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Politique Publié le jeudi 28 mai 2009 | Le Patriote

Après la passation de charges à Bouaké - Cap maintenant sur les élections

Le pouvoir tenait au redéploiement des préfets et des sous préfets dans les villes administrées par les Forces nouvelles, comme à la prunelle de ses yeux. Il y voyait l’une des conditions essentielles pour la tenue de l’élection présidentielle, prévue pour le dimanche 29 novembre 2009. Fidèle aux engagements pris depuis la signature de l’Accord politique de Ouaga, devant les Ivoiriens et face à la communauté internationale, le Premier ministre Guillaume Soro a tenu sa promesse. Il s’est montré davantage comme un homme de parole, aux antipodes des hommes à paroles qui infestent dangereusement la vie politique nationale. Depuis le mardi dernier, les Com’zones ont rendu le pouvoir aux administrateurs de l’Etat. Ceux qui doutaient de la bonne foi de Guillaume Soro et de ses hommes, sont royalement servis. Il ne pouvait en être autrement car les Forces Nouvelles restent en phase avec les objectifs qui ont guidé la prise des armes en septembre 2002. A savoir, favoriser l’émergence d’une nation où l’inégalité et les injustices n’ont plus droit de cité. Ainsi donc, les Forces nouvelles ont donné avant-hier un gage de plus sur leur volonté sans faille à aller à la réunification de la Côte d’Ivoire et à des élections démocratiques où les Ivoiriens choisiront librement leurs dirigeants. Avec donc ce qui s’est passé à Bouaké, le cap est désormais sur les élections. Les obstacles étaient levés, désormais. On en voit qui commencent à claironner et à réclamer le désarmement des Forces nouvelles et à oublier les milices qui continuent de tenir leurs armes et dont on nous disait naguère, que c’était des « jeunes qui ne faisaient que du sport ». On connaît la suite ! A la vérité, tout le monde est d’avis que le désarmement selon l’Accord de Ouaga n’est rien d’autre que le cantonnement des forces belligérantes et la garde des armes par les forces impartiales, pour mettre les uns et les autres en confiance. Telle est la réalité du consensus de Ouaga. Tout autre discours en dehors de ce contrat, ne serait que fuite en avant et volonté manifeste de refuser les élections. La refondation, on le sait, est coutumière de ce type de frasques. Le redéploiement des préfets ouvre grandement la voie à la présidentielle. Il faut s’y conformer et éviter les débats qui fâchent. La refondation doit opérer sa mue. A moins qu’elle ne veuille pas voir se tenir les élections.

Bakary Nimaga
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