Les préfets exercent la plénitude de leurs prérogatives dans les zones Centre, Nord et Ouest depuis mardi après la cérémonie de passation de charges qui a eu lieu à Bouaké en présence du Premier ministre.
30 juillet 2007. Stade de Bouaké. Le symbole est fort. Les généraux des deux armées ex-belligérantes remettent une arme de guerre au chef de l`Etat et au Premier ministre, secrétaire général de l`ex-rébellion. Ensuite, sous les yeux de plus de 25.000 personnes dont sept chefs d`Etat africains, des armes commencent à se consumer dans un immense brasier allumé par Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. L`Accord de Ouagadougou(Apo) était en marche. Au premier anniversaire de cette flamme de la paix, un autre symbole. Les religieux confient la flamme et le processus à Dieu. L`Apo a continué à recoller les morceaux du pays : audiences foraines, identification et enrôlement,…
Pas de fétichisme des dates
26 mai 2009. Bouaké. Après tant d`épreuves, nouveau symbole fort. Les commandants de zone qui ont administré les territoires conquis par les Forces nouvelles depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002, cèdent leurs fauteuils aux administrateurs de l`Etat. Les préfets et sous-préfets sont désormais la preuve que la réunification n`est pas un leurre. Progressivement, les militaires cèdent le pas aux civils, donc aux politiques sur toute l`étendue du territoire national.
Que de polémique inutile ! Lorsque le Premier ministre a demandé de sortir du fétichisme des dates en 2007, certains hommes politiques ont cru bon d`engager un débat sur la question. Eux voulaient un processus chronométré à l`horloge suisse. Sans tenir compte de la réalité du terrain. Aujourd`hui, le temps a tranché. L`Apo avait un chronogramme précis. Il en est de même de l`accord complémentaire IV qui a traité des questions militaires. Ces dates n`ont pas été tenues. Car, selon le président de la République, « on ne sort pas d`une guerre comme d`un dîner gala ». Sans fétichisme des dates, les commandants de zone viennent de passer le témoin aux préfets, donnant ainsi un grand ballon d`oxygène au processus électoral. Ce sacrifice des militaires doit être transformé par les politiques. Certes, l`épineuse question des milices n`est pas encore totalement résolue. L`administration douanière doit se déployer au Nord. Mais, les signes de la normalisation sont là, au-delà des calendriers. Et, il a raison le Premier ministre d`avertir ceux qui espèrent une séance de rattrapage de l`élection présidentielle. Les contours du vote sont là. La pré-campagne bat son plein du Nord au Sud, d`Est en Ouest. Après Gbagbo et Bédié, Ouattara s`est lancé. Désormais, la balle est dans le camp des politiques. Il leur appartient d`entretenir la flamme de la paix allumée à Bouaké le 30 juillet 2007.
Kesy B. Jacob
30 juillet 2007. Stade de Bouaké. Le symbole est fort. Les généraux des deux armées ex-belligérantes remettent une arme de guerre au chef de l`Etat et au Premier ministre, secrétaire général de l`ex-rébellion. Ensuite, sous les yeux de plus de 25.000 personnes dont sept chefs d`Etat africains, des armes commencent à se consumer dans un immense brasier allumé par Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. L`Accord de Ouagadougou(Apo) était en marche. Au premier anniversaire de cette flamme de la paix, un autre symbole. Les religieux confient la flamme et le processus à Dieu. L`Apo a continué à recoller les morceaux du pays : audiences foraines, identification et enrôlement,…
Pas de fétichisme des dates
26 mai 2009. Bouaké. Après tant d`épreuves, nouveau symbole fort. Les commandants de zone qui ont administré les territoires conquis par les Forces nouvelles depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002, cèdent leurs fauteuils aux administrateurs de l`Etat. Les préfets et sous-préfets sont désormais la preuve que la réunification n`est pas un leurre. Progressivement, les militaires cèdent le pas aux civils, donc aux politiques sur toute l`étendue du territoire national.
Que de polémique inutile ! Lorsque le Premier ministre a demandé de sortir du fétichisme des dates en 2007, certains hommes politiques ont cru bon d`engager un débat sur la question. Eux voulaient un processus chronométré à l`horloge suisse. Sans tenir compte de la réalité du terrain. Aujourd`hui, le temps a tranché. L`Apo avait un chronogramme précis. Il en est de même de l`accord complémentaire IV qui a traité des questions militaires. Ces dates n`ont pas été tenues. Car, selon le président de la République, « on ne sort pas d`une guerre comme d`un dîner gala ». Sans fétichisme des dates, les commandants de zone viennent de passer le témoin aux préfets, donnant ainsi un grand ballon d`oxygène au processus électoral. Ce sacrifice des militaires doit être transformé par les politiques. Certes, l`épineuse question des milices n`est pas encore totalement résolue. L`administration douanière doit se déployer au Nord. Mais, les signes de la normalisation sont là, au-delà des calendriers. Et, il a raison le Premier ministre d`avertir ceux qui espèrent une séance de rattrapage de l`élection présidentielle. Les contours du vote sont là. La pré-campagne bat son plein du Nord au Sud, d`Est en Ouest. Après Gbagbo et Bédié, Ouattara s`est lancé. Désormais, la balle est dans le camp des politiques. Il leur appartient d`entretenir la flamme de la paix allumée à Bouaké le 30 juillet 2007.
Kesy B. Jacob