Après la visite du Président Bédié dans le Zanzan, le ministre Adjoumani s'est retiré dans son village Amanvi depuis près de quatre semaines. Le samedi 30 mai, nous l'avons rencontré. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, le député de Tanda et délégué départemental du Pdci se prononce sur la vie de son parti et l'actualité sociopolitique. Interview.
M. le ministre, que faites-vous après le passage du Président Bédié dans votre région ?
Je voudrais rassurer tous ceux qui ont constaté mon absence ces derniers temps, après la visite du Président Bédié. Mais en tant que délégué départemental, après la visite triomphale du Président Bédié dans le Zanzan, il fallait que je sois sur le terrain pour faire perpétuer son message. Et ce travail, je l'ai fait en me retirant dans mon village Amanvi pour visiter nos militants. J'ai rendu visite également à nos frères du Fpi qui ont décidé de nous rejoindre au Pdci-Rda à la suite de la visite du Président Bédié. Et bientôt, nous les mettrons en mission pour ratisser large. Nous prévoyons même un grand rassemblement, les semaines à venir, pour leur rendre hommage pour avoir choisi le Pdci-Rda et son candidat Henri Konan Bédié.
Le 29 novembre 2009 a été retenu comme la date du 1er tour de l'élection présidentielle à venir. Que pensez-vous de cette décision ?
Je crois qu'aujourd'hui les données ont changé puisqu'on ne parle plus d'audience foraine, d'enrôlement. On a fait un pas en avant et bientôt, on parlera de distribution de cartes d'électeurs et de cartes d'identité. Je crois que c'est le Président Gbagbo qui a fixé cette date. Quelque part, j'ai été surpris quand j'ai entendu, il y a peu à la télévision, sur la chaîne "France 24", parler de désarmement avant les élections. Dans mon entendement, le Président en fixant cette date avait tout prévu. Or, il parle au conditionnel. Ça m'inquiète. C'est pourquoi j'ai dit : mais est-ce que quelque part le boulanger n'est pas en train de nous mélanger dans la farine ? Mais quand j'ai écouté le Premier ministre Soro Guillaume, j'ai foi en l'organisation de cette élection parce que, lui, il y va de son honneur. S'il réussit à organiser des élections crédibles, le peuple ivoirien saura lui être reconnaissant. Donc d'un côté, il y a la bonne foi et de l'autre la mauvaise foi. Je demande pour une fois au Président Gbagbo de faire preuve de bonne foi pour éviter à la Côte d'Ivoire la catastrophe… Les Ivoiriens qui souffrent aujourd'hui ne vont pas lui pardonner le non respect de sa propre date. C'est pour cela, nous devons tout faire au niveau du Rhdp, au niveau de tous ceux qui oeuvrent pour le bien-être des Ivoiriens pour imposer au Président Gbagbo la tenue effective des élections le 29 novembre prochain. Je crois que la communauté internationale a aussi son mot à dire dans cette affaire. Elle qui a décidé de soutenir la Côte d'Ivoire en mettant des moyens à sa disposition. Donc moi, j'ai foi en cette élection. Et je suis persuadé que si elle a lieu, la Côte d'Ivoire pourra à nouveau redémarrer.
Après les emplois fictifs à la présidence de la République, de la secrétaire du Président impliquée dans l'affaire de 65 millions de Fcfa de FCFA de MTN, aujourd'hui on nous révèle qu'un des gardes de corps du chef de l'Etat s'adonne à la sodomie. Votre réaction sur tous ces faits ?
Je crois que les Ivoiriens doivent raisonner comme moi. Ce régime aime bien prospérer dans les scandales. Le Président Gbagbo disait comme ça un jour que c'est dans les difficultés qu'il prospère. C'est moi qui fais l'analyse que quand tout est en ordre, il ne se retrouve pas. Lui, il aime l'affrontement… Les Ivoiriens ont tellement vu ces scandales-là que ça ne leur dit plus rien.
Vous ne pensez pas que ce peuple attend les élections pour sanctionner tous ces actes qui n'honorent pas leur pays ?
