Le fait surprend. L’administration Obama, donc les Etats-Unis d’Amérique, n’est pas sur la même longueur d’onde que Israël, son allié de toujours, sur la question palestinienne. Plus précisément sur le statut à donner à l’entité de la Palestine. Un Etat ? Un simple territoire ? Les positions divergent…
Hier, dans une réplique inhabituelle Israël a rejeté l’appel des Etat- Unis à cessez la poursuite de la colonisation des territoires de la cisjordanie. Le pays de Benyamin Nétanyahou a évoqué l’exigence de la « croissance naturelle » pour justifier sa position. En clair, L’Etat hébreux explique que les familles juives de la Cisjordanie sont devenues nombreuses. Il est donc urgent de leur trouver des logements. Et cela ne peut se faire que sur ces terres conquises au préalable par la force des armes. Même si cela crée quelques réprobations. Quelques grincements de dents. "La poursuite d'une vie normale doit être autorisée dans ces communautés", a déclaré le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, interrogé par l'Associated Press.
Le gouvernement Nétanyahou dit vouloir tout de même faire des concessions devant la réprobation des Etats-Unis. Il consent à faire cessez les installations « sauvages ». Des installations qui n’ont pas leur aval et qui n’obéissent pas à une certaine éthique. Mieux, l’Etat hébreu offre de démanteler près d'une vingtaine d'avant-postes sauvages de colons juifs en Cisjordanie. Mais cet effort doit être reconnu au préalable par l’administration Obama. Qui doit mettre fin à ses critiques et accepter que Israël construise des logements pour ses ressortissants en Cisjordanie. Seulement voilà, cette colonisation n’est pas du goût de tout le monde. L’occupation de nouvelle terre, même acquise par la force antérieurement, peut fragiliser le processus de paix sur le Proche- Orient en court. Une médiation voulue et encouragé par le président Obama lui-même. Ces pourparlers ont déjà débuté le 18 mai, à Washington, par l’entretien entre le président des Etats -Unis Barack Obama et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Hier, c’était au tour du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas d’être reçu par le président américain. Mais mercredi l’annonce de la colonisation juive de nouveaux territoires (Cisjordanie) a été faite. Cette démarche a été prise comme une trahison à Washington. D’autant plus que, de l’avis de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le président Obama s’est montré hostile à de nouvelles colonisations juives des territoires palestiniens. "Le président a été très clair quand il a rencontré le Premier ministre Netanyahu (le 18 mai) » a déclaré, mercredi, Mme Clinton à la presse selon l’AFP. "Il veut la fin de la colonisation: pas de colonies, pas de postes avancés, pas d'exceptions liées à la croissance naturelle", a ajouté Mme Clinton au cours d'un point de presse avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit.
C’est donc tout naturellement que le président Obama a condamné cette colonisation. Le président Obama, a dit Mme Clinton, "veut l'arrêt des implantations -pas de certaines implantations, pas des avant-postes, pas d'exceptions pour cause d"accroissement naturel'".
Les divergences de vue entre le président Obama et le premier ministre Nétanyahou ont pris forme en réalité le 18 mai lors de leurs échanges. Washington veut aujourd’hui la paix. La paix entre les Etats-Unis et le monde arabe. Mais aussi la paix pour tous, y compris celle entre Israël et son voisin la Palestine. La nouvelle doctrine de l’administration américaine est donc de convaincre Israël de faire des concessions sur les terres palestiniennes qu’elle occuperait. C’est la vieille politique de « la terre contre la paix ». Mais il s’est heurté à la réticence de Nétanyahou. Le premier ministre s’est appesanti sur la survie du peuple juif menacé par ses voisins arabes. C’est la première fois depuis 1967, selon des sources, qu’une telle divergence sur le statut à donner aux territoires palestiniens apparaît entre Washington et Tel Aviv.
Le traitement de la question iranienne, de manière pacifique, par les Etat Unis ne plaît pas forcément à l’Etat hébreu. L’Iran, toute puissante, possédant l’arme nucléaire est un danger en permanence pour Israël. Nétanyahou veut donc plus de fermeté à l’égard de ce pays. Il se réserve le droit de défendre Israël en cas de dérives.
Les pourparlers sur le Proche Orient, sous l’égide des Etats-Unis, ne sont qu’à leur première phase. Espérons que Obama, « l’homme des synthèses », fasse mieux que ses prédécesseurs dans le règlement de cette crise.
