Les examens de fin d'année ne se dérouleront pas dans les établissements privés laïcs cette année. Les fondateurs ont décidé de la fermeture de leurs établissements pour exiger le payement de leurs arriérées dus par l'Etat de Côte d'Ivoire au titre de l'année scolaire 2007-2008 et pour promesses non tenues par le ministre de l'Economie et des finances. Réunis en assemblée générale, hier, à leur siège sis au 2 Plateaux, les fondateurs à travers la Fédération nationale des établissement privés laïcs de Côte d'Ivoire (Feneplaci) , exigent de l'Etat le payement des 60 % des avoirs de l'année scolaire 2007-2008 soit 5.376.510.406 francs Cfa. A côté de cela, la Fédération exige aussi le paiement de la première tranche des frais de scolarité de l'année scolaire 2008-2009 estimé à 5.209.270.000 francs Cfa. Tanoh Sidi Yaya président de la Feneplaci n'a pas manqué de d'exprimer son indignation : "des promesses nous ont été faites et jusque-là rien n'a été payé". Selon lui, "Le ministre de l'Economie et des finances, au sortir de notre dernière rencontre le 06 mars, avant de nous séparer, avait pris l'engagement de s'acquitter de tout ce qu'il nous devait. Malheureusement, dès que l'adhésion au Ppte a été obtenue, nous n'avons reçu que 40% de ce qui nous était dû (…) en réponse, on nous dit que l'argent a été destiné à d'autres dépenses. Il y a une limite à tout. Ce que nous demandons n'est pas de l'aumône, c'est la contrepartie d'un travail qui a été fait". L'assemblée générale a donc décidé d'informer la nation et les bailleurs de fonds Ppte (Bad, Fmi, et Banque Mondiale) du non respect par l'Etat de la clause d'apurement prioritaire des dettes sociales intérieures, à savoir celles des secteurs de l'éducation nationale et de la santé. Le retrait des écoles privées laïques de l'organisation des examens de fin d'année scolaire. Notamment par le refus d'accueillir les centres, la rétention des bulletins de notes, des livrets et convocation et se réserve enfin le droit de refuser d'accueillir les élèves affectés dans les écoles privées laïques si les points de revendication ne sont pas satisfaits dans les meilleurs délais. Vivement que l'Etat réagisse parce que les examens débutent le 09 juin pour l'enseignement technique et le 13 juin pour le secondaire.
Jean Prisca
Jean Prisca