'état-major des Forces nouvelles) qui venait lui-même de les recevoir du commandant de la zone de Korhogo, Fofié Kouakou, (signataire au nom individuel de chacun des 10 comzones). Sur invitation du maître de cérémonie, le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, qui se tenait jusque-là à gauche du chef du gouvernement, vient maintenant se placer en face pour prendre le parapheur. Des dizaines de flashs et de zooms des caméras des reporters de la presse nationale et internationale se bousculent pour immortaliser l'instant. Désiré Tagro peut à son tour transmettre le «colis» au Directeur général de l'Administration du territoire, Séhi Gaspard, son représentant à la signature qui le remet enfin au préfet Konin Aka. Un tonnerre d'applaudissements vient rompre le silence de la solennité pour marquer l'ouverture d'une nouvelle ère. Présentant le contenu du paraphe, le maître de cérémonie va lire ce qui suit. «(…) Il a été procédé à la passation des charges suivantes : Les missions suivantes d'administration du territoire sont à compter de la signature du présent acte exercées exclusivement par les autorités préfectorales. Les missions de sécurité sont à compter de la signature du présent acte exercées par le Centre de commandement intégré (Cci). S'agissant du maintien et du rétablissement de l'ordre public, les autorités préfectorales ont recours au Centre de commandement intégré qui agit à cette occasion sous leur responsabilité (…)». Pour le ministre Désiré Tagro, «l'évènement est historique» pour les Ivoiriens et pour tous les amis de la Côte d'Ivoirequi, depuis le début de cette crise, se sont mis en mission d'y mettre fin. «Lentement mais sûrement, les évènements sont en train de se succéder pour réunifier la Côte d'Ivoire», a-t-il reconnu. Il a félicité et encouragé Guillaume Soro pour s’être investi «en plein dans le retour à la normalité politique et administrative en Côte d'Ivoire». «Si vous et votre gouvernement ne parveniez pas à réunifier la Côte d'Ivoire, les Ivoiriens vous le reprocheraient. Il est donc normal que si vous avancez, cela également soit dit. Assurément, vous avancez», a-t-il soutenu. S'adressant aux FN, le ministre Tagro a indiqué que le retour de l'Etat ne sera pas l'expression de la victoire d'un groupe d'Ivoiriens au détriment d'un autre, ni de la défaite d'un groupe d'Ivoiriens devant un autre groupe. La paix et la réunification de notre pays, comme elles ont été l'œuvre de tous, seront profitables à tous. Aux préfets, le premier policier a demandé de «travailler et agir en bons pères de famille». «Vous devez assurer à tous et à chacun la protection uniforme et égale de la République et il ne doit y avoir dans vos décisions aucune distinction fondée sur des critères autres que ceux que vous autorisent votre formation, vos fonctions et les lois de la République», a-t-il lancé.
Djama Stanislas (Envoyé spécial à Bouaké)
Instant solennel, moment historique. Bouaké est en train de changer de main. Sur le plan administratif, c'est désormais à Konin Aka, préfet du département de la vallée du Bandama, qu'il revient de gérer les affaires. Et justement ce mardi 26 mai, dans l'enceinte de la préfecture, devant une foule de personnalités politiques, militaires des deux forces ex-belligérantes et de maintien de la paix ainsi que les populations et les autorités coutumières et religieuses, il est en train de recevoir le parapheur. Après leur signature sous une tente dressée spécialement pour la circonstance, c'est dans la plus haute solennité que les documents lui sont remis. Débout face au drapeau national, le Premier ministre, Guillaume Soro, a reçu les charges des mains du général Soumaïla Bakayoko (signataire au nom de l'état-major des Forces nouvelles) qui venait lui-même de les recevoir du commandant de la zone de Korhogo, Fofié Kouakou, (signataire au nom individuel de chacun des 10 comzones). Sur invitation du maître de cérémonie, le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, qui se tenait jusque-là à gauche du chef du gouvernement, vient maintenant se placer en face pour prendre le parapheur. Des dizaines de flashs et de zooms des caméras des reporters de la presse nationale et internationale se bousculent pour immortaliser l'instant. Désiré Tagro peut à son tour transmettre le «colis» au Directeur général de l'Administration du territoire, Séhi Gaspard, son représentant à la signature qui le remet enfin au préfet Konin Aka. Un tonnerre d'applaudissements vient rompre le silence de la solennité pour marquer l'ouverture d'une nouvelle ère. Présentant le contenu du paraphe, le maître de cérémonie va lire ce qui suit. «(…) Il a été procédé à la passation des charges suivantes : Les missions suivantes d'administration du territoire sont à compter de la signature du présent acte exercées exclusivement par les autorités préfectorales. Les missions de sécurité sont à compter de la signature du présent acte exercées par le Centre de commandement intégré (Cci). S'agissant du maintien et du rétablissement de l'ordre public, les autorités préfectorales ont recours au Centre de commandement intégré qui agit à cette occasion sous leur responsabilité (…)». Pour le ministre Désiré Tagro, «l'évènement est historique» pour les Ivoiriens et pour tous les amis de la Côte d'Ivoirequi, depuis le début de cette crise, se sont mis en mission d'y mettre fin. «Lentement mais sûrement, les évènements sont en train de se succéder pour réunifier la Côte d'Ivoire», a-t-il reconnu. Il a félicité et encouragé Guillaume Soro pour s’être investi «en plein dans le retour à la normalité politique et administrative en Côte d'Ivoire». «Si vous et votre gouvernement ne parveniez pas à réunifier la Côte d'Ivoire, les Ivoiriens vous le reprocheraient. Il est donc normal que si vous avancez, cela également soit dit. Assurément, vous avancez», a-t-il soutenu. S'adressant aux FN, le ministre Tagro a indiqué que le retour de l'Etat ne sera pas l'expression de la victoire d'un groupe d'Ivoiriens au détriment d'un autre, ni de la défaite d'un groupe d'Ivoiriens devant un autre groupe. La paix et la réunification de notre pays, comme elles ont été l'œuvre de tous, seront profitables à tous. Aux préfets, le premier policier a demandé de «travailler et agir en bons pères de famille». «Vous devez assurer à tous et à chacun la protection uniforme et égale de la République et il ne doit y avoir dans vos décisions aucune distinction fondée sur des critères autres que ceux que vous autorisent votre formation, vos fonctions et les lois de la République», a-t-il lancé.
Djama Stanislas (Envoyé spécial à Bouaké)