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Politique Publié le samedi 30 mai 2009 | Le Nouveau Réveil

Journée internationale des casques bleus, hier/Laurent Gbagbo, Chef de l’Etat, à propos de la crise ivoirienne: “Nous nous sommes tous trompés... C’est nous qui avons fait le mal, c’est nous qui devons le réparer”

Le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo était hier au siège de l'Onuci à Sébroko où il a pris part à la commémoration de la journée internationale des casques bleus. " (…) Je suis venu ici aujourd'hui, Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire général, pour faire un point de la situation en Côte d'Ivoire " a déclaré d'entrée de jeu Laurent Gbagbo expliquant la nature et l'esprit de la sortie de crise dans son pays. " Nous tous, a-t-il poursuivi, nous nous sommes trompés sur la crise en Côte d'Ivoire. Le Chef de l'Etat, l'Onu, la France, nous nous sommes tous trompés. En voulant faire un maintien de la paix classique, en voulant faire une sortie de crise au biceps avec les résolutions de l'Onu, on s'est tous trompés. Et nous nous rendons compte que depuis 2002 jusqu'en 2007, rien n'a bougé. On a fait du surplace, on s'est lié, on s'est donné beaucoup de peine. J'ai brûlé beaucoup de kérosène en allant partout, le secrétaire général Kofi Annan est allé partout, on a brûlé beaucoup de kérosène, on a fait beaucoup d'effort, mais c'est parce qu'on n'avait pas compris ce qui se passait en Côte d'Ivoire. Je dis on, je veux dire moi aussi et les autres, on n'avait pas compris. Ce n'était pas un cas à régler par une résolution des Nations Unies " a martelé Laurent Gbagbo. Dans sa foulée, le Chef de l'Etat a ajouté : " dans le dernier trimestre de 2006 après une réunion de la CEDAO à Abuja, le texte qui avait été présenté pour être adopté par les Chefs de l'Etat était un texte mauvais. Qui disait carrément qu'il fallait que le président Gbagbo soit un président de prestige, qu'il fallait donner tout le pouvoir au Premier ministre. J'ai dit aux Chefs d'Etat, c'est moi qui nomme le premier ministre. La Constitution me donne les pouvoirs, pourquoi vous voulez que je donne mes pouvoirs à quelqu'un que je nomme ? Si vous faites cela, ça ne va pas aller parce que je ne vais jamais donner mes pouvoirs à quelqu'un, je ne vais jamais le faire et je serai soutenu ". Pour lui, ce débat a été l'élément précurseur de l'accord de Ouagadougou. " Après, le Général qui commandait la Licorne, le Représentant de l'Onu pour les questions électorales et Tagro Désiré se sont retrouvés dans un restaurant pour commencer à discuter. Quand Tagro m'a rendu compte, je lui ai dit, il faut te rapprocher de Compaoré. J'avais discuté avec Thabo M'béki, il m'avait dit qu'il fallait qu'on parle avec Compaoré. Et Tagro a discuté avec Bassolé qui était à l'époque ministre de la Sécurité et ils se sont, par la suite, retrouvés devant le président Burkinabé. On a vu qu'on avait les mêmes intérêts objectifs et les choses se sont, petit-à-petit mises en place. On a dit qu'il faut aller voir Soro Guillaume à Bouaké. De retour de Ouagadougou, quand Tagro m'a rendu compte, il est parti nuitamment avec Bassolé à Bouaké, il a passé la nuit. Quand il est revenu, il m'a dit ça marche, Blaise est d'accord, Guillaume est d'accord, ça marche. Je lui ai dit, tu vas retourner à Ouagadougou et nous allons nous donner des signaux. Je vais faire un discours à la fin de l'année, je vais mettre telle phrase, je souhaite que le président Compaoré mette également une phrase dans son discours et demande à Guillaume de mettre une phrase dans son discours. Les trois discours ont été faits et les phrases que nous avons indiquées étaient dans les discours. J'ai dit maintenant on peut commencer les négociations " propos de Laurent Gbagbo. " Il fallait régler à la fois les problèmes entre l'ex rébellion et l'Etat de Côte d'Ivoire et le Burkina Faso et l'Etat de Côte d'Ivoire. C'est une négociation qui était globale. Au bout de quatre mois, on a arrêté des décisions importantes. L'une de ces décisions, c'est d'établir entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire des relations telles que plus jamais il y ait des gens qui sont fâchés les uns contre les autres " a expliqué le Chef de l'Etat qui a soutenu que cette décision a permis sa visite d'Etat dans le pays des hommes intègres et permettra celle de Blaise Compaoré en Côte d'Ivoire et la tenue prochaine du conseil des ministres commun entre les deux pays à Yamoussoukro. " Quand il y a eu le problème à Séguela et à Vavoua, a dit Laurent Gbagbo en sus, j'ai dit Blaise qu'est-ce qu'on fait ? Il dit je vais prendre Zakaria et je le garde ici. Il a pris le Monsieur, il l'a mis chez lui " ceci pour montrer comment marche l'accord de Ouaga. Sur l'opération d'identification, Laurent Gbagbo a soutenu : " Nous disons souvent, nous avons plus de six millions d'inscrits, ne croyez pas que moi je m'en satisfasse. Ce qui me donne meilleure satisfaction, ce sera quand tous les Ivoiriens en âge de voter seront inscrits. (…) A Ouagadougou, j'ai dit qu'il faut qu'on fasse des élections telles que si quelqu'un les conteste après, nous puissions crier sur lui vaurien, vaurien. Il faut qu'on fasse des élections tellement claires que celui qui veut nous embêter après soit hué. (…) Il faut qu'on aille jusqu'au bout de l'identification. (…) c'est nous les Ivoiriens qui avons créé la situation de crise, les problèmes que nous avons. Nous avons donc le devoir de sortir de la crise. C'est nous qui avons fait le mal, c'est nous qui devons reparer le mal. Soutenez nous, accompagnez nous." c'est sur ces propos que le Chef de l'Etat a clos son intervention.
Paul Koffi
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