Dans ce dernier volet de l’interview publiée hier, des conseils sont prodigués à la presse et aux hommes politiques ivoiriens.
Excellence, nous ne saurions terminer cet entretien, sans parler de votre formation de journaliste et vous demander ce que vous pensez de la presse et des médias ivoiriens.
J’ai côtoyé la presse ivoirienne tout en prenant soin de ne pas me laisser piéger par elle. C’est une presse foisonnante, plurielle, d’une liberté de ton et d’opinion étonnante. Mais je ne suis pas sûr qu’elle soit dans sa totalité vraiment indépendante. La presse ivoirienne a les défauts de ses qualités et les qualités de ses défauts.
Elle est rarement neutre, à l’exception de certains organes comme Fraternité Matin dont on nous parlait déjà à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille quand nous y étions en formation. La presse ivoirienne pratique un genre de journalisme engagé, militant, politisé, au bon sens du terme. Elle doit veiller, cependant, à sauvegarder un minimum de déontologie, à recouper ses sources, à rectifier, au besoin, ses erreurs ; chose qu’elle fait, du reste, rarement. En outre, la presse en Côte d’Ivoire manque manifestement de moyens. Je le reconnais et je suis admiratif des résultats, si vous les comparez à d’autres ailleurs. Mais ce manque de moyens n’excuse tout de même pas tout. En tant que Français, j’ai pu constater que les journalistes ivoiriens s’expriment dans une langue plus que correcte et qu’ils n’ont rien à envier, sur ce plan, à la presse française. Le dernier conseil que je donnerai à mes amis journalistes ivoiriens, c’est de consentir un effort supplémentaire et on pourra dire que le lecteur ou le public ivoirien bénéficie, enfin, de la presse qu’il mérite.
Allez-vous revêtir votre manteau de journaliste troqué contre celui de diplomate ou allez-vous tout simplement savourer votre retraite?
Quand je vais rentrer en France, je ne ferai rien dans un premier temps. Je me reposerai parce que, il faut l’avouer, ma mission en Côte d’Ivoire n’a pas été de tout repos. Je serai entre Paris et la Côte d’Azur pendant l’été. Je continuerai évidemment à suivre l’actualité en Côte d’Ivoire avec un grand intérêt en priant pour que les Ivoiriens arrivent, enfin, au bout de leur peine. Après l’été, je verrai si j’ai des projets.
Vous disiez en off que vous avez accordé votre première interview en Côte d’Ivoire à Fraternité Matin. Et que c’est encore à ce quotidien que vous accordez votre dernier entretien avant votre départ. Quels sont vos mots de fin de cette interview de fin de carrière en Côte d’Ivoire?
Mes mots de fin, c’est que le peuple ivoirien est un grand peuple quand il est uni. Il a montré qu’il peut accomplir de grandes choses. Ces dernières années ont été difficiles pour la Côte d’Ivoire, en grande partie parce que les Ivoiriens se sont éloignés les uns des autres. Le peuple ivoirien a compris que son avenir dépend de son unité qu’il est en train de reconstruire. Je le sais capable d’y parvenir et de refaire rapidement de la Côte d’Ivoire ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. C’est-à-dire un modèle pour les pays de la région, pour le continent africain, la locomotive de l’Afrique de l’ouest pour le plus grand bien de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens de même que pour celui des habitants de toute la région. Je dis aux Ivoiriens qu’ils seront forts, comme par le passé, quand ils seront réunis et qu’ils travailleront tous en mettant en commun leurs immenses capacités humaines et naturelles.
Interview réalisée par Abel Doualy
Excellence, nous ne saurions terminer cet entretien, sans parler de votre formation de journaliste et vous demander ce que vous pensez de la presse et des médias ivoiriens.
J’ai côtoyé la presse ivoirienne tout en prenant soin de ne pas me laisser piéger par elle. C’est une presse foisonnante, plurielle, d’une liberté de ton et d’opinion étonnante. Mais je ne suis pas sûr qu’elle soit dans sa totalité vraiment indépendante. La presse ivoirienne a les défauts de ses qualités et les qualités de ses défauts.
Elle est rarement neutre, à l’exception de certains organes comme Fraternité Matin dont on nous parlait déjà à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille quand nous y étions en formation. La presse ivoirienne pratique un genre de journalisme engagé, militant, politisé, au bon sens du terme. Elle doit veiller, cependant, à sauvegarder un minimum de déontologie, à recouper ses sources, à rectifier, au besoin, ses erreurs ; chose qu’elle fait, du reste, rarement. En outre, la presse en Côte d’Ivoire manque manifestement de moyens. Je le reconnais et je suis admiratif des résultats, si vous les comparez à d’autres ailleurs. Mais ce manque de moyens n’excuse tout de même pas tout. En tant que Français, j’ai pu constater que les journalistes ivoiriens s’expriment dans une langue plus que correcte et qu’ils n’ont rien à envier, sur ce plan, à la presse française. Le dernier conseil que je donnerai à mes amis journalistes ivoiriens, c’est de consentir un effort supplémentaire et on pourra dire que le lecteur ou le public ivoirien bénéficie, enfin, de la presse qu’il mérite.
Allez-vous revêtir votre manteau de journaliste troqué contre celui de diplomate ou allez-vous tout simplement savourer votre retraite?
Quand je vais rentrer en France, je ne ferai rien dans un premier temps. Je me reposerai parce que, il faut l’avouer, ma mission en Côte d’Ivoire n’a pas été de tout repos. Je serai entre Paris et la Côte d’Azur pendant l’été. Je continuerai évidemment à suivre l’actualité en Côte d’Ivoire avec un grand intérêt en priant pour que les Ivoiriens arrivent, enfin, au bout de leur peine. Après l’été, je verrai si j’ai des projets.
Vous disiez en off que vous avez accordé votre première interview en Côte d’Ivoire à Fraternité Matin. Et que c’est encore à ce quotidien que vous accordez votre dernier entretien avant votre départ. Quels sont vos mots de fin de cette interview de fin de carrière en Côte d’Ivoire?
Mes mots de fin, c’est que le peuple ivoirien est un grand peuple quand il est uni. Il a montré qu’il peut accomplir de grandes choses. Ces dernières années ont été difficiles pour la Côte d’Ivoire, en grande partie parce que les Ivoiriens se sont éloignés les uns des autres. Le peuple ivoirien a compris que son avenir dépend de son unité qu’il est en train de reconstruire. Je le sais capable d’y parvenir et de refaire rapidement de la Côte d’Ivoire ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. C’est-à-dire un modèle pour les pays de la région, pour le continent africain, la locomotive de l’Afrique de l’ouest pour le plus grand bien de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens de même que pour celui des habitants de toute la région. Je dis aux Ivoiriens qu’ils seront forts, comme par le passé, quand ils seront réunis et qu’ils travailleront tous en mettant en commun leurs immenses capacités humaines et naturelles.
Interview réalisée par Abel Doualy