Forces de défense et de sécurité - Le sida fait des ravages

Le commandant des forces terrestres de Côte d’Ivoire (Com-ter), le colonel-major Détho Létoh, a révélé mercredi, à l’occasion de la journée portes ouvertes du centre médico-militaire d’Akouédo, que le sida fait beaucoup de ravages dans les rangs des forces de défense et de sécurité. Avec la perte chaque année d’une compagnie qui a environ 100 éléments. “L’infection du VIH/sida représente donc, au-delà des problèmes de développement, une véritable hécatombe qui menace à la survie même de notre corporation. Car, c’est l’effectif de toute une compagnie qui disparaît chaque année dans les armées. Le sida décime donc une compagnie de militaires chaque année”, a révélé le commandant des forces terrestres pour qui le taux de séroprévalence qui est de 4,7% sur le plan national, est 2 à 5 fois plus élevé chez les militaires. Il a donc appelé tout le commandement militaire à une véritable prise de conscience de cette pandémie par un leadership fort et engagé pour rattraper l’épidémie à tous les niveaux dans les familles. Mieux, le colonel-major Détho Létoh a incité les militaires, tous grades confondus, à échanger en groupe, en section, en compagnie et en famille sur la réalité et la nécessité d’endiguer voire d’éradiquer le sida. Il a clos ses propos en saluant les dons et la formation des personnels de santé de l’armée par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).
Se réjouissant de cette marque de reconnaissance, docteur Boni Ouattara, représentant le représentant-résident du FNUAP, a réitéré l’engagement de son institution auprès des services de santé de l’armée ivoirienne, institution qui a été durement éprouvée par la crise.
La remise du matériel de santé, informatique et de sonorisation ainsi que l’inauguration de la salle feu colonel Zouzoua et la distinction des meilleurs stagiaires du centre médico-militaire d’Akouédo ont marqué la journée portes ouvertes sur le VIH/sida de mercredi dernier.


Didier Kéï