Dans la région du Denguelé, plus précisément, à Gbèrèdougou, village situé entre Tiemé et Odienné, se trouve une vaste ferme moderne de production de mangue, œuvre d`un fils de la région, TOURE VACAMOUE, impliqué fortement dans le développement de sa zone d`origine. Ce dernier a effectué ses études secondaires en Côte d`Ivoire puis à l`école des travaux publics de Bamako avant de se rendre en Belgique où il a obtenu un diplôme d`ingénieur civil. A son retour, il occupe pendant, longtemps le poste de Directeur Commercial d`une compagnie pétrolière américaine. Celle-ci partant, du pays, il a décidé de s`installer à son propre compte, en créant sa propre compagnie pétrolière qu`il dirige. Il a accepté de se prêter à nos questions.
Pourquoi aller investir à Odienné et pas ailleurs?
Je ne suis pas allé à Odienné. J`étais à Odienné et j`ai investi à Odienné parce qu`il faut que chacun de nous sache que bien que nos professions nous amènent souvent loin de nos régions, nous restons des fils de cette région et qu`il est important que nous donnions l`exemple. Je pense qu`il faut faire comme dans l`armée israélienne non pas comme dans d`autres armées où on dit aux soldats: «allez-y!». L`officier israélien dit : «suivez-moi!». C`est un peu cette attitude que nous devons tous adopter: prendre la responsabilité du développement de nos régions à titre individuel.
Votre plantation se distingue de celles que nous avons l`habitude de voir!
Je pense qu`elle est à l`image de ma vision de la vie même. A savoir qu`il faut être endurant. Même si vous été né pauvre, ll faut, avec le peu que vous avez, vous approcher de l`environnement qui peut vous aider à pouvoir évoluer doucement. Concernant cette plantation, nous sommes parti d`un hectare puis à deux et à quatre, et Dieu merci aujourd`hui. Par Sa grâce nous sommes à une cinquantaine d`hectares et disposons d`un matériel moderne pour l`exploiter.
Pourquoi la transformation des produits sur place?
Nous nous sommes référé à nos voisins de Korhogo pour développer la culture de la mangue d`exportation. Et pour être encore plus utile à nos parents, nous avons créé un centre de conditionnement de la mangue pour expédier à la fois nos mangues et celles de nos parents qui ont décidé de nous suivre, en Europe. Mais, cela ne suffisant pas, avec le développement de différentes maladies liées à la culture de ce produit, il a été important d`envisager ces derniers temps, la transformation de la mangue non exportée. Nous revenons du Burkina Faso où nous avons affiné les dispositions au contact de nos frères Burkinabé. Aujourd`hui grâce à Dieu nous sommes en train de démarrer la première unité de séchage de mangues dans la région.
Pensez-vous vraiment que la zone d`Odienné soit porteuse d`espérance?
Vous nous donnez l`opportunité de donner le sens du travail important que nous sommes en train d`abattre auprès de nos compatriotes. Pendant longtemps, notre région a été délaissée n`étant pas propice à la culture du binôme café cacao. Par la grâce de Dieu, avec la Mondialisation, des cultures niches font leur apparition dont l`anacarde, les plantes oléagineuses, que sont le jatropha, le kibi, le sésame, etc. Et notre région avec ses 1000 millimètres d`eau par an, est très arrosée au plan pluviométrique et une région aussi où les saisons sont nettement marquées, donc très propices à l`arboriculture et au développement de ces cultures de niche qui aujourd`hui, souvent procurent des revenus plus élevés encore qu`en faisant le café et le cacao. Par conséquent, il est important que nous puissions en tirer avantage. Or, comme nous sommes tous en dehors de notre zone natale, le problème aujourd`hui est de nous organiser pour le retour à la terre natale pas physiquement forcement et c`est là le sens du combat que nous menons à savoir qu`on peut parfaitement résider à New York et participer au développement de sa région avec les NTIC, être présent à travers les conseils, les programmes partagés, solidaires et surtout envoyer les moyens nécessaires pour qu`au village, les gens fassent un travail sérieux.
Propos recueillis par kemebrama@hotmail.com
Pourquoi aller investir à Odienné et pas ailleurs?
Je ne suis pas allé à Odienné. J`étais à Odienné et j`ai investi à Odienné parce qu`il faut que chacun de nous sache que bien que nos professions nous amènent souvent loin de nos régions, nous restons des fils de cette région et qu`il est important que nous donnions l`exemple. Je pense qu`il faut faire comme dans l`armée israélienne non pas comme dans d`autres armées où on dit aux soldats: «allez-y!». L`officier israélien dit : «suivez-moi!». C`est un peu cette attitude que nous devons tous adopter: prendre la responsabilité du développement de nos régions à titre individuel.
Votre plantation se distingue de celles que nous avons l`habitude de voir!
Je pense qu`elle est à l`image de ma vision de la vie même. A savoir qu`il faut être endurant. Même si vous été né pauvre, ll faut, avec le peu que vous avez, vous approcher de l`environnement qui peut vous aider à pouvoir évoluer doucement. Concernant cette plantation, nous sommes parti d`un hectare puis à deux et à quatre, et Dieu merci aujourd`hui. Par Sa grâce nous sommes à une cinquantaine d`hectares et disposons d`un matériel moderne pour l`exploiter.
Pourquoi la transformation des produits sur place?
Nous nous sommes référé à nos voisins de Korhogo pour développer la culture de la mangue d`exportation. Et pour être encore plus utile à nos parents, nous avons créé un centre de conditionnement de la mangue pour expédier à la fois nos mangues et celles de nos parents qui ont décidé de nous suivre, en Europe. Mais, cela ne suffisant pas, avec le développement de différentes maladies liées à la culture de ce produit, il a été important d`envisager ces derniers temps, la transformation de la mangue non exportée. Nous revenons du Burkina Faso où nous avons affiné les dispositions au contact de nos frères Burkinabé. Aujourd`hui grâce à Dieu nous sommes en train de démarrer la première unité de séchage de mangues dans la région.
Pensez-vous vraiment que la zone d`Odienné soit porteuse d`espérance?
Vous nous donnez l`opportunité de donner le sens du travail important que nous sommes en train d`abattre auprès de nos compatriotes. Pendant longtemps, notre région a été délaissée n`étant pas propice à la culture du binôme café cacao. Par la grâce de Dieu, avec la Mondialisation, des cultures niches font leur apparition dont l`anacarde, les plantes oléagineuses, que sont le jatropha, le kibi, le sésame, etc. Et notre région avec ses 1000 millimètres d`eau par an, est très arrosée au plan pluviométrique et une région aussi où les saisons sont nettement marquées, donc très propices à l`arboriculture et au développement de ces cultures de niche qui aujourd`hui, souvent procurent des revenus plus élevés encore qu`en faisant le café et le cacao. Par conséquent, il est important que nous puissions en tirer avantage. Or, comme nous sommes tous en dehors de notre zone natale, le problème aujourd`hui est de nous organiser pour le retour à la terre natale pas physiquement forcement et c`est là le sens du combat que nous menons à savoir qu`on peut parfaitement résider à New York et participer au développement de sa région avec les NTIC, être présent à travers les conseils, les programmes partagés, solidaires et surtout envoyer les moyens nécessaires pour qu`au village, les gens fassent un travail sérieux.
Propos recueillis par kemebrama@hotmail.com