Après avoir ouvert le 15 mai dernier à Daloa, le débat sur la corruption, cet autre fléau qui gangrène la société ivoirienne, Mme Viviane Zunon Kipré, présidente de l’Associa-tion ivoirienne des visiteurs internationaux des Etats-Unis d’Amérique (Aivi-Usa) et des membres de ladite association, bien déterminés à freiner la propagation de ce virus, ont posé leurs valises mercredi dernier au lycée scientifique de Yamoussoukro. Dans ce lycée d’excellence où germe la crème nationale, le secrétaire général de l’Aivi-Usa M. Malan Kassi, s’est employé à préparer les esprits des nombreux élèves présents à l’auditorium, à ce phénomène. Il a animé une conférence sur le thème «Jeunesse et corruption».
Mais avant, la présidente de l’Aivi-Usa a tenu à situer l’enjeu de cette conférence qui se déroule en milieu scolaire. Comme l’a expliqué Mme Zunon Kipré, le thème de cette conférence est d’une importance capitale, en ce sens qu’il s’adresse à la jeunesse qui constitue l’avenir de la Côte d’Ivoire. Car pour beaucoup de jeunes, il est difficile, voire impossible aujourd’hui, de se battre pour mériter des lendemains meilleurs. «Ne devons-nous pas nous atteler à entretenir le verger, cette jeunesse qui ne demande qu’à être éduquée en toute confiance ?», s’est-elle interrogée.
Sans toutefois céder au désespoir, la présidente de l’Aivi-Usa a révélé que c’est un phénomène qui existe à l’état endémique dans toutes les sociétés et qu’il convient de tout mettre en œuvre au plan national, pour le combattre. Eu égard aux conséquences néfastes qu’il engendre dans les pays pauvres et de surcroît, en crise, comme le nôtre.
Vu l’ampleur de ce fléau qui affecte tous les secteurs d’activité, Mme Zunon Kipré n’a pu s’empêcher de s’interroger. Comment éviter à la vendeuse de vivriers de voir ses marges bénéficiaires obérées par les sommes d’argent qu’elle laisse tout le long du trajet, depuis le bord champ jusqu’à son point de vente ? Comment mettre des entreprises candidates à l’attribution des marchés publics sur un pied d’égalité ? Comment assurer une paix durable dans notre pays au travers d’élections saines et transparentes ?
C’est donc pour prospecter des pistes de solutions à toutes ces préoccupations vécues au quotidien par les populations que l’Aivi-Usa, selon sa présidente, vient d’initier cette caravane de lutte contre la corruption qui entend parcourir toute la Côte d’Ivoire, afin de recueillir les suggestions à même d’établir, à terme, une véritable stratégie nationale de lutte. «Au cours de ces débats, nous recueillerons toutes les propositions faites par les participants qui, croisées avec l’expérience des uns et des autres, nous donneront la matière suffisante pour faire des propositions à nos autorités», a souligné la présidente avant de dire merci à l’ambassadeur des Usa, Mme Wanda Nesbitt et aux responsables du Centre culturel américain pour leur appui inestimable à cette caravane.
M. Malan Kassi, secrétaire général de l’Aivi-Usa, par ailleurs président de l’ONG Transparency Justice, qui a emboîté le pas à sa présidente, n’a pas manqué d’argument, pour convaincre les élèves. Car il s’agit, pour lui, d’utiliser la vigueur de la jeunesse comme un rempart à l’éclosion de la corruption. Pour Malan Kassi, la corruption à l’école est plus dangereuse, étant donné qu’il s’agit de la frange la plus façonnable. Parti d’une approche qui évite de faire le procès d’une corporation précise, le magistrat a suggéré que pour freiner le phénomène de la corruption, il est impérieux que la jeunesse soit bien formée, trouve à s’occuper pour gagner son pain à la sueur de son front et qu’elle s’engage elle-même en toute responsabilité dans la politique. Le tout soutenu par un arsenal juridique répressif.
En milieu scolaire particulièrement, il est nécessaire d’encourager l’excellence par des récompenses, des sanctions à l’encontre des tricheurs et annuler les diplômes issus de cette triste manœuvre. «Tournez le dos aux opérations hibou, évitez la facilité et dénoncez ceux qui se livrent à cette pratique», a conseillé le conférencier.
Pour sa part, M. Jean Baptiste Akrou, directeur général du groupe Fraternité Matin et président de cette conférence, est parti de son propre cas pour expliquer aux élèves, qu’en tant que fils d’une famille démunie, durant son cursus scolaire, il n’a bénéficié d’aucun coup de pouce. Seule la confiance en ses capacités propres et le goût du travail l’ont hissé à ce niveau social aujourd’hui. C’est pourquoi il a longuement exhorté les jeunes à persévérer dans l’effort. «Il n’y a pas de raison qu’un élève brillant ne réussisse pas à l’école, et même au niveau des concours professionnels. On peut acheter toutes les places. Mais si vous êtes le meilleur, la seule place qui reste vous sera attribuée. Ne doutez pas de votre mérite, car seul le mérite paie dans la vie», a-t-il-insisté.
Cette conférence a également enregistré la contribution significative de Mme Sylvia Ericks, responsable des affaires politiques à l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire. Elle a indiqué que la corruption ne profite qu’à une minorité et a des conséquences incalculables sur le développement des pays. Les investisseurs évitent les pays corrompus dans la mesure où les bénéfices sont engloutis dans les pots-de-vin. Aussi, a-t-elle souhaité une forte implication de la société civile afin de dénoncer les injustices. Aux USA, deux approches ont été mises en place, selon elle. Une réglementation qui réprime fortement le fléau et un accroissement de la transparence.