C'est pour ça que nous souhaitons la tenue de l'élection le 29 novembre. Quand le Président Gbagbo dit que tant qu'il n'y a pas d'élection, il est à la barre, c'est lui qui est le président de la République. Donc, il est convaincu qu'en cas d'élection, il ne sera plus président de la République. Mais vous voulez quoi ? La solution toute trouvée est de ne pas organiser l'élection pour être toujours à la barre. Même si le peuple veut se prononcer, qu'on ne lui en donne pas l'occasion, il ne peut pas se prononcer. C'est pour cela que, nous, peuple ivoirien, nous devons nous battre pour imposer les élections à ce régime. Vous croyez que Gbagbo est prêt à faire des élections qu'il sait perdues d'avance ? Il est conscient quand même. Il voit l'effervescence des populations quand le président Bédié sort. Quand, le premier ministre Alassane Ouattara s'est rendu à Yopougon, ils en ont été sont bouleversés. Or, si le Rhdp est ensemble pour aller à ces élections, c'est la catastrophe pour le Fpi. .. Moi, j'estime qu'aujourd'hui, il est grand temps que les Ivoiriens se réveillent. Anaky l'a dit sous une forme et le pouvoir a failli lui faire du tort. Mais dans l'attente qui dure, le peuple ne peut que se soulever. Donc, la notion de soulèvement des Ivoiriens, n'est pas à proscrire dans le comportement des Ivoiriens, demain. S'ils ne veulent pas que les Ivoiriens se soulèvent pour leur imposer un autre ordre de gestion des affaires de l'Etat, qu'ils acceptent d'aller aux élections. Lui-même a dit qu'il est enfant d'élections, qu'il n'a jamais été nommé. Mais on a compris aussi que quand on n'a pas été nommé pour apprendre, qu'on est élu pour commencer quelque chose, on ne peut que tâtonner… Etre nommé, c'est aussi un mérite. On ne nomme pas n'importe qui. Et on vous nomme à un poste pour que vous appreniez. Le président Bédié a été fait diplomate, il a été ministre, conseiller à la Banque Mondiale. Ce sont des atouts qui lui ont permis de gérer la Côte d'Ivoire. Et c'est d'ailleurs pour ça que les esprits du mal sont venus l'interrompre. Parce qu'on a dit que tant que ce monsieur est là, il va toujours être élu avec le travail qu'il fait… On l'a alors enlevé. Mais qu'est-ce qui se passe au niveau de la Côte d'Ivoire ? C'est la guerre, ce sont des scandales. Donc, le président a appris. C'est pour ça d'ailleurs, lorsque quelqu'un m'a demandé quel est le programme d'action du Président Bédié J'ai répondu que son programme s'inscrit dans un domaine global et intégré, mais qui tient compte de la réalité de chaque localité. C'est pourquoi lors de ses visites aux populations, il dit son programme pour la localité visitée. Le Président tient toujours compte de la réalité de chaque localité en définissant son programme pour les populations. Mais les autres, quel programme ont-ils ? Programme de jouissance, de faire intervenir les scandales. C'est cela aussi que les Ivoiriens doivent savoir…
Pour une fois, il faut que Gbagbo accepte que le 29 novembre soit la date effective pour organiser les élections. Sinon... Le conseil que je lui donne, c'est de faire en sorte qu'il y ait des élections, des élections fraternelles pour que lui-même sorte grandi. Parce que, ce qui est sûr, il va être battu. S'il est battu et qu'il le reconnaît vraiment, alors nous qui arrivons au pouvoir, nous allons lui faire une porte ouverte grâce à laquelle il va sortir grandi. Mais si parce qu'il pense qu'il a avec lui aujourd'hui les hommes en armes, donc il peut nous imposer son ordre de vie, mais il verra sur sa route d'autres personnes qui n'ont pas d'armes, mais avec les mains nues. D'ailleurs qu'il se rappelle l'épisode qui lui a permis d'accéder au pouvoir. Où Guéi Robert avait les armes avec lui et lui avec la main nue a pu accéder au pouvoir. C'est tout le conseil parce que les gens oublient vite leur propre destin. Quand ils atteignent leurs objectifs, ils oublient comment ils y sont parvenus. Mais je lui donne ce conseil d'un frère qui n'est autre qu'Adjoumani.
Entretien réalisé par JOEL ABALO
M. le ministre, que faites-vous après le passage du Président Bédié dans votre région ?
Je voudrais rassurer tous ceux qui ont constaté mon absence ces derniers temps, après la visite du Président Bédié. Mais en tant que délégué départemental, après la visite triomphale du Président Bédié dans le Zanzan, il fallait que je sois sur le terrain pour faire perpétuer son message. Et ce travail, je l'ai fait en me retirant dans mon village Amanvi pour visiter nos militants. J'ai rendu visite également à nos frères du Fpi qui ont décidé de nous rejoindre au Pdci-Rda à la suite de la visite du Président Bédié. Et bientôt, nous les mettrons en mission pour ratisser large. Nous prévoyons même un grand rassemblement, les semaines à venir, pour leur rendre hommage pour avoir choisi le Pdci-Rda et son candidat Henri Konan Bédié.
Le 29 novembre 2009 a été retenu comme la date du 1er tour de l'élection présidentielle à venir. Que pensez-vous de cette décision ?
Je crois qu'aujourd'hui les données ont changé puisqu'on ne parle plus d'audience foraine, d'enrôlement. On a fait un pas en avant et bientôt, on parlera de distribution de cartes d'électeurs et de cartes d'identité. Je crois que c'est le Président Gbagbo qui a fixé cette date. Quelque part, j'ai été surpris quand j'ai entendu, il y a peu à la télévision, sur la chaîne "France 24", parler de désarmement avant les élections. Dans mon entendement, le Président en fixant cette date avait tout prévu. Or, il parle au conditionnel. Ça m'inquiète. C'est pourquoi j'ai dit : mais est-ce que quelque part le boulanger n'est pas en train de nous mélanger dans la farine ? Mais quand j'ai écouté le Premier ministre Soro Guillaume, j'ai foi en l'organisation de cette élection parce que, lui, il y va de son honneur. S'il réussit à organiser des élections crédibles, le peuple ivoirien saura lui être reconnaissant. Donc d'un côté, il y a la bonne foi et de l'autre la mauvaise foi. Je demande pour une fois au Président Gbagbo de faire preuve de bonne foi pour éviter à la Côte d'Ivoire la catastrophe… Les Ivoiriens qui souffrent aujourd'hui ne vont pas lui pardonner le non respect de sa propre date. C'est pour cela, nous devons tout faire au niveau du Rhdp, au niveau de tous ceux qui oeuvrent pour le bien-être des Ivoiriens pour imposer au Président Gbagbo la tenue effective des élections le 29 novembre prochain. Je crois que la communauté internationale a aussi son mot à dire dans cette affaire. Elle qui a décidé de soutenir la Côte d'Ivoire en mettant des moyens à sa disposition. Donc moi, j'ai foi en cette élection. Et je suis persuadé que si elle a lieu, la Côte d'Ivoire pourra à nouveau redémarrer.
Après les emplois fictifs à la présidence de la République, de la secrétaire du Président impliquée dans l'affaire de 65 millions de Fcfa de FCFA de MTN, aujourd'hui on nous révèle qu'un des gardes de corps du chef de l'Etat s'adonne à la sodomie. Votre réaction sur tous ces faits ?
Je crois que les Ivoiriens doivent raisonner comme moi. Ce régime aime bien prospérer dans les scandales. Le Président Gbagbo disait comme ça un jour que c'est dans les difficultés qu'il prospère. C'est moi qui fais l'analyse que quand tout est en ordre, il ne se retrouve pas. Lui, il aime l'affrontement… Les Ivoiriens ont tellement vu ces scandales-là que ça ne leur dit plus rien.
Vous ne pensez pas que ce peuple attend les élections pour sanctionner tous ces actes qui n'honorent pas leur pays ?
C'est pour ça que nous souhaitons la tenue de l'élection le 29 novembre. Quand le Président Gbagbo dit que tant qu'il n'y a pas d'élection, il est à la barre, c'est lui qui est le président de la République. Donc, il est convaincu qu'en cas d'élection, il ne sera plus président de la République. Mais vous voulez quoi ? La solution toute trouvée est de ne pas organiser l'élection pour être toujours à la barre. Même si le peuple veut se prononcer, qu'on ne lui en donne pas l'occasion, il ne peut pas se prononcer. C'est pour cela que, nous, peuple ivoirien, nous devons nous battre pour imposer les élections à ce régime. Vous croyez que Gbagbo est prêt à faire des élections qu'il sait perdues d'avance ? Il est conscient quand même. Il voit l'effervescence des populations quand le président Bédié sort. Quand, le premier ministre Alassane Ouattara s'est rendu à Yopougon, ils en ont été sont bouleversés. Or, si le Rhdp est ensemble pour aller à ces élections, c'est la catastrophe pour le Fpi. .. Moi, j'estime qu'aujourd'hui, il est grand temps que les Ivoiriens se réveillent. Anaky l'a dit sous une forme et le pouvoir a failli lui faire du tort. Mais dans l'attente qui dure, le peuple ne peut que se soulever. Donc, la notion de soulèvement des Ivoiriens, n'est pas à proscrire dans le comportement des Ivoiriens, demain. S'ils ne veulent pas que les Ivoiriens se soulèvent pour leur imposer un autre ordre de gestion des affaires de l'Etat, qu'ils acceptent d'aller aux élections. Lui-même a dit qu'il est enfant d'élections, qu'il n'a jamais été nommé. Mais on a compris aussi que quand on n'a pas été nommé pour apprendre, qu'on est élu pour commencer quelque chose, on ne peut que tâtonner… Etre nommé, c'est aussi un mérite. On ne nomme pas n'importe qui. Et on vous nomme à un poste pour que vous appreniez. Le président Bédié a été fait diplomate, il a été ministre, conseiller à la Banque Mondiale. Ce sont des atouts qui lui ont permis de gérer la Côte d'Ivoire. Et c'est d'ailleurs pour ça que les esprits du mal sont venus l'interrompre. Parce qu'on a dit que tant que ce monsieur est là, il va toujours être élu avec le travail qu'il fait… On l'a alors enlevé. Mais qu'est-ce qui se passe au niveau de la Côte d'Ivoire ? C'est la guerre, ce sont des scandales. Donc, le président a appris. C'est pour ça d'ailleurs, lorsque quelqu'un m'a demandé quel est le programme d'action du Président Bédié J'ai répondu que son programme s'inscrit dans un domaine global et intégré, mais qui tient compte de la réalité de chaque localité. C'est pourquoi lors de ses visites aux populations, il dit son programme pour la localité visitée. Le Président tient toujours compte de la réalité de chaque localité en définissant son programme pour les populations. Mais les autres, quel programme ont-ils ? Programme de jouissance, de faire intervenir les scandales. C'est cela aussi que les Ivoiriens doivent savoir…
Pour une fois, il faut que Gbagbo accepte que le 29 novembre soit la date effective pour organiser les élections. Sinon... Le conseil que je lui donne, c'est de faire en sorte qu'il y ait des élections, des élections fraternelles pour que lui-même sorte grandi. Parce que, ce qui est sûr, il va être battu. S'il est battu et qu'il le reconnaît vraiment, alors nous qui arrivons au pouvoir, nous allons lui faire une porte ouverte grâce à laquelle il va sortir grandi. Mais si parce qu'il pense qu'il a avec lui aujourd'hui les hommes en armes, donc il peut nous imposer son ordre de vie, mais il verra sur sa route d'autres personnes qui n'ont pas d'armes, mais avec les mains nues. D'ailleurs qu'il se rappelle l'épisode qui lui a permis d'accéder au pouvoir. Où Guéi Robert avait les armes avec lui et lui avec la main nue a pu accéder au pouvoir. C'est tout le conseil parce que les gens oublient vite leur propre destin. Quand ils atteignent leurs objectifs, ils oublient comment ils y sont parvenus. Mais je lui donne ce conseil d'un frère qui n'est autre qu'Adjoumani.
Entretien réalisé par JOEL ABALO