Serge Armand Didi: sardidi@yahoo.fr.
Hier, dans une réplique inhabituelle Israël a rejeté l’appel des Etat- Unis à cessez la poursuite de la colonisation des territoires de la cisjordanie. Le pays de Benyamin Nétanyahou a évoqué l’exigence de la « croissance naturelle » pour justifier sa position. En clair, L’Etat hébreux explique que les familles juives de la Cisjordanie sont devenues nombreuses. Il est donc urgent de leur trouver des logements. Et cela ne peut se faire que sur ces terres conquises au préalable par la force des armes. Même si cela crée quelques réprobations. Quelques grincements de dents. "La poursuite d'une vie normale doit être autorisée dans ces communautés", a déclaré le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, interrogé par l'Associated Press.
Le gouvernement Nétanyahou dit vouloir tout de même faire des concessions devant la réprobation des Etats-Unis. Il consent à faire cessez les installations « sauvages ». Des installations qui n’ont pas leur aval et qui n’obéissent pas à une certaine éthique. Mieux, l’Etat hébreu offre de démanteler près d'une vingtaine d'avant-postes sauvages de colons juifs en Cisjordanie. Mais cet effort doit être reconnu au préalable par l’administration Obama. Qui doit mettre fin à ses critiques et accepter que Israël construise des logements pour ses ressortissants en Cisjordanie. Seulement voilà, cette colonisation n’est pas du goût de tout le monde. L’occupation de nouvelle terre, même acquise par la force antérieurement, peut fragiliser le processus de paix sur le Proche- Orient en court. Une médiation voulue et encouragé par le président Obama lui-même. Ces pourparlers ont déjà débuté le 18 mai, à Washington, par l’entretien entre le président des Etats -Unis Barack Obama et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Hier, c’était au tour du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas d’être reçu par le président américain. Mais mercredi l’annonce de la colonisation juive de nouveaux territoires (Cisjordanie) a été faite. Cette démarche a été prise comme une trahison à Washington. D’autant plus que, de l’avis de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, le président Obama s’est montré hostile à de nouvelles colonisations juives des territoires palestiniens. "Le président a été très clair quand il a rencontré le Premier ministre Netanyahu (le 18 mai) » a déclaré, mercredi, Mme Clinton à la presse selon l’AFP. "Il veut la fin de la colonisation: pas de colonies, pas de postes avancés, pas d'exceptions liées à la croissance naturelle", a ajouté Mme Clinton au cours d'un point de presse avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit.
C’est donc tout naturellement que le président Obama a condamné cette colonisation. Le président Obama, a dit Mme Clinton, "veut l'arrêt des implantations -pas de certaines implantations, pas des avant-postes, pas d'exceptions pour cause d"accroissement naturel'".
Les divergences de vue entre le président Obama et le premier ministre Nétanyahou ont pris forme en réalité le 18 mai lors de leurs échanges. Washington veut aujourd’hui la paix. La paix entre les Etats-Unis et le monde arabe. Mais aussi la paix pour tous, y compris celle entre Israël et son voisin la Palestine. La nouvelle doctrine de l’administration américaine est donc de convaincre Israël de faire des concessions sur les terres palestiniennes qu’elle occuperait. C’est la vieille politique de « la terre contre la paix ». Mais il s’est heurté à la réticence de Nétanyahou. Le premier ministre s’est appesanti sur la survie du peuple juif menacé par ses voisins arabes. C’est la première fois depuis 1967, selon des sources, qu’une telle divergence sur le statut à donner aux territoires palestiniens apparaît entre Washington et Tel Aviv.
Le traitement de la question iranienne, de manière pacifique, par les Etat Unis ne plaît pas forcément à l’Etat hébreu. L’Iran, toute puissante, possédant l’arme nucléaire est un danger en permanence pour Israël. Nétanyahou veut donc plus de fermeté à l’égard de ce pays. Il se réserve le droit de défendre Israël en cas de dérives.
Les pourparlers sur le Proche Orient, sous l’égide des Etats-Unis, ne sont qu’à leur première phase. Espérons que Obama, « l’homme des synthèses », fasse mieux que ses prédécesseurs dans le règlement de cette crise.
Serge Armand Didi: sardidi@yahoo.fr.