Pour Mme Pierrette Fauste, directrice régionale de l’enseignement à Yamoussoukro, cette conférence vient à point nommé ; en ce qu’elle permet d’éclairer la lanterne des élèves, à la veille des vacances scolaires, mais aussi à quelques jours des examens.
N’Dri Célestin
Mais avant, la présidente de l’Aivi-Usa a tenu à situer l’enjeu de cette conférence qui se déroule en milieu scolaire. Comme l’a expliqué Mme Zunon Kipré, le thème de cette conférence est d’une importance capitale, en ce sens qu’il s’adresse à la jeunesse qui constitue l’avenir de la Côte d’Ivoire. Car pour beaucoup de jeunes, il est difficile, voire impossible aujourd’hui, de se battre pour mériter des lendemains meilleurs. «Ne devons-nous pas nous atteler à entretenir le verger, cette jeunesse qui ne demande qu’à être éduquée en toute confiance ?», s’est-elle interrogée.
Sans toutefois céder au désespoir, la présidente de l’Aivi-Usa a révélé que c’est un phénomène qui existe à l’état endémique dans toutes les sociétés et qu’il convient de tout mettre en œuvre au plan national, pour le combattre. Eu égard aux conséquences néfastes qu’il engendre dans les pays pauvres et de surcroît, en crise, comme le nôtre.
Vu l’ampleur de ce fléau qui affecte tous les secteurs d’activité, Mme Zunon Kipré n’a pu s’empêcher de s’interroger. Comment éviter à la vendeuse de vivriers de voir ses marges bénéficiaires obérées par les sommes d’argent qu’elle laisse tout le long du trajet, depuis le bord champ jusqu’à son point de vente ? Comment mettre des entreprises candidates à l’attribution des marchés publics sur un pied d’égalité ? Comment assurer une paix durable dans notre pays au travers d’élections saines et transparentes ?
C’est donc pour prospecter des pistes de solutions à toutes ces préoccupations vécues au quotidien par les populations que l’Aivi-Usa, selon sa présidente, vient d’initier cette caravane de lutte contre la corruption qui entend parcourir toute la Côte d’Ivoire, afin de recueillir les suggestions à même d’établir, à terme, une véritable stratégie nationale de lutte. «Au cours de ces débats, nous recueillerons toutes les propositions faites par les participants qui, croisées avec l’expérience des uns et des autres, nous donneront la matière suffisante pour faire des propositions à nos autorités», a souligné la présidente avant de dire merci à l’ambassadeur des Usa, Mme Wanda Nesbitt et aux responsables du Centre culturel américain pour leur appui inestimable à cette caravane.
M. Malan Kassi, secrétaire général de l’Aivi-Usa, par ailleurs président de l’ONG Transparency Justice, qui a emboîté le pas à sa présidente, n’a pas manqué d’argument, pour convaincre les élèves. Car il s’agit, pour lui, d’utiliser la vigueur de la jeunesse comme un rempart à l’éclosion de la corruption. Pour Malan Kassi, la corruption à l’école est plus dangereuse, étant donné qu’il s’agit de la frange la plus façonnable. Parti d’une approche qui évite de faire le procès d’une corporation précise, le magistrat a suggéré que pour freiner le phénomène de la corruption, il est impérieux que la jeunesse soit bien formée, trouve à s’occuper pour gagner son pain à la sueur de son front et qu’elle s’engage elle-même en toute responsabilité dans la politique. Le tout soutenu par un arsenal juridique répressif.
En milieu scolaire particulièrement, il est nécessaire d’encourager l’excellence par des récompenses, des sanctions à l’encontre des tricheurs et annuler les diplômes issus de cette triste manœuvre. «Tournez le dos aux opérations hibou, évitez la facilité et dénoncez ceux qui se livrent à cette pratique», a conseillé le conférencier.
Pour sa part, M. Jean Baptiste Akrou, directeur général du groupe Fraternité Matin et président de cette conférence, est parti de son propre cas pour expliquer aux élèves, qu’en tant que fils d’une famille démunie, durant son cursus scolaire, il n’a bénéficié d’aucun coup de pouce. Seule la confiance en ses capacités propres et le goût du travail l’ont hissé à ce niveau social aujourd’hui. C’est pourquoi il a longuement exhorté les jeunes à persévérer dans l’effort. «Il n’y a pas de raison qu’un élève brillant ne réussisse pas à l’école, et même au niveau des concours professionnels. On peut acheter toutes les places. Mais si vous êtes le meilleur, la seule place qui reste vous sera attribuée. Ne doutez pas de votre mérite, car seul le mérite paie dans la vie», a-t-il-insisté.
Cette conférence a également enregistré la contribution significative de Mme Sylvia Ericks, responsable des affaires politiques à l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire. Elle a indiqué que la corruption ne profite qu’à une minorité et a des conséquences incalculables sur le développement des pays. Les investisseurs évitent les pays corrompus dans la mesure où les bénéfices sont engloutis dans les pots-de-vin. Aussi, a-t-elle souhaité une forte implication de la société civile afin de dénoncer les injustices. Aux USA, deux approches ont été mises en place, selon elle. Une réglementation qui réprime fortement le fléau et un accroissement de la transparence.
Pour Mme Pierrette Fauste, directrice régionale de l’enseignement à Yamoussoukro, cette conférence vient à point nommé ; en ce qu’elle permet d’éclairer la lanterne des élèves, à la veille des vacances scolaires, mais aussi à quelques jours des examens.
N’Dri Célestin
