Strauss-Khan après ses échanges avec Affi N`guessan : “Il ne faut pas mettre en péril tout le programme” - Affi N`guessan : "Nous n`avons pas droit à l`erreur"

Après son entretien avec le président du PDCI-RDA, le Directeur général du FMI Dominique Strauss Khan s'est aussitôt rendu à la Riviéra au domicile de Pascal Affi N'guessan, président du FPI. La rencontre à laquelle plusieurs dignitaires du FPI ont pris part a duré moins d'une heure. "Chacun est bien conscient de mener le programme à son terme. Il y a des élections qui se tiendront dans quelques mois. Elles doivent se passer de façon sereine. Il ne faut pas mettre en péril tout le programme. Je suis content de voir que tous les acteurs de la vie politique ivoirienne, le président, le premier ministre, M. Ouattara, le président Bédié, le FPI que je vois, tout le monde est d'accord sur l'idée qu'ils peuvent avoir gain de cause sur le combat démocratique. C'est normal, c'est aux Ivoiriens de choisir leur avenir. Mais qu'en aucun cas, les résultats des élections quels qu'ils soient, ne doivent mettre en péril ce programme qui a été élaboré et que tout le monde soutient. Je suis très content de cette situation-là. Je pense que c'est la meilleure configuration pour l'économie ivoirienne, pour l'avenir du peuple ivoirien" a déclaré le Directeur général du FMI après ses échanges avec le FPI. A sa suite, Pascal Affi N'guessan s'est déclaré heureux du séjour en Côte d'Ivoire de Dominique Strauss Khan. "Nous ressentons cette visite comme une marque de soutien de la communauté internationale au processus de sortie de crise. Et aussi comme la reconnaissance des efforts fournis par le gouvernement pour faire en sorte que la Côte d'Ivoire puisse bénéficier du concours international pour repartir de bon pied pour engager la reconstruction du pays et la renaissance de la nation ivoirienne. C'est également un honneur pour nous et une marque de solidarité internationale. Je crois que c'est une visite qui devrait faire en sorte que tous les acteurs politiques qui se préparent à aller aux élections comprennent que nous n'avons pas droit à l'erreur, que la communauté internationale nous observe, qu'elle est mobilisée pour nous apporter son soutien. Au départ, nous devons faire l'effort nécessaire pour ne pas perturber le processus engagé à l'heure actuelle et que nous puissions aller aux élections dans la sérénité pour que ce soutien international puisse se poursuivre dans l'intérêt de tous et notamment des travailleurs", propos du président du FPI.

Paul Koffi
Photo: Olga Ottro