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Sport Publié le samedi 30 mai 2009 | Le Patriote

Drames du 29 mars - Les zones d’ombre de l’enquête de Tchimou

Le vendredi 22 mai dernier, le procureur de la République était face à la presse dans ce qui est désormais le douloureux dossier du 29 mars 2009. Jour où 20 supporteurs ivoiriens ont péri au stade Félix Houphouët-Boigny et 132 autres en sont sortis blessés. Tchimou Raymond, rendant les conclusions des deux enquêtes diligentées, s’est montré plutôt scénariste qu’homme averti de droit. Car, en réalité, sa sortie devant les hommes de media, aussi laconique que creuse, n’a en réalité pas suffisamment situé les responsabilités et culpabilités dans cette catastrophe nationale. Mieux, elle a ouvert la porte à plusieurs zones d’ombre qui continuent d’alimenter les débats. Et ce ne sont pas les quelques personnes incriminées qui feront perdre le nord aux hommes bien pensants.
Si on peut applaudir la célérité ( ?) avec laquelle les deux enquêtes ont été menées, nombreuses sont les personnes qui restent sur leur faim quand aux conclusions de celles-ci.
En tout cas, l’inculpation des trois officiers, le chef du district 4 de police, Djokouehi Léon, du commandant du groupe des escadrons, Valentin Gadau Obou et Léopold Magloire Goué, commandant du camp commando d’Abobo pour homicide et blessures involontaires paraît grotesque, précipité et tiré par les cheveux. Tant l’argumentaire semble léger. Car, en aucun moment le procureur n’a pu établir directement la culpabilité des personnes citées plus haut. S’ils sont inculpés parce qu’ils sont chefs de corps, cela voudrait dire que le procureur a enfoncé la porte de la responsabilité administrative. Celle qui veut que le chef assume la faute de son subalterne. Ce qui n’est pas une mauvaise chose. Mais cela ne saurait être appliqué partiellement. Car au-dessus des trois chefs de corps, il y a le commandant supérieur de la gendarmerie, le directeur général de la police et les ministres de l’Intérieur et de la Défense.
C’est là toute la faiblesse de l’inculpation du procureur qui n’arrive pas à établir clairement la culpabilité des trois chefs de corps. Et là où toute la Côte d’Ivoire l’attendait, c’est-à-dire retrouver les forces de l’ordre qui ont racketté des supporteurs sans tickets et leur ont permis d’avoir accès au stade, il s’est voulu décevant. « S’agissant du racket des FDS allégué par les victimes, ce fait n’a pu être justifié par ces derniers qui n’ont pu formellement identifier les FDS qui auraient commis de tels agissements. Aucun des agents de la FIF, ni de l’Office national des Sports (ONS) qui ont travaillé en équipe avec les FDS, n’a confirmé le racket décrié par les supporters ». Voilà qui est bien décevant là où tous les rescapés, devant les caméras, ont confirmé le racket des FDS.
En tout état de cause, les conclusions de l’enquête de Tchimou sont plutôt faibles.
KL
